Bilan de notre saison 2017/2018
Re: Bilan de notre saison 2017/2018
Oui je suis d'accord avec ton analyse de Garnier. Il m'arrive encore, les rares soirs où j'y vais, de rêver d'y ré-entendre des opéras de Verdi (seul Mortier l'a fait, et Lissner l'an prochain, dans les deux cas avec la Traviata). Mortier avait longtemps envisagé d'y représenter Aida, Hugues Gall avait également eu ce projet.
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Re: Bilan de notre saison 2017/2018
Je n'ai pas vu Nilsson, mais Jones et Cie dans Elektra...paco a écrit : ↑11 juil. 2018, 10:11Oui je suis d'accord avec ton analyse de Garnier. Il m'arrive encore, les rares soirs où j'y vais, de rêver d'y ré-entendre des opéras de Verdi (seul Mortier l'a fait, et Lissner l'an prochain, dans les deux cas avec la Traviata). Mortier avait longtemps envisagé d'y représenter Aida, Hugues Gall avait également eu ce projet.
A Garnier, quelle jouissance



« L’essentiel est d’être bien avec soi-même et de regarder le public comme des chiens qui tantôt nous mordent et tantôt nous lèchent » Voltaire, lettre au duc de Richelieu.
Re: Bilan de notre saison 2017/2018
C'est quand on a vu les Domingo, Vickers, Price et autres Cossotto à Garnier que l'on comprend les spasmes que ressentait le public au XIXe siècle rien que par les voix et le séisme qu'elles provoquaient.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑11 juil. 2018, 10:23Je n'ai pas vu Nilsson, mais Jones et Cie dans Elektra...paco a écrit : ↑11 juil. 2018, 10:11Oui je suis d'accord avec ton analyse de Garnier. Il m'arrive encore, les rares soirs où j'y vais, de rêver d'y ré-entendre des opéras de Verdi (seul Mortier l'a fait, et Lissner l'an prochain, dans les deux cas avec la Traviata). Mortier avait longtemps envisagé d'y représenter Aida, Hugues Gall avait également eu ce projet.
A Garnier, quelle jouissance![]()
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Avec Bastille, je trouve que l'on a quitté cette ère pour entrer dans celle du plaisir purement visuel : le spectacle d'opéra devient une jolie carte postale que l'on observe avec des jumelles de loin, de façon assez passive, une soirée cinémascope, mais ce type de salle ne permet plus de faire vivre l'expérience vocale qu'une salle comme Garnier permettait. Même si, bien entendu, il y a des exceptions, comme ce qui se passe actuellement avec Radva et Anita...
Re: Bilan de notre saison 2017/2018
Très juste remarquepaco a écrit : ↑11 juil. 2018, 10:45C'est quand on a vu les Domingo, Vickers, Price et autres Cossotto à Garnier que l'on comprend les spasmes que ressentait le public au XIXe siècle rien que par les voix et le séisme qu'elles provoquaient.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑11 juil. 2018, 10:23Je n'ai pas vu Nilsson, mais Jones et Cie dans Elektra...paco a écrit : ↑11 juil. 2018, 10:11Oui je suis d'accord avec ton analyse de Garnier. Il m'arrive encore, les rares soirs où j'y vais, de rêver d'y ré-entendre des opéras de Verdi (seul Mortier l'a fait, et Lissner l'an prochain, dans les deux cas avec la Traviata). Mortier avait longtemps envisagé d'y représenter Aida, Hugues Gall avait également eu ce projet.
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Avec Bastille, je trouve que l'on a quitté cette ère pour entrer dans celle du plaisir purement visuel : le spectacle d'opéra devient une jolie carte postale que l'on observe avec des jumelles de loin, de façon assez passive, une soirée cinémascope, mais ce type de salle ne permet plus de faire vivre l'expérience vocale qu'une salle comme Garnier permettait. Même si, bien entendu, il y a des exceptions, comme ce qui se passe actuellement avec Radva et Anita...
