Bilan de S. Lissner à mi-mandat

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Re: Bilan de S. Lissner à mi-mandat

Message par David-Opera » 11 sept. 2018, 15:33

PlacidoCarrerotti a écrit :
11 sept. 2018, 15:19
C'est difficile de discuter avec quelqu'un qui change d'argumentation à tout bout de champ :D
Tu dis que Lissner est formidable parce qu'il augmente les tarifs sans trop vider les salles.
Je te dis que Joel en faisait autant ? Tu dis maintenant que Lissner est formidable car il a augmenté le mécénat !
Si je te dis que le mécénat de l'ONP, c'est peu de chose à côté de celui du Met, tu partiras sur quel sujet ? ;-)
Au MET le mécénat dicte la programmation (voir la dernière Tosca à la Zeffireli), ce qui n'est pas le cas, pour l'instant, à l'ONP qui reste libre.
L'ONP propose, et Lissner en particulier, des projets qui font avancer le répertoire, et les Mécènes décident de suivre ou pas.
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PlacidoCarrerotti
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Re: Bilan de S. Lissner à mi-mandat

Message par PlacidoCarrerotti » 11 sept. 2018, 15:55

David-Opera a écrit :
11 sept. 2018, 15:33
PlacidoCarrerotti a écrit :
11 sept. 2018, 15:19
C'est difficile de discuter avec quelqu'un qui change d'argumentation à tout bout de champ :D
Tu dis que Lissner est formidable parce qu'il augmente les tarifs sans trop vider les salles.
Je te dis que Joel en faisait autant ? Tu dis maintenant que Lissner est formidable car il a augmenté le mécénat !
Si je te dis que le mécénat de l'ONP, c'est peu de chose à côté de celui du Met, tu partiras sur quel sujet ? ;-)
Au MET le mécénat dicte la programmation (voir la dernière Tosca à la Zeffireli), ce qui n'est pas le cas, pour l'instant, à l'ONP qui reste libre.
Ton exemple contredit ton argument.

La Tosca de McVicar (zeffirellienne) remplace celle de Bondy qui remplaçait celle de Zeffirelli.
Toutes ont été créées grâce au mécénat, Bondy incluse. On ne peut donc en tirer de conclusion sur les mécènes en général.
Ce qui dicte la programmation du Met, c'est plutôt le public !
Ce qui dicte celle de l'ONP, c'est le directeur du moment, de façon caricaturalement dictatoriale et sans grand contrôle.
David-Opera a écrit :
11 sept. 2018, 15:33
L'ONP propose, et Lissner en particulier, des projets qui font avancer le répertoire, et les Mécènes décident de suivre ou pas.
Je ne sais pas trop ce que "faire avancer le répertoire" veut dire. Si je regarde la saison actuelle, il n'y a guère que le Scarlatti d'original (je mets de côté la création de Bérénice, c'est un autre sujet). Il Primo omicidio comme Bérénice ne sont d'ailleurs pas à proprement du répertoire, donc je donne ma langue au chat sur ce que tu cherchais à dire.
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Re: Bilan de S. Lissner à mi-mandat

Message par elisav » 11 sept. 2018, 16:09

Au Met il y a en général au moins deux entractes d’environ 40 minutes (ils durent parfois plus longtemps que l’acte qui les précède ou les suit) pour donner le temps de finir de manger à ceux qui ont payé cher leurs repas aux restaurants de la maison. Les restaurants du Met rapportent assez gros...

(Si vous n’avez pas réservé de table à un de ces restaurants, vous pouvez toujours passer votre temps à faire la queue aux chiottes, 40 minutes ce n’est souvent pas de trop. :lol: )

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Re: Bilan de S. Lissner à mi-mandat

Message par Loïs » 11 sept. 2018, 16:12

David-Opera a écrit :
11 sept. 2018, 15:33
Au MET le mécénat dicte la programmation (voir la dernière Tosca à la Zeffireli), ce qui n'est pas le cas, pour l'instant, à l'ONP qui reste libre.
L'ONP propose, et Lissner en particulier, des projets qui font avancer le répertoire, et les Mécènes décident de suivre ou pas.
Un peu caricatural non? Les sponsors ne sont pas que des cochons payeurs incapables d'écouter autre chose que Carmen, Tosca et Traviata dans les décors de Donald Cardwell et les costumes de Roger Harth (ou l'inverse). Les scènes anglo saxonnes savent fédérer des supporters, patrons, etc.... sur des projets et notamment des créations (alors que je fais mes emplettes cet aprèm à l'ENO je vois que Jack l'éventreur sera justement sponsorisé cette saison comme Marnie le fut la précédente. C'est d'ailleurs un moyen d'attirer un public lors des créations qui font souvent un bide.

