Meyerbeer - Le Prophète - Mazzola/Py - Berlin - 11-12/2017

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Re: Meyerbeer - Le Prophète - Mazzola/Py - Berlin - 11-12/2017

Message par MariaStuarda » 05 déc. 2017, 06:09

philipppe a écrit :
04 déc. 2017, 20:05
C est où la cantine du DO ?
Le restaurant / self sur le côté droit de l’opéra. Y prenaient un verre après la représentation la quasi totalité des danseurs et Elena Tsallagova.

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MariaStuarda
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Re: Meyerbeer - Le Prophète - Mazzola/Py - Berlin - 11-12/2017

Message par MariaStuarda » 05 déc. 2017, 09:29

Ma critique est en tête de fil.

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jmc
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Re: Meyerbeer - Le Prophète - Mazzola/Py - Berlin - 11-12/2017

Message par jmc » 05 déc. 2017, 09:44

Première partie d'une direction musicale manquant singulièrement d'entrain.
Je ne sors de ma stupeur qu'avec l'arioso "Ah, mon fils !" (acte II).
Pour les voix Gregory Kunde est le pilier de cette distribution :heart: . Acte IV c'est une rivalité d'aigus entre Clémentine Margaine et Elena Tsallagova dans un français incompréhensible :down: .
Le vrai Meyerbeer ne transparait que dans les chœurs. Et dans les airs mais j'ai l'enregistrement de 1976 en tête et rien de ce que j'ai entendu dimanche ne le remplace.
Quant aux incongruités qui massacrent cet opéra :

- le chien avec sa niche et sa gamelle (un berger allemand pour le public berlinois !).
- "Roi du ciel" devant le panneau d'un A320 en vol (je suggère à la production un mécénat d'une compagnie aérienne qui y affichera ses couleurs sur la carlingue :mrgreen: ).
- sur le panneau après les sous vêtements homme et femme, une galaxie en spirale.
- pour l'effondrement un volcan en éruption.
- les explosifs qui doivent se trouver dans une valise.
- le réveillon :holiday: dans le bar tabac de Jean l'aubergiste.
- Jean Fils de Dieu en apposant ses mains sur leur tête fait se lever des handicapés de leur fauteuil roulant, recouvrer la vue à un aveugle. Ce n'est par "à Munster" c'est "à Lourdes".
- Acte IV Berthe est à l'église pour se marier et abandonne à l'autel le futur quand elle reconnait Fides.
- au début et à la fin Oberthal est le Maitre. Si il faut se masturber le cerveau pour comprendre une satire sociale dans cette mise en scène ! très peu pour moi. Je préfère dans ce cas autre chose que le cerveau.
- couplets bachiques en nuit d'orgie.
- les prisonniers en slip blanc mains dans le dos sac noir sur la tête sans intérêt (sauf celui qui était visiblement très excité :icecream:) .
- un ballet sans aucun point commun avec une valse ou un galop.

Le seul jeu d'acteur réussit est le trio bouffe. Tout le reste est trop distant par rapport à l'œuvre. Il y a un scénario sur scène que je n'ai pas du tout apprécié :death: .

Pour cette production je suggère plutôt le Friedrichstadt-Palast plutôt que le DOB.
Quant à son prochain Lohengrin de la Monnaie j'attendrai de voir un extrait avant d'acheter un billet.

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Re: Meyerbeer - Le Prophète - Mazzola/Py - Berlin - 11-12/2017

Message par Hiero von Stierkopf » 05 déc. 2017, 10:05

Qu'avez-vous pensé de Kunde au 3 du III ?
Comment ça, merde alors ?! But alors you are French !

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Re: Meyerbeer - Le Prophète - Mazzola/Py - Berlin - 11-12/2017

Message par Loïs » 05 déc. 2017, 13:17

j'ai toujours eu du mal avec cet opéra dont je trouve la partition aussi incohérente que l'histoire. Elle exige des formats vocaux ahurissants mais la difficulté de l'écriture a du mal à masquer la pauvreté de l'inspiration (alors que j'apprécie grandement Robert le Diable et les Huguenots). Pour des raisons de calendrier personnel je ne pouvais assister qu'aux représentations de janvier, donc sans Kunde, et j'ai du coup laissé passer mon tour.
Pour autant histoire de vérifier si je n'aime toujours pas cette oeuvre que je ne connais que par le disque: il y aura t'il une retransmission vidéo (et puis j'aime bien Rantanplan)?

