Kabaivanska et Le Trouvère
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Kabaivanska et Le Trouvère
Je viens de regarder la vidéo du Trouvère 78 de karajan à Vienne avec Kabaivanska, Domingo, Capucilli et Cossotto sans oublier Van Dam. le moins bon est peut être HvK, un brin lourdaud alors que l'orchestre demande légèreté!
Comment Kabaivanska n'est-elle pas plus renommée... elle y fait une prestation remarquable, même si le public reste tiède à son encontre à la fin de la représentation.
Quelqu'un peut-il m'éclairer un peu plus sur son parcours lyrique?
Ce Trouvère après écoute plus approfondie est bien un catalogue des difficultés technique du chant lyrique italien... Chaque rôle doit tout passer en revue au niveau difficultés vocales!
Nul doute qu'un débutant craignat le "bel canto"aura quelques réticences à écouter une tel oeuvre dite pourtant "facile".
Comment Kabaivanska n'est-elle pas plus renommée... elle y fait une prestation remarquable, même si le public reste tiède à son encontre à la fin de la représentation.
Quelqu'un peut-il m'éclairer un peu plus sur son parcours lyrique?
Ce Trouvère après écoute plus approfondie est bien un catalogue des difficultés technique du chant lyrique italien... Chaque rôle doit tout passer en revue au niveau difficultés vocales!
Nul doute qu'un débutant craignat le "bel canto"aura quelques réticences à écouter une tel oeuvre dite pourtant "facile".
Des Schweigens Herrin
heisst mich schweigen
fass' ich, was sie verschwieg,
verschweig' ich, was sie nicht fasst.
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Raina Kabaivanska a été ignorée par les maisons de disques sans doute parce que son timbre n'est pas très "phonogénique" mais c'est une chanteuse-actrice très belle, bcp de présence sur scène, considérée comme l'une des meilleures Tosca, Butterfly, Adrienne Lecouvreur ...
Diction italienne exemplaire bien que d'origine bulgare, elle vit à Parme, je crois. Grande carrière, italienne surtout, internationale également.
Diction italienne exemplaire bien que d'origine bulgare, elle vit à Parme, je crois. Grande carrière, italienne surtout, internationale également.
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Merci, je vais chercher la Butterfly de Kabaivanska pour 3 raisons naturelles:Friedmund a écrit :La digne héritière de Magda Olivero... Comme pour la grandissime Magda tout est à chérir, de la vidéos de Butterfly à Vérone, à sa Francesca da Rimini live avec Domingo, et plus encore son incroyable Adrianna chez RCA (disque chéri s'il en est dans ma discothèque).
- 1 Après Wagner, j'adore Puccini
- 2 Parce que kabaivanska
- 3 je serai à Vérone en août...
Par contre, je ne connais pas Magda Olivero... peux tu m'en dire ne peu plus?
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- Friedmund
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Magda Olivero a été la grande papesse du vérisme pendant plus de 40 ans des années 30 au début des années 70. Elégance du chant, intelligence dramatique, maîtrise de la dynamique et des nuances, Kabaïvanska s'inscrit dans sa droite lignée.
Olivero a été une fantastique puccinienne (on peut l'entendre aux côtés de Cigna et Merli dans l'intégrale Cetra de Turandot, mais aussi dans de multiples témoignages de Manon Lescaut ou Tosca), la grandissime Adrianna Lecouvreur du XXème siècle (dont il reste un live fameux avec Corelli, Simionato et Bastianini à Naples), mais aussi Francesca da Rimini, et également une somptueuse Violetta (son 'E strano' de 1930 chez Cetra est considéré par certains amateurs comme un des plus grands enregistrements verdiens de tous les temps).
(alt+p)
Olivero a été une fantastique puccinienne (on peut l'entendre aux côtés de Cigna et Merli dans l'intégrale Cetra de Turandot, mais aussi dans de multiples témoignages de Manon Lescaut ou Tosca), la grandissime Adrianna Lecouvreur du XXème siècle (dont il reste un live fameux avec Corelli, Simionato et Bastianini à Naples), mais aussi Francesca da Rimini, et également une somptueuse Violetta (son 'E strano' de 1930 chez Cetra est considéré par certains amateurs comme un des plus grands enregistrements verdiens de tous les temps).
(alt+p)
Olivero a débuté comme soprano leggero, voire lirico, mais elle dit elle-même qu'avec la technique dont elle disposait elle pouvait presque tout chanter. Et effectivement, Serafin lui demanda un jour de chanter Elsa à la Scala (dans les années 30). Elle décida d'honorer son contrat et chanta le rôle, recevant les louanges du chef qui lui demanda à la fin de la représentation de lui pardonner de lui avoir lancé un tel défi.
Dès les années 30/40 elle était considérée comme la plus grande Adrianna Lecouvreur, une opinion partagée par Cilea qui l'implora de revenir sur scène après qu'elle eut décidé de quitter les planches à la suite de son mariage.
Finalement elle revint sur scène au début des années 50 et commença une nouvelle carrière placée sous le signe du vérisme, mais aussi de Violetta.
Elle fit ses débuts au Met en 1972 (à 65 ans !) en Tosca après que M. Horne eut persuadé la direction de l'opéra d'engager ce phénomène.
Parmi ses plus grands rôles : Adrianna, Tosca, Butterfly, Iris, Francesca da Rimini, Minie de la Fanciulla del West, Manon Lescaut, Fedora et Violetta, mais aussi Medea (à Dallas).