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Re: Bilan de S. Lissner à mi-mandat

Message par Loïs » 11 sept. 2018, 16:14

elisav a écrit :
11 sept. 2018, 16:09
Au Met il y a en général au moins deux entractes d’environ 40 minutes (ils durent parfois plus longtemps que l’acte qui les précède ou les suit) pour donner le temps de finir de manger à ceux qui ont payé cher leurs repas aux restaurants de la maison. Les restaurants du Met rapportent assez gros...
Il y a 3/4 ans pour la Première (enfin je crois que j'étais à la Première) de Thaïs avec Fleming , l'orage sévissant a retardé un des Patrons et 'annonce a été faite que nous attendrions 20 minutes le temps qu'il arrive

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Re: Bilan de S. Lissner à mi-mandat

Message par JdeB » 11 sept. 2018, 16:19

David-Opera a écrit :
11 sept. 2018, 11:24
JdeB a écrit :
11 sept. 2018, 11:06
oui, pour les flux d'argent majeurs mais les taux de fréquentation par exemple ?
Lorsque tu rentres dans une salle, ton billet est scanné, la comptabilisation des entrées est donc automatisée, je ne vois pas comment on peut tricher sur les taux de fréquentation.
On peut avoir des chiffres très exacts et en publier d'autres, plus flatteurs. Je parle parle par pure hypothèse, je ne dis pas que c'est ce qui est pratiqué aujourd'hui ou hier, mais qu'il existe la possibilité de le faire
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Re: Bilan de S. Lissner à mi-mandat

Message par JdeB » 11 sept. 2018, 16:37

David-Opera a écrit :
11 sept. 2018, 11:15
JdeB a écrit :
11 sept. 2018, 10:57
alors parlons du répertoire, peu de russes, peu de baroque, peu de bel canto, peu de Strauss
Plus de russe que sous Joel (il n'y a eu aucune nouvelle production d'opéra slave avec Joel, alors qu'il y en a tous les ans avec Lissner).
Strauss est effectivement le grand perdant pour l'instant, et Verdi est excessivement représenté (25% des soirées alors que même au MET, où il est n°1, il ne fait que 20%).
Toujours pas de Britten dans une grande salle non plus, et l'espace du répertoire du XXe siècle se réduit, mais la création avance.

En revanche, il y a un travail plutôt judicieux de mise en correspondance des grands metteurs en scène d'aujourd'hui (issus du monde du théâtre) avec les œuvres programmées qui est pour moi le point saillant qui me séduit.

En trois saisons, de nouveaux compositeurs baroques entrent au répertoire (Cavalli, Scarlatti), donc, au contraire, il y a élargissement au delà des habituels Rameau et Haendel.

Et il y a peu de bel canto, mais même au MET il est réduit à la portion congrue.
Faut-il tout tout comparer à l"ère Joël ?

Inviter des metteurs en scène issus du monde du théâtre c'était novateur il y a 40 ans sous Liebermann avec Lavelli,
Chéreau, etc mais aujourd'hui ?

oui, Cavalli et Scarlatti n'avaient jamais été affichés à l'Opéra mais quantitativement la part du baroque reste rare (donnez moi aussi Favart, rétroque SL, et j'en ferais beaucoup ! ) et l'an prochain retour à Rameau avec son ouvrage le plus donné dans cette maison
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Re: Bilan de S. Lissner à mi-mandat