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Re: Meyerbeer - Le Prophète - Mazzola/Py - Berlin - 11-12/2017

Message par robertram » 05 déc. 2017, 14:46

Entièrement d’accord avec jmc, comparée à la production toulousaine (qui n’était pas miraculeuse pourtant), une avalanche de laideur et de parti-pris abscons, sauvée par l'interprétation de Kunde qui domine (écrase ?) le plateau. Margaine en voix, mais aussi incompréhensible que Sophie Koch l'an dernier dans Vasco. Au bilan, avantage à nos belles provinces, le duo Aldrich -Osborn l'emportant, Berlin n'ayant en sa faveur que l'intégralité de la partition (en apparence, je ne l'avais pas sous les yeux). Olivier Py avait autrement réussi ses Huguenots (Bruxelles/Strasbourg).
PS et HS pour rester dans Meyerbeer : la même semaine que le Prophète berlinois, je n'ai pas adhéré non plus à la Bohême parisienne (à Dudamel près), que va inventer Guth pour les Huguenots -que j'irai voir pour l’œuvre et la distribution de toutes façons, mais j'aimerais bien garder les yeux ouverts ?

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Re: Meyerbeer - Le Prophète - Mazzola/Py - Berlin - 11-12/2017

Message par Oylandoy » 05 déc. 2017, 14:56

Si on demandait à Paco une msc avec Solaris ?
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Re: Meyerbeer - Le Prophète - Mazzola/Py - Berlin - 11-12/2017

Message par HELENE ADAM » 05 déc. 2017, 16:41

robertram a écrit :
05 déc. 2017, 14:46
Entièrement d’accord avec jmc, comparée à la production toulousaine (qui n’était pas miraculeuse pourtant), une avalanche de laideur et de parti-pris abscons, sauvée par l'interprétation de Kunde qui domine (écrase ?) le plateau. Margaine en voix, mais aussi incompréhensible que Sophie Koch l'an dernier dans Vasco. Au bilan, avantage à nos belles provinces, le duo Aldrich -Osborn l'emportant, Berlin n'ayant en sa faveur que l'intégralité de la partition (en apparence, je ne l'avais pas sous les yeux).
Je crois que ce n'était pas l'intégralité de la partition qui est encore plus longue que cela. Mais les spécialistes nous diront...
Indépendamment de la mise en scène que j'ai personnellement trouvée au contraire très intelligente, je ne dirai franchement pas :

- que l'oeuvre est sauvée par Kunde : malgré un beau chant et une belle diction, il lui manque clairement pour moi de ce petit grain de folie qui fait basculer Jean de Leyde, d'aubergiste en prophète mystique, guerrier et autoritaire, et le ténor américain n'excelle pas dans ce style de surpassement de lui-même sur scène, que réussit très bien à l'inverse Clémentine Margaine, beaucoup plus en phase de tous les points de vue avec Meyerbeer. C'est une Fidès assez grandiose (malgré ses indélicatesses avec la justesse et ses problèmes de diction, qui ne sont pas pires que ceux de Garanca au passage...). Par contre, si j'ai du mal à penser que Aldrich peut être supérieure à Margaine dans ce rôle, il est possible qu'Osborn ait beaucoup plus du charisme nécessaire au rôle que Kunde. Mais malheureusement je l'ai raté...

- encore moins que Kunde écrase le plateau qui m'a apparu au contraire très homogène, les plus grands moments musicaux étant assurés AMHA par les deux filles d'une part, les trios des anabaptistes d'autre part, les choeurs enfin...J'ai vraiment vibré à chaque apparition de Berthe ou de Fidès sur scène. Un investissement scénique et vocal très impressionnant qui va souvent presque jusqu'à la rupture et qui correspond à la démesure demandée pour incarner les personnages de cet opéra.

PS : le chien est un berger allemand (clin d'oeil de Py) mais c'est surtout le symbole de la vie tranquille, pépère que mène le jeune De Leyde, avant qu'il ne se sente, à l'instar de Jeanne d'Arc, investi d'une mission divine, celle de recréer en tant que fils de dieu, le royaume de dieu sur terre.
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Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère

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Re: Meyerbeer - Le Prophète - Mazzola/Py - Berlin - 11-12/2017

Message par jmc » 05 déc. 2017, 16:42

MariaStuarda a écrit :
24 nov. 2017, 23:20
Très sceptique pendant la première partie par la direction peu contrastée voire molle de Enrique Mazzola ...
Bravo on ne saurait mieux le dire :worthy: .
Une leçon de style pour moi.

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Re: Meyerbeer - Le Prophète - Mazzola/Py - Berlin - 11-12/2017

Message par jmc » 05 déc. 2017, 16:53

Acte II :
Jean : non, non ... partez sans moi ! Je reste à sa vieillesse ! Ma mère est le seul bien qui me reste à présent !
Zacharie : Et la vengeance ?

Jean n'est pas un modèle de vertu mais à la fin il se repend. Ce n'est pas ce que raconte Olivier Py.

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