Je doute que le spectacle soit interdit, mais on pourrait très bien imaginer qu’un avertissement imprimé soit remis aux spectateurs. Ca ne me parait pas scandaleux qu’un spectacle qui trahit à ce point une œuvre soit identifié comme tel. Après les gens y vont ou pas.Pantalon a écrit :Clairement, même si je pense que je détesterait cette production si le devais la voir, j'espère qu'ils ne seront pas condamnés.
Ou alors sur des points très précis, vraiment spécifiques.
Sinon, le risque est que la production de la création d'un opéra devienne la norme, et qu'on en puisse en sortir avant qu'il ne tombe dans le domaine public.
Vous imaginez St François d'Assise toujours dans la production d'origine ?
J’étais à une représentation de Dom Juan la semaine dernière à la Comédie Française (mise en scène de Jean Pierre Vincent) : salle bourrée de scolaires. Et bien j’ai des doutes sur les notes qu’obtiendront ceux qui, à l’oral du bac, expliqueront de bonne foi que Dom Juan ne meurt pas à la fin de l’ouvrage mais part avec Sganarelle vers de nouvelles aventures.
Une tel travestissement du mythe nécessiterait un avertissement du public (Trahir ? Vincent ?, comme dirait Mireille).
La liberté créatrice n'empêche pas une certaine transparence envers le public.