Oui, Struckmann suivait aussi la partition et prenait de l'avance dans les pages parfois, mais quand il chantait il paraissait vraiment plus détaché de cette partition et plus engagé que Stemme. Stemme était bien plus impliquée dans Elektra en décembre (même quand elle buvait sa bouteille, elle regardait Waltraut Meier en la toisant, rien de cela hier).Bernard C a écrit : ↑19 févr. 2018, 14:10Ayant le nez sur les deux chanteurs , non seulement ils avaient tous les deux des lunettes mais ils avaient tous les deux le nez sur leur partition.
Pour ce qui concerne la partie du Duc , elle est beaucoup moins lourde et le texte infiniment moins dense , donc vous avez eu l'impression subjective que F.S. y était moins collé, ce qui n'est pas exact.
Il a même dû faire des allers et retours sur la partition en se rapprochant des pages pour ne pas manquer une attaque.
Ce qui compte en version concert, c''est de ne pas fixer son regard sur une dramaturgie qui n'existe pas ailleurs que dans l'expression musicale..
Je me souviens d'une version concert de Tristan où Stemme buvait sur scène sa bouteille plastique d'Évian au goulot... Certains s'en etonnaient .
Il ne faut pas attendre autre chose qu'une incarnation musicale d'un concert.
Il peut y avoir une dramaturgie dans une version concert par l'engagement des chanteurs, les échanges de regard. Cf. l'Elektra de décembre, c'était bien plus engagé de la part des chanteurs (Stemme incluse) que ce qu'a fait Stemme dimanche. On n'a pas non plus envie d'avoir des potiches (ce qui n'était certes pas le cas dimanche !). Difficile de toute façon de chanter quelque chose de dramatique en n'exprimant rien sur son visage.
Quant à dire que la partie de Barbe Bleue est moins dense que celle de Judith, je trouve ça exagéré. C'est tout de même Barbe-Bleue qui commence et termine l'ouvrage, c'est lui le personnage principal de l'ouvrage, c'est lui qui cherche à éviter à tout prix que l'action évolue telle que Judith le veut, c'est lui qui explique les choses, Judith ne fait que passer...