Sa voix n'a jamais été séduisante : relativement petite, un brin métallique, mais admirablement projetée, soutenue par un souffle inépuisable. Elle était capable des nuances les plus incroyables (par exemple forte, piano, pianissimo, piano, forte) et de vocalises d'école. Au-delà de ces accomplissements techniques, Olivero frappait avant tout par son investissement scénique, que l'on sent même à travers la simple écoute d'un enregistrement. Son talent d'actrice était remarquable.
Elle a peu enregistré officiellement (sans doute parce que son timbre n'était pas phonogénique) : Liu dans l'intégrale de Turandot avec Cigna, des extraits de Fedora et Adrianna pour Decca et un récital d'airs d'opéras dans les années 30 et publié par Cetra comportant le fameux air du 1er acte de Traviata qui est absolument incroyable de maîtrise technique, de panache, de sensibilité et... de naturel !
Pour le reste, il existe de très nombreuses intégrales live avec elle : pour la découvrir écouter en priorité l'Adrianna de Naples avec Corelli, Simionato et Bastianini (tout est extraordinaire, mais la tirade de Phèdre est géniale et le "prostati profani, Melpomene son io" de la fin vous arrachera des larmes, déjà prêtes à couler depuis de "poveri fiori"), mais aussi la Francesca da Rimini avec del Monaco à la Scala, les extraits de la Traviata à Amsterdam face au Germont de Protti, sa Manon Lescaut, sa Tosca...
Kat.
Dès les années 30/40 elle était considérée comme la plus grande Adrianna Lecouvreur, une opinion partagée par Cilea qui l'implora de revenir sur scène après qu'elle eut décidé de quitter les planches à la suite de son mariage.
Finalement elle revint sur scène au début des années 50 et commença une nouvelle carrière placée sous le signe du vérisme, mais aussi de Violetta.
Elle fit ses débuts au Met en 1972 (à 65 ans !) en Tosca après que M. Horne eut persuadé la direction de l'opéra d'engager ce phénomène.
Parmi ses plus grands rôles : Adrianna, Tosca, Butterfly, Iris, Francesca da Rimini, Minie de la Fanciulla del West, Manon Lescaut, Fedora et Violetta, mais aussi Medea (à Dallas).
Sa voix n'a jamais été séduisante : relativement petite, un brin métallique, mais admirablement projetée, soutenue par un souffle inépuisable. Elle était capable des nuances les plus incroyables (par exemple forte, piano, pianissimo, piano, forte) et de vocalises d'école. Au-delà de ces accomplissements techniques, Olivero frappait avant tout par son investissement scénique, que l'on sent même à travers la simple écoute d'un enregistrement. Son talent d'actrice était remarquable.
Elle a peu enregistré officiellement (sans doute parce que son timbre n'était pas phonogénique) : Liu dans l'intégrale de Turandot avec Cigna, des extraits de Fedora et Adrianna pour Decca et un récital d'airs d'opéras dans les années 30 et publié par Cetra comportant le fameux air du 1er acte de Traviata qui est absolument incroyable de maîtrise technique, de panache, de sensibilité et... de naturel !
Pour le reste, il existe de très nombreuses intégrales live avec elle : pour la découvrir écouter en priorité l'Adrianna de Naples avec Corelli, Simionato et Bastianini (tout est extraordinaire, mais la tirade de Phèdre est géniale et le "prostati profani, Melpomene son io" de la fin vous arrachera des larmes, déjà prêtes à couler depuis de "poveri fiori"), mais aussi la Francesca da Rimini avec del Monaco à la Scala, les extraits de la Traviata à Amsterdam face au Germont de Protti, sa Manon Lescaut, sa Tosca...
Kat.
En égrennant les principaux rôles de Olivero, je me rends compte d'à quel point Kabaivanska est vraiment son héritière, même si Kabaivanska a plus chanté de rôles de Verdi (Leonora du Trouvère, Alice Ford dans Falstaff, Elena des Vêpres, Desdemona et bien-sûr Traviata) et de rôles de Donizetti (je pense à Fausta, Roberto Devereux).
Ce sont en tous les cas deux artistes hors du commun.
Kat.
Ce sont en tous les cas deux artistes hors du commun.
Kat.
La vidéo de son Alice Ford dirigée par Karajan vient d'être rééditée en DVD avec C. Ludwig, W. Berry, F. Araïza, etc...Kat a écrit :En égrennant les principaux rôles de Olivero, je me rends compte d'à quel point Kabaivanska est vraiment son héritière, même si Kabaivanska a plus chanté de rôles de Verdi (Leonora du Trouvère, Alice Ford dans Falstaff
Kat.
Jérôme, fan de Raïna qui tient un rôle de cantatrice russe dans le nouveau film de P. Chéreau, Gabrielle, avec Isabelle Huppert, Pascal Greggory en salles à partir du 28 septembre 2005
- DavidLeMarrec
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Werther n'est pas intervenu, c'est plutôt bon signe.Kat a écrit :admirablement projetée, soutenue par un souffle inépuisable. Elle était capable des nuances les plus incroyables (par exemple forte, piano, pianissimo, piano, forte) et de vocalises d'école.
(Pourtant, j'aurais cru, sur Olivero...)
David - prophèteauchômage
lLégère rectification : Fedora est enregitré en entier. C'est Francesca qui n'est enregistré qu'en extraits avec Del Monaco. C'est mon seul disque oliveresque .. j'aime tellement la musique que je n'en écoute plus qui chante .. mais ça doit être sublime !!!!!!!!!!!!!!!!
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.