Agid : l'Opéra de Paris
Agid : l'Opéra de Paris
Quelqu'un a-t-il lu ce livre qui traite de l'ONP non pas sous l'angle artistique, mais de son fonctionnement organisation,finances...?
Montfort
Montfort
Eccomi alfine in Babilonia
Je ne l'ai toujours pas lu : il est épuisé chez l'éditeur, et reparaitra en septembre.
J'ai entendu les auteurs sur Radio Classique : le contenu a l'air passionnant pour ceux qui s'intéressent au fonctionnement d'un theatre d'opéra sous l'angle de la gestion, de l'administration et des finances ; existe-t-il d'autres ouvrages, sur d'autres theatres et le cas échéant en anglais ?
Montfort
J'ai entendu les auteurs sur Radio Classique : le contenu a l'air passionnant pour ceux qui s'intéressent au fonctionnement d'un theatre d'opéra sous l'angle de la gestion, de l'administration et des finances ; existe-t-il d'autres ouvrages, sur d'autres theatres et le cas échéant en anglais ?
Montfort
Eccomi alfine in Babilonia
EdeB
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
Odb-opéra
Je l'ai lu. C'est très intérressant. Celà traite certes de la gestion et de l'administration mais sans l'isoler de l'aspect programmation. Un des auteurs a travaillé avec Hugues Gall et a visiblement été marqué par l'homme mais je crois l'analyse globale assez honnête et juste. Il y a des comparaisons avec le Met, Vienne et Munich qu'il conviendrait d'approfondir.
On comprends aussi que si Hugues Gall a réussi à faire fonctionner la grande boutique c'est qu'il a été investi d'un projet pour lequel il a eu un engagement (globalement respecté) avec l'Etat pendant tout son mandat et qu'il a été le patron de cette maison ou la pratique antérieure était plutôt la dillution des pouvoirs aboutissant de fait a une gestion paralysée n'évoluant que par crises.
Je crois que c'est un ouvrage interressant comme exemple de gouvernance en matière d'institution artistique. C'est vrai qu'entre les lignes on ressent l'inquiétude des auteurs pour la gestion de Gégé et ses conséquences à terme.
On comprends aussi que si Hugues Gall a réussi à faire fonctionner la grande boutique c'est qu'il a été investi d'un projet pour lequel il a eu un engagement (globalement respecté) avec l'Etat pendant tout son mandat et qu'il a été le patron de cette maison ou la pratique antérieure était plutôt la dillution des pouvoirs aboutissant de fait a une gestion paralysée n'évoluant que par crises.
Je crois que c'est un ouvrage interressant comme exemple de gouvernance en matière d'institution artistique. C'est vrai qu'entre les lignes on ressent l'inquiétude des auteurs pour la gestion de Gégé et ses conséquences à terme.
On veut la mort du ténor dont la grosse dame veut partager le sort.
Faites en mourir au moins un, et les deux si le coeur vous en dit.
Quant au baryton, il reste seul avec son deshonneur. (Monsieur Bluf à l\\\\\\\'Opéra)
Faites en mourir au moins un, et les deux si le coeur vous en dit.
Quant au baryton, il reste seul avec son deshonneur. (Monsieur Bluf à l\\\\\\\'Opéra)
Je suis un peu agacé à propos de ce livre, que je crois très intéressant, et qui reste introuvable !
En effet, le 1er tirage a été épuisé rapidement, et le second devait etre disponible début septembre et ne l'est semble-t-il toujours pas.
Quelqu'un saurait-il si il est disoinible quelque part à Paris ?
Montfort
En effet, le 1er tirage a été épuisé rapidement, et le second devait etre disponible début septembre et ne l'est semble-t-il toujours pas.
Quelqu'un saurait-il si il est disoinible quelque part à Paris ?
Montfort
Eccomi alfine in Babilonia
- PlacidoCarrerotti
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Ancien élève de l?ENA, Philippe Agid a été directeur adjoint de l?Opéra de Paris de 1995 à 2001. Jean-Claude Tarondeau est docteur en sciences de gestion de l?université du Texas et de celle de Paris-Dauphine.
On l?aura compris à la lecture de ce rapide pedigree, l?ouvrage dont il est ici question fait partie des trop rares livres factuels consacrés au fonctionnement de l?Opéra de Paris. Pas question ici d?anecdotes croustillantes, de billets d?humeur, de souvenirs ou autres considérations subjectives, mais enfin des éléments et des chiffres concrets.
Les auteurs nous proposent d?abord un rappel des modes de fonctionnement de l?Opéra depuis sa fondation en tant qu?Académie Royale de Musique en 1669. Un aperçu historique indispensable pour comprendre des habitudes de « gestion » profondément ancrées dans la culture de l?établissement et qui nous permet de mieux appréhender l?authentique révolution apportée par Hugues Gall : celle d?une gestion maîtrisée des dépenses face à une pratique centenaire selon laquelle on ne saurait exister si on ne dépense pas plus que ce que l?on gagne !