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Re: Bilan de notre saison 2017/2018
Je plussoie. (Quels souvenirs fabuleux...)JdeB a écrit : ↑13 juil. 2018, 14:03Très juste remarquepaco a écrit : ↑11 juil. 2018, 10:45C'est quand on a vu les Domingo, Vickers, Price et autres Cossotto à Garnier que l'on comprend les spasmes que ressentait le public au XIXe siècle rien que par les voix et le séisme qu'elles provoquaient.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑11 juil. 2018, 10:23Je n'ai pas vu Nilsson, mais Jones et Cie dans Elektra...paco a écrit : ↑11 juil. 2018, 10:11Oui je suis d'accord avec ton analyse de Garnier. Il m'arrive encore, les rares soirs où j'y vais, de rêver d'y ré-entendre des opéras de Verdi (seul Mortier l'a fait, et Lissner l'an prochain, dans les deux cas avec la Traviata). Mortier avait longtemps envisagé d'y représenter Aida, Hugues Gall avait également eu ce projet.
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Avec Bastille, je trouve que l'on a quitté cette ère pour entrer dans celle du plaisir purement visuel : le spectacle d'opéra devient une jolie carte postale que l'on observe avec des jumelles de loin, de façon assez passive, une soirée cinémascope, mais ce type de salle ne permet plus de faire vivre l'expérience vocale qu'une salle comme Garnier permettait. Même si, bien entendu, il y a des exceptions, comme ce qui se passe actuellement avec Radva et Anita...
Et je suis absolument CONTRE le baroque à Garnier, ou alors avec un dispositif scénique qui renvoie bien les voix. Ce n'est pas la faute à des voix soi-disant "petites", c'est aussi la configuration des orchestres qui est en cause. La salle n'est pas faite pour cela... Je n'ai jamais compris cette incapacité à programmer le répertoire créé dans des salles faites pour cela...
Par contre, Favart, c'est absolument idéal pour le baroque.
Une monstrueuse aberration fait croire aux hommes que le langage est né pour faciliter leurs relations mutuelles. - M. Leiris
Mon blog, CMSDT-Spectacles Ch'io mi scordi di te : http://cmsdt-spectacles.blogspot.fr/
Mon blog consacré à Nancy Storace : http://annselinanancystorace.blogspot.fr/
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Re: Bilan de notre saison 2017/2018
Puisque tout le monde s'y colle, mon palmarès d'une saison quasi entièrement parisienne:
Meilleur baryton (et acteur): Ambrogio Maestri, Falstaff, Philharmonie
Meilleur spectacle (global): Don Carlos, Bastille
Meilleur baryton-basse: Erwin Schrott, Attila, TCE
Meilleure surprise lyrico-scénique; Guth, Yoncheva, Bohème (1er acte), Bastille
Meilleur concert: Franck, Stemme, Meier, Magee, Elektra, Philharmonie
Meilleure reprise: Olivier Py, , Dialogue des carmélites, TCE
Pire mise en scène (et de loin): Karapetian Carmen, Montpellier
Meilleure reprise (ex aequo): Barbe Bleue / Voix humaine, Garnier
Meilleure mise en scène: R. Gilmore, C-F. Oberlé, Walkyrie, Leipzig
Meilleur duo féminin: Radvanosvsky, Rachvelishvili, Trouvère, Bastille
Meilleur baryton (et acteur): Ambrogio Maestri, Falstaff, Philharmonie
Meilleur spectacle (global): Don Carlos, Bastille
Meilleur baryton-basse: Erwin Schrott, Attila, TCE
Meilleure surprise lyrico-scénique; Guth, Yoncheva, Bohème (1er acte), Bastille
Meilleur concert: Franck, Stemme, Meier, Magee, Elektra, Philharmonie
Meilleure reprise: Olivier Py, , Dialogue des carmélites, TCE
Pire mise en scène (et de loin): Karapetian Carmen, Montpellier
Meilleure reprise (ex aequo): Barbe Bleue / Voix humaine, Garnier
Meilleure mise en scène: R. Gilmore, C-F. Oberlé, Walkyrie, Leipzig
Meilleur duo féminin: Radvanosvsky, Rachvelishvili, Trouvère, Bastille
Re: Bilan de notre saison 2017/2018
Meilleur spectacle en création : Ariadne auf Naxos (Aix)
Meilleur spectacle en reprise : Dialogues des Carmélites (TCE)
Prix du jury : L'heure espagnole/Gianni Schicchi (ONP)
