La désaffection des salles d'opéras
Re: La désaffection des salles d'opéras
Justement, c'est un titre connu que les Parisiens n'ont pas vu depuis longtemps. Alors évidemment j'aimerais une nouvelle production avec Anna Netrebko mais même pour un ancien spectacle pas vu depuis longtemps sans stars, je prendrais des places.
Re: La désaffection des salles d'opéras
Pourtant, je croyais que tu ne te déplaçais pas pour les spectacles disponibles en DVD ce qui est le cas de cette ML selon Carsen (que j'ai adorée, mon première spectacle à Bastille)
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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Re: La désaffection des salles d'opéras
C'était juste une façon de dire que si l'ONP veut absolument reprendre une production des années 90 d'un opéra de Puccini, il y avait peut-être plus original que cette Bohème pour la trentième fois de l'année. Evidemment il nous faudrait une nouvelle production, je pense qu'il n'a jamais été question de redonner le spectacle de Carsen.
(Sinon pour l'histoire du DVD... je préfère toujours voir les spectacles en salle. Si c'est à Bastille, je n'appelle pas ça un "déplacement" géographique en ce qui me concerne.)
(Sinon pour l'histoire du DVD... je préfère toujours voir les spectacles en salle. Si c'est à Bastille, je n'appelle pas ça un "déplacement" géographique en ce qui me concerne.)
Re: La désaffection des salles d'opéras
C'est tout un art qu'on apprend dans n'importe quelle école de gestion, et qui repose sur des hypothèses d'élasticité par rapport au prix, et il y sûrement des gens qui savent faire ça très bien dans les bureaux de l'Opéra de Paris. Il y a un moyen de limiter les dégâts, c'est de brader en dernière minute ce qui n'a pas été vendu, c'est ce que fait sur un marché un vendeur de tomates en fin de journée. À l'opéra, ils le font, ce sont, entre autres les places pour les plus jeunes et les moins jeunes, elles sont très intéressantes pour les bénéficiaires, mais je ne suis pas sûr qu'ils aient visé juste pour bien remplir les salles (ça dépend, bien évidemment des spectacles et la difficulté, c'est qu'ils ne peuvent pas ajuster spectacle par spectacle). Je ne sais pas s'ils ont bien vu que 30 euros, pour intéressant que ça soit, ça n'est pas à la portée des bourses de tous les seniors et quePlacidoCarrerotti a écrit :
C'est tout un art. Il faut que la baisse de fréquentation soit compensée par l'augmentation du prix des places. Si deux places à 10 € passent à 100 €, il suffit d'en vendre une seule pour faire rentrer 90 € de plus.
avoir limité cet avantage aux plus de soixante cinq ans, alors qu'avant, c'était pour les plus de soixante ans, c'est restrictif. Il n'y a pas que les seniors. Je ne suis pas sûr qu'ils maîtrisent bien les techniques de vente à la dernière minute, qui pourrait être intéressante pour les spectateurs et pour l'établissement.
Faustin
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Re: La désaffection des salles d'opéras
Toutafé. Comme tu le remarques fort bien "c'est tout un art qu'on apprend dans n'importe quelle école de gestion". Mais ni à Sciences Po ni à l'ENAfaustin a écrit :C'est tout un art qu'on apprend dans n'importe quelle école de gestion, et qui repose sur des hypothèses d'élasticité par rapport au prix, et il y sûrement des gens qui savent faire ça très bien dans les bureaux de l'Opéra de Paris. Il y a un moyen de limiter les dégâts, c'est de brader en dernière minute ce qui n'a pas été vendu, c'est ce que fait sur un marché un vendeur de tomates en fin de journée. À l'opéra, ils le font, ce sont, entre autres les places pour les plus jeunes et les moins jeunes, elles sont très intéressantes pour les bénéficiaires, mais je ne suis pas sûr qu'ils aient visé juste pour bien remplir les salles (ça dépend, bien évidemment des spectacles et la difficulté, c'est qu'ils ne peuvent pas ajuster spectacle par spectacle). Je ne sais pas s'ils ont bien vu que 30 euros, pour intéressant que ça soit, ça n'est pas à la portée des bourses de tous les seniors et quePlacidoCarrerotti a écrit :
C'est tout un art. Il faut que la baisse de fréquentation soit compensée par l'augmentation du prix des places. Si deux places à 10 € passent à 100 €, il suffit d'en vendre une seule pour faire rentrer 90 € de plus.
avoir limité cet avantage aux plus de soixante cinq ans, alors qu'avant, c'était pour les plus de soixante ans, c'est restrictif. Il n'y a pas que les seniors. Je ne suis pas sûr qu'ils maîtrisent bien les techniques de vente à la dernière minute, qui pourrait être intéressante pour les spectateurs et pour l'établissement.