Message par veniziano » 11 sept. 2018, 17:11

Le grand problème à mon avis c'est le fait que SL s'est souvent fait plaisir mais il n'y a eu pratiquement rien de constructif dans son mandat pour l'avenir, à cet egard, Hugues Gall a été le meilleur gestionaire , il decidait 7 à 8 nouvelles productions par an qui etaient reprisent logntemps , il n'a pas eu de grand ratage sauf peut etre un horrible Idomeneo, mais Lissner laisse quoi?? comme Nicolas Joel dailleurs pour le futur ? de gros ratages : Damnation, La Boheme, Rigoletto, Cavalleria, Samson,trovatore qui ne seront repris qu'une fois ou deux , et des productions importées qu'on ne verra pluu jamais , seuls points positifs retour de quelques stars et augmentation du Mécénat . En tous cas moi, je ne regretterais pas ce Monsieur.

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Re: Bilan de S. Lissner à mi-mandat

Message par Lucas » 11 sept. 2018, 20:09

JdeB a écrit :
11 sept. 2018, 08:11
Pour moi, il a un point fort, son directeur de casting
Pas vraiment d'accord et il suffit de voir les erreurs flagrantes de casting pour la prochaine saison pour s'en convaincre :

1- Serafin dans Yseult, au secours! La voix est laide et stridente et elle n'a pas le format du rôle
2- Hymel dans les Huguenots : en pleine crise vocale dixit Hélène et là aussi, le timbre est assez laid
3- Castronovo dans la Traviata : que celui qui se rue à la Bastille pour entendre son Alfredo lève la main
4- Agresta dans Boccanegra : un robinet d'eau tiède
5- Cernoch dans la Lady Macbeth de Chosta : les sonotones sont-ils distribués à l'entrée car, dans Don Carlos, on ne l'entendait plus au-delà du dixième rang. On pourra avantageusement les amortir pour voir le Don Pasquale de Pertusi, au timbre usé jusqu'à la corde. Mais comme dans ce spectacle, il n'y a aussi rien à voir, mieux vaut rester chez soi.
6- Vogt dans Russalka : Même voix que Patrick Juvet. Même coiffeur aussi ...

Et puis Lissner n'a rien fait pour remettre en cause cette tradition grotesque selon laquelle on ne connait que deux semaines à l'avance le nom des distributions des ballets. J'aimerais pourtant bien voir Hugo Marchand dans Cendrillon et Germain Louvet dans Le lac des cygnes et suis contraint d'attendre la dernière minute pour réserver ... quand ce sera complet?

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Re: Bilan de S. Lissner à mi-mandat

Message par Bernard C » 11 sept. 2018, 20:38

Loïs a écrit :
11 sept. 2018, 16:14
elisav a écrit :
11 sept. 2018, 16:09
Au Met il y a en général au moins deux entractes d’environ 40 minutes (ils durent parfois plus longtemps que l’acte qui les précède ou les suit) pour donner le temps de finir de manger à ceux qui ont payé cher leurs repas aux restaurants de la maison. Les restaurants du Met rapportent assez gros...
Il y a 3/4 ans pour la Première (enfin je crois que j'étais à la Première) de Thaïs avec Fleming , l'orage sévissant a retardé un des Patrons et 'annonce a été faite que nous attendrions 20 minutes le temps qu'il arrive
Tout ça c'est de la légende urbaine.

Pour évoquer les derniers spectacles parisiens :
La durée d'entracte pour le Trouvère est exactement équivalente.
On entre et sort à Paris et à New York avec la même durée de spectacle.
Pour Tristan, les entractes sont plus courts à New-York .La durée du spectacle sans coupure est de 5h contre 5h20 à l'ONP.

La grosse exception ce sont les rares shows comme la Bohème.
Mais les décors sont colossaux et on sort du cadre général.

Les entractes au Met ne dépassent pas 30 minutes maximum.

La saison qui démarre en octobre je m'y rends pour vingt spectacles différents....je vous promets de faire quelques chronometrages pour faire la peau à ces ragots.

Quant à raconter que le MET attend la fantaisie d'un Patron 20 minutes...je n'ai évidemment jamais vu ça et je n'ose imaginer les sommes hallucinantes que ça coûterait quand on sait la dureté des contrats avec les Unions du MET.

Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v

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