Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Une question aux habitués des différentes versions: j'ai été étonné (voire même gêné) que ce soit un sbire qui vient demander à Eboli de rendre sa Croix et de choisir entre l'exil ou le cloître...alors que de coutume ça fait partie du texte de la Reine, non? Des infos, peut-être...
Sinon Kaufmann fabuleusement fabuleux, Yoncheva me plaît un peu moins; et Garanca, pas de quoi se relever la nuit!
Sinon Kaufmann fabuleusement fabuleux, Yoncheva me plaît un peu moins; et Garanca, pas de quoi se relever la nuit!
- David-Opera
- Basse
- Messages : 7823
- Enregistré le : 06 févr. 2004, 00:00
- Localisation : Boulogne Billancourt
- Contact :
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Dans la version d'origine des répétitions de 1866 il s'agit bien du Comte de Lerme.Macbetto a écrit : ↑21 oct. 2017, 14:57Une question aux habitués des différentes versions: j'ai été étonné (voire même gêné) que ce soit un sbire qui vient demander à Eboli de rendre sa Croix et de choisir entre l'exil ou le cloître...alors que de coutume ça fait partie du texte de la Reine, non? Des infos, peut-être...
Sinon Kaufmann fabuleusement fabuleux, Yoncheva me plaît un peu moins; et Garanca, pas de quoi se relever la nuit!
Au Châtelet, en 1996, Pappano faisait dire à Elisabeth ces paroles comme dans la version révisée par Verdi à partir de 1882, mais il s'agissait d'un tripatouillage de la partition.
Donc c'est tout à fait correct de faire apparaître le Comte.
http://fomalhaut.over-blog.org/
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Une question! peut on m'expliquer quelle signification la scène et l'air du voile dans un gymnase pour escrimeuses?????? non seulement, cela n'apporte rien pour comprendre les relations ,est en contradiction totale avec le texte chanté ....effet de mode? volonté de faire du neuf a tout prix? ....le reste des décors et de la mise enscene ne m'a pas gêné du tout...au contraire ...mais la!!!! suis toujours dans le questionnement!
-
- Alto
- Messages : 335
- Enregistré le : 03 oct. 2011, 23:00
- Contact :
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Les dames de la cour sont censées deviser gaiement dans un site riant aux portes du couvent de Saint Just.dessoles a écrit : ↑21 oct. 2017, 15:38Une question! peut on m'expliquer quelle signification la scène et l'air du voile dans un gymnase pour escrimeuses?????? non seulement, cela n'apporte rien pour comprendre les relations ,est en contradiction totale avec le texte chanté ....effet de mode? volonté de faire du neuf a tout prix? ....le reste des décors et de la mise enscene ne m'a pas gêné du tout...au contraire ...mais la!!!! suis toujours dans le questionnement!
En quoi avoir cette salle de jeux serait en contradiction totale avec le texte ???
Je trouve cela très cohérent, et l'utilisation multiple de l'escrime (duo duel Philippe Posa...) est très intéressante.
Cela apporte justement beaucoup sur les relations des personnages...
-
- Alto
- Messages : 335
- Enregistré le : 03 oct. 2011, 23:00
- Contact :
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Il ne me semble pas que cela soit une erreur, il est tout à fait possible que ce soit voulu : Au début nous sommes bien dans le lieu de l'acte II, et Fontainebleau n'est qu'évoqué en souvenir par Carlos.HELENE ADAM a écrit : ↑21 oct. 2017, 12:09PS2 : deux erreurs de surtitres pendant la séance du 19 : ce n'est pas 'la forêt de Fontainebleau" qui s'est affichée lors du début de l'opéra mais "le cloitre de Saint Just", et les surtitres ont disparu pendant quelques minutes remplacés par de la pub pour la Fondation d'une entreprise de télécommunications pour laquelle je ne ferai pas davantage de publicité.
-
- Alto
- Messages : 335
- Enregistré le : 03 oct. 2011, 23:00
- Contact :
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Je suis dans l'addiction aussi. On peut créer la DCA, Don Carlos Anonymes ?dongio a écrit : ↑20 oct. 2017, 23:00On dira que c'est de l'addiction et on aura sans doute raison.
Depuis hier soir et la transmission d'Arte, ce Don Carlos, déjà vu en salle il y a exactement une semaine, me hante encore. Et pourtant, pourtant je savais à quoi m'attendre, le choc émotionnel ayant déjà eu lieu.
Alors quoi? Sans doute encore et toujours au chant suprême distillé tout au long de la soirée par tous : je ré-écoute en ce moment sans le support de l'image pour mieux m'en imprégner la mort de Posa par Tézier, et ne sais que louer en priorité. De même, je me plonge dans le trio Posa-Carlos-Eboli qui relève des trésors, et me prends à devenir de plus en plus adepte du duo Elisabeth-Eboli au IV avant le "Don fatal". Comme rappelé ici, la version italienne avec sa concision , son dramatisme resserré à l'aveu de l'adultère marque les esprits mais ici, la douleur, l'infinie tristesse, le poids du drame, tout bouleverse au plus haut point.
Mais aussi ce qui m'a tétanisé hier et encore ce soir en regardant des bribes sur le replay que je voulais me remémorer, ce sont les visages, les mains, les regards, le théâtre qui habite cette œuvre et que Warlikowski a mis dans chaque note. Même bien placé avais-je cru il y a une semaine, je me suis rendu compte de ce que j'avais manqué, et que je recherche dans tout opéra: la passion, la vie, si loin des poses convenues que l'on peut y trouver parfois. Sans doute a-t-il fallu un long travail de répétition pour arriver à une telle osmose entre tous et une telle appropriation de leur rôle par les chanteurs. C'est remarquable: j'avoue tenter de me remémorer depuis quand je n'avais vu un Don Carlo(s) qui présente tant de vérité scénique et de force dramatique. Et d'ailleurs, en avais-je vu un tel avant celui là? Oui, les didascalies ne sont pas respectées, mais le propos, le grand arc sont tenus et même ce premier acte qui m'avait gêné de par sa mise en scène m'est apparu limpide si on considère effectivement que l'action commence à St Just au II, et que Carlos y est retiré pour pleurer sa douleur dans la même position qui l'aura vu chuter de sa chaise à la fin du I, qui n'est que réminiscence amère .
(j'écoute en écrivant la fin du IV sans l'image, mais quelle splendeur, et quel bon français aussi. Le travail sur la prosodie et l'articulation est de très haut niveau: Abdrakasov y est fantastique).
Le travail de Jordan reste quand même de très belle facture et ses pauses si décriées ici non seulement ne me sont pas gênantes, mais rajoutent à la tension dramatique. Tézier superlatif, Garanca inouïe, Abdrakasov imposant, Yoncheva bouleversante malgré des scories qui n'entachaient pas son chant vendredi dernier ( et décrites au cours de la transmission : fatigue?) , Kaufmann remarquable. Que trouver encore comme adjectifs?
Dure épreuve pour le cast 2 d'arriver à égaler cette émotion. Dur challenge pour la version italienne l'an prochain de susciter les mêmes émois...et qui y verrions nous pour atteindre le même niveau musical? Ah si seulement...Alagna, Harteros, Keenlyside, Rachvelishvili, Pape...Non? Je sais , je sais...les pronostics affichés sont différents mais que Lissner serait grand s'il arrivait à afficher un équivalent d'équipe à celle de ce moment.
- HELENE ADAM
- Hall of Fame
- Messages : 19899
- Enregistré le : 26 sept. 2014, 18:27
- Localisation : Paris
- Contact :
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Tu as peut-être raison mais il me semblait me souvenir que le 13, c'était "forêt de Fontainebleau" qui s'affichait...MezzoPower a écrit : ↑21 oct. 2017, 15:47Il ne me semