J’entends les sirènes de l’ambulance...
Quand il s’agit de critiquer les impressions des autres, y a du monde. Tout d’un coup ils n’ont pas « aucune valeur ».
Mais donner SON avis et s’exposer y a pu personne.
J’entends les sirènes de l’ambulance...
Le problème de l’ONP (pour moi) c’est qu’il n’arrive jamais au niveau qu’il annonce. En particulier à cause de la salle Bastille. Le meilleur spectacle du monde sera toujours meilleur ailleurs que dans le hangar national.Hiero von Stierkopf a écrit : ↑10 juil. 2018, 13:40Il y a un tropisme assez naturel il me semble à taper sur l'ONP, cette grosse machine archaïque subventionnée avec son lot de défauts inhérents.
On aime taper sur une institution puissante pour laquelle on pense être en droit d'exiger constamment l'excellence à tout point de vue.
C'est à n'en pas douter encore plus vrai quand on a la possibilité d'aller voir des spectacles ailleurs qu'à Paris, l'herbe est toujours plus verte ailleurs.
A l'inverse, les spectateurs qui ne fréquentent que cette maison (ou Paris) ont tendance à porter un discours caricatural de béni-oui-oui et à trouver tout génial.
Tout ça me semble finalement assez humain.
Dire que la saison 17-18 de l'ONP était nulle à chier est un point de vue probablement marginal à supposer qu'il soit sincère.
Sur ce point je suis bien d'accord. A l'origine j'aimais bien cette salle, mais je trouve qu'elle a mal vieilli. Elle correspondait à une conception architecturale très "frontale" des salles de spectacle de la fin des années 70, conçues sur le schéma du Palais des Congrès de la Porte Maillot : un plateau en format "cinémascope", étiré en largeur, avec un espace important entre le plateau et la fosse d'orchestre, et comme à Bastille celle-ci est vaste cela fait que le 1er rang dédié au public démarre à ce qui serait déjà l'équivalent d'un 6e rang dans un théâtre à l'italienne, la sensation d'éloignement empirant dès la seconde moitié du parterre. Il y a beaucoup d'espace bêtement perdu qui pourrait être utilisé pour favoriser une meilleure intimité entre le public et le plateau.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑10 juil. 2018, 14:19Le problème de l’ONP (pour moi) c’est qu’il n’arrive jamais au niveau qu’il annonce. En particulier à cause de la salle Bastille. Le meilleur spectacle du monde sera toujours meilleur ailleurs que dans le hangar national.
Exactement la réflexion que je me suis faite depuis les hauteurs de l'opéra de Munich. Tout est très "ramassé" au parterre, espace étroit entre les rangées sauf les premières rangées, seulement 20 rangs pleins (et quatre "huitièmes" de rang de chaque côté de la régie), des balcons avec peu de rangs en profondeur (3 ou 4) qui enserrent une salle ronde, bref, on est jamais très loin de la scène... même tout en haut (contrairement au ROH par exemple où l'amphi comprend une vingtaine de rangs au moins de plus en plus haut perchés....un peu moins à Garnier je pense...).paco a écrit : ↑10 juil. 2018, 14:59Elle correspondait à une conception architecturale très "frontale" des salles de spectacle de la fin des années 70, conçues sur le schéma du Palais des Congrès de la Porte Maillot : un plateau en format "cinémascope", étiré en largeur, avec un espace important entre le plateau et la fosse d'orchestre, et comme à Bastille celle-ci est vaste cela fait que le 1er rang dédié au public démarre à ce qui serait déjà l'équivalent d'un 6e rang dans un théâtre à l'italienne, la sensation d'éloignement empirant dès la seconde moitié du parterre. Il y a beaucoup d'espace bêtement perdu qui pourrait être utilisé pour favoriser une meilleure intimité entre le public et le plateau.
Oui, tout à fait, c'est pour cela que je ne jetterai jamais la pierre à quelque directeur de l'ONP qui soit : il est très difficile de réussir le choc émotionnel à Bastille, seules les grosses machines à très gros effectif sont adaptées à cette salle (Guerre et Paix par exemple).HELENE ADAM a écrit : ↑10 juil. 2018, 16:44Cela accroit cette impression d'intimité qu'ont certains théâtres et qui influence sans aucun doute, la "communion" entre public et artistes qui est rare à réussir à Bastille.