Faustin
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: La désaffection des salles d'opéras
Il n'y a que des sciences-papoteurs et des énarques à l'Opéra de Paris? Il n'y a pas des HEC ou des ESSEC ou des gens qui ont fait des MBA aux States?
Faustin
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Re: La désaffection des salles d'opéras
il y en a quelques-uns mais ils sont très minoritaires et pas distribués aux postes clés. Ceux qui "décident", et notamment le Conseil d'Administration qui, lors des dernières hausses tarifaires, a eu un pouvoir majeur de suggestion / orientation / décision (c'est de celui-ci qu'est venue l'idée de faire passer les catégories 1 à ces prix astronomiques, en décrétant "nous savons que le public suivra"), est constitué presque intégralement de grands Corps de l'Etat, pas franchement des fins connaisseurs de la relation client...faustin a écrit :Il n'y a que des sciences-papoteurs et des énarques à l'Opéra de Paris? Il n'y a pas des HEC ou des ESSEC ou des gens qui ont fait des MBA aux States?
Faustin
Re: La désaffection des salles d'opéras
Si c'est comme ça, c'est grave!paco a écrit :il y en a quelques-uns mais ils sont très minoritaires et pas distribués aux postes clés. Ceux qui "décident", et notamment le Conseil d'Administration qui, lors des dernières hausses tarifaires, a eu un pouvoir majeur de suggestion / orientation / décision (c'est de celui-ci qu'est venue l'idée de faire passer les catégories 1 à ces prix astronomiques, en décrétant "nous savons que le public suivra"), est constitué presque intégralement de grands Corps de l'Etat, pas franchement des fins connaisseurs de la relation client...faustin a écrit :Il n'y a que des sciences-papoteurs et des énarques à l'Opéra de Paris? Il n'y a pas des HEC ou des ESSEC ou des gens qui ont fait des MBA aux States?
Faustin
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Re: La désaffection des salles d'opéras
Tout à fait d'accord sur la composition du CA. Mais je doute fort que les nouvelles grilles de tarifs soient son œuvre. Je pense plutôt que ce CA s'est contenté de les approuver.paco a écrit :il y en a quelques-uns mais ils sont très minoritaires et pas distribués aux postes clés. Ceux qui "décident", et notamment le Conseil d'Administration qui, lors des dernières hausses tarifaires, a eu un pouvoir majeur de suggestion / orientation / décision (c'est de celui-ci qu'est venue l'idée de faire passer les catégories 1 à ces prix astronomiques, en décrétant "nous savons que le public suivra"), est constitué presque intégralement de grands Corps de l'Etat, pas franchement des fins connaisseurs de la relation client...faustin a écrit :Il n'y a que des sciences-papoteurs et des énarques à l'Opéra de Paris? Il n'y a pas des HEC ou des ESSEC ou des gens qui ont fait des MBA aux States?
Faustin
PS j'ai toujours été effaré par l'inculture des sciences-papoteurs. Un jour j'étais un peu perdu à Saint-Étienne avec l'un deux, un énarque qui travaillait alors au Conseil d'Etat, et je lui ai demandé de chercher sur un plan la rue Cicéron. Il m'a répondu "ah, oui, Cicéron, l'empereur romain..."
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: La désaffection des salles d'opéras
Les prévisions étaient alarmistes en terme de billetterie pour Hänsel & Gretel à Garnier mais, grâce à un large coup de balais sur les prix, finalement, hier soir, c'était très plein avec un nombre record de jeunes à l'orchestre.
Comme quoi il est bien difficile d'évaluer le problème du remplissage et du vieillissement du public par une seule évaluation empirique en salle...
Comme quoi il est bien difficile d'évaluer le problème du remplissage et du vieillissement du public par une seule évaluation empirique en salle...
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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