La plus grande partie de l?ouvrage est en effet consacrée à cette révolution et à l?incontestable réussite d?Hugues Gall dans la conduite de ses deux maisons malgré des marges de man?uvres extrêmement limitées comme en témoignent les nombreux tableaux détaillant subventions, billetterie, coûts fixes et variables des productions, et les résultats économiques de chacun des spectacles proposés sous l?ère Gall (à ce détail près que la répartition des dépenses entre ballet et lyrique n?est que partielle, faute d?une gestion analytique !). Le tempérament de l?homme, décrit sans complaisance mais avec une admiration certaine, n?est pas non plus étranger à cette réussite.
Certains aspects sont néanmoins passés sous silence : on aurait notamment aimé que les auteurs approfondissent le malaise syndical endémique de l?établissement et sa destructrice culture de grève. De même, la politique de diffusion (CD, DVD, ?) est à peine évoquée : après la récente Tétralogie du Châtelet, on est en droit de se demander pourquoi l?orchestre de l?Opéra de Paris n?enregistre pas davantage que l?Orchestre de Paris !
L?ouvrage finit par un certain nombre de propositions originales. On notera en particulier l?ouverture du Palais Garnier durant une partie de l?été afin de satisfaire les attentes de milliers de touristes : une innovation dont les auteurs assurent qu?elle est financièrement équilibrée.
Seul bémol : quelques informations erronées sur les salles étrangères qui décrédibilisent certaines conclusions. Ainsi, la jauge du Metropolitan est de 3995 places (dont 195 debout) et non 3700, les tarifs ne varient pas en fonction des distributions mais le week-end, et les distributions des reprises ne sont pas nécessairement inférieures à celles des créations.
A ces quelques réserves près, un ouvrage indispensable pour qui souhaite comprendre en profondeur le fonctionnement de l?Opéra de Paris.
L'ouvrage permet également de relativiser le cachet des stars : contrairement à ce qui est affirmé dans le fil consacré au sujet, ce coût ne représente pas grand chose dans le coût global en particulier comparé aux coûts de fonctionnement.
On l?aura compris à la lecture de ce rapide pedigree, l?ouvrage dont il est ici question fait partie des trop rares livres factuels consacrés au fonctionnement de l?Opéra de Paris. Pas question ici d?anecdotes croustillantes, de billets d?humeur, de souvenirs ou autres considérations subjectives, mais enfin des éléments et des chiffres concrets.
Les auteurs nous proposent d?abord un rappel des modes de fonctionnement de l?Opéra depuis sa fondation en tant qu?Académie Royale de Musique en 1669. Un aperçu historique indispensable pour comprendre des habitudes de « gestion » profondément ancrées dans la culture de l?établissement et qui nous permet de mieux appréhender l?authentique révolution apportée par Hugues Gall : celle d?une gestion maîtrisée des dépenses face à une pratique centenaire selon laquelle on ne saurait exister si on ne dépense pas plus que ce que l?on gagne !
La plus grande partie de l?ouvrage est en effet consacrée à cette révolution et à l?incontestable réussite d?Hugues Gall dans la conduite de ses deux maisons malgré des marges de man?uvres extrêmement limitées comme en témoignent les nombreux tableaux détaillant subventions, billetterie, coûts fixes et variables des productions, et les résultats économiques de chacun des spectacles proposés sous l?ère Gall (à ce détail près que la répartition des dépenses entre ballet et lyrique n?est que partielle, faute d?une gestion analytique !). Le tempérament de l?homme, décrit sans complaisance mais avec une admiration certaine, n?est pas non plus étranger à cette réussite.
Certains aspects sont néanmoins passés sous silence : on aurait notamment aimé que les auteurs approfondissent le malaise syndical endémique de l?établissement et sa destructrice culture de grève. De même, la politique de diffusion (CD, DVD, ?) est à peine évoquée : après la récente Tétralogie du Châtelet, on est en droit de se demander pourquoi l?orchestre de l?Opéra de Paris n?enregistre pas davantage que l?Orchestre de Paris !
L?ouvrage finit par un certain nombre de propositions originales. On notera en particulier l?ouverture du Palais Garnier durant une partie de l?été afin de satisfaire les attentes de milliers de touristes : une innovation dont les auteurs assurent qu?elle est financièrement équilibrée.
Seul bémol : quelques informations erronées sur les salles étrangères qui décrédibilisent certaines conclusions. Ainsi, la jauge du Metropolitan est de 3995 places (dont 195 debout) et non 3700, les tarifs ne varient pas en fonction des distributions mais le week-end, et les distributions des reprises ne sont pas nécessairement inférieures à celles des créations.
A ces quelques réserves près, un ouvrage indispensable pour qui souhaite comprendre en profondeur le fonctionnement de l?Opéra de Paris.
L'ouvrage permet également de relativiser le cachet des stars : contrairement à ce qui est affirmé dans le fil consacré au sujet, ce coût ne représente pas grand chose dans le coût global en particulier comparé aux coûts de fonctionnement.