Meilleure distribution : Ariadne auf Naxos (Aix) et Dialogues des Carmélites (TCE)
Meilleure mise en scène : Patrice Chéreau (†) pour De la maison des morts (ONP)
Meilleur direction musicale : Vladimir Jurowski pour Boris Godounov (ONP) et Raphaël Pichon pour La Flûte enchantée (Aix)
Meilleur interprète masculin dans un rôle principal : Jonas Kaufmann pour Don Carlos (ONP)
Prix spécial du ténor qui arrive à chanter Bacchus (et avec quelle qualité) : Eric Cuttler (Aix)
Meilleur interprète féminin dans un rôle principal : Sondra Radvanovsky pour Leonora (ONP) et Marlis Petersen pour Leonore (Philharmonie de Paris)
Meilleur interprète masculin dans un rôle secondaire : Peter Mattei pour Amfortas et Chiskov (ONP) et Ludovic Tézier pour Posa (ONP)
Meilleur interprète féminin dans un rôle secondaire : Waltraud Meier pour Klytämnestra (Philharmonie de Paris)
Révélation masculine : non distribué
Révélation féminine : Lise Davidsen pour Ariadne (Aix)
***
Sinistrose de l'année : La Veuve joyeuse (ONP)
Flop musical (chef et distribution) : Samson et Dalila avec Tatarnikov/Alagna/Lemieux (TCE) et Le Château de Barbe-bleue avec Letonja/Stemme (Philharmonie de Paris)
Flop scénique : Jérome Deschamps pour Marouf (Opéra comique) et Vincent Huguet pour Didon et Enée (Aix)
Meilleur spectacle en reprise : Dialogues des Carmélites (TCE)
Prix du jury : L'heure espagnole/Gianni Schicchi (ONP)
Meilleure distribution : Ariadne auf Naxos (Aix) et Dialogues des Carmélites (TCE)
Meilleure mise en scène : Patrice Chéreau (†) pour De la maison des morts (ONP)
Meilleur direction musicale : Vladimir Jurowski pour Boris Godounov (ONP) et Raphaël Pichon pour La Flûte enchantée (Aix)
Meilleur interprète masculin dans un rôle principal : Jonas Kaufmann pour Don Carlos (ONP)
Prix spécial du ténor qui arrive à chanter Bacchus (et avec quelle qualité) : Eric Cuttler (Aix)
Meilleur interprète féminin dans un rôle principal : Sondra Radvanovsky pour Leonora (ONP) et Marlis Petersen pour Leonore (Philharmonie de Paris)
Meilleur interprète masculin dans un rôle secondaire : Peter Mattei pour Amfortas et Chiskov (ONP) et Ludovic Tézier pour Posa (ONP)
Meilleur interprète féminin dans un rôle secondaire : Waltraud Meier pour Klytämnestra (Philharmonie de Paris)
Révélation masculine : non distribué
Révélation féminine : Lise Davidsen pour Ariadne (Aix)
***
Sinistrose de l'année : La Veuve joyeuse (ONP)
Flop musical (chef et distribution) : Samson et Dalila avec Tatarnikov/Alagna/Lemieux (TCE) et Le Château de Barbe-bleue avec Letonja/Stemme (Philharmonie de Paris)
Flop scénique : Jérome Deschamps pour Marouf (Opéra comique) et Vincent Huguet pour Didon et Enée (Aix)
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Re: Bilan de notre saison 2017/2018
« L’essentiel est d’être bien avec soi-même et de regarder le public comme des chiens qui tantôt nous mordent et tantôt nous lèchent » Voltaire, lettre au duc de Richelieu.
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Re: Bilan de notre saison 2017/2018
Ben moi aussi...

Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
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Re: Bilan de notre saison 2017/2018
Fin de saison ce soir.
De mémorable, sur 13 opéras (3 ONP, 1 Amsterdam, 4 ROH, 1 Garsington, 1 Sydney, 1 VC à la PP 1 VC au TCE et 1 Athénée) il me restera le Don Carlos de l'ONP, malgré tous ses défauts, et le Don Giovanni du ROH.
J'observe que malgré Anna Netrebko, j'ai déjà oublié la reprise de Macbeth au ROH, spectacle globalement trop routinier sans doute.
De mémorable, sur 13 opéras (3 ONP, 1 Amsterdam, 4 ROH, 1 Garsington, 1 Sydney, 1 VC à la PP 1 VC au TCE et 1 Athénée) il me restera le Don Carlos de l'ONP, malgré tous ses défauts, et le Don Giovanni du ROH.
J'observe que malgré Anna Netrebko, j'ai déjà oublié la reprise de Macbeth au ROH, spectacle globalement trop routinier sans doute.
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