jerome a écrit : ↑27 mai 2020, 13:14
PlacidoCarrerotti a écrit : ↑27 mai 2020, 13:00
Je me suis un peu lâché sur les 78 tours aussi.... Le rendu des voix sur un appareil d'époque est ce qui ressemble le plus à un récital dans les premiers rangs du TCE !
N'exagère pas quand même
Même sur un appareil d'époque qui reste par définition ce qu'il y a de mieux pour écouter les 78t, le son vocal d'un 78t est très aplati par rapport à ce qu'on entend en live. Aucune vraie profondeur, aucun relief sonore (ça sonne comme enregistré dans un cagibi). Le spectre est très réduit et les couleurs sont lissées. Les voix sonnent étriquées alors qu'on sait qu'elles pouvaient être très grandes.
Ou alors tu dézingues ironiquement les premiers rang du TCE mais ça me surprend parce que je n'ai pas souvenir que le son y était si mauvais.
Je ne suis que partiellement d'accord avec ce que tu écris.
Bien sûr on n'a pas toute la largeur du spectre et donc les timbres sont affaiblis. Mais la dynamique (78 tours/mn) est souvent incroyable. Tu ne restes pas à moins d'un mètre de l'appareil quand tu mets Luccioni, Vezzani, Paoli (une voix monstrueuse !!!), Pertile, Endrèze, Lauri-Volpi, Martinelli, Ruffo (All'erta marinar de l'Africaine, a capella, c'est inouï), Franz, Albani... plus généralement les ténors, captés à la fin de l'enregistrement acoustique (au début c'est effectivement un peu hard) ou au début de l'enregistrement électrique (car après, ça sent le traficotage comme Joseph Schmidt qui passe mieux dans les repiquages modernes ou Kozlovsky qui fait l'effet d'un Sénéchal survitaminé). Pour les femmes, je n'ai compris l'intérêt pour Litvinne ("la Tour de Mamelles" selon Willy) qu'en l'écoutant en 78 tours. Pour les Melba et cie, c'est plus difficile à apprécier.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).