Ce fameux Ring de Chéreau s'inscrivait dans une tendance, qui avait cours dans les années 70, à transposer les oeuvres à l'époque où elles avaient été créées. Tendance d'ailleurs qui a eu des précurseurs, comme Visconti s'inspirant de Tiepolo pour son Ifigenia scaligère avec Callas.Friedmund a écrit :
A part le Ring de Chéreau à l'ère pré-industrielle, le Parsifal nucléaire genévois de Liebermann, et éventuellement les Mozart de Sellars, y a t'il vraiment eu quoi que ce soit de réellement fondamental?
Peu avant ce Ring, le Faust de Lavelli situé au XIX ème siècle avait déclenché une véritable bronca lors de la première série de représentations à Garnier. Cette transposition m'avait paru on ne peut plus convaincante tant la musique et certains aspects du livret évoquent davantage le siècle de Gounod que le Moyen-Âge.
D'autres, après Lavelli (dont la production a été reprise pendant 30 ans) ont repris l'idée.
Toujours à Garnier, le même Chéreau avait mis en scène une Lulu exceptionnelle, transposée dans les années 30.
Quant à Sellars, c'est un remarquable directeur d'acteur auquel on pardonne volontiers certaines transpositions pour le moins hasardeuses.
De lui j'ai beaucoup aimé Saint François d'Assise à Bastille voici une dizaine d'année et surtout sa remarquable Teodora de Glyndebourne reprise durant l'automne dernier à l'opéra du Rhin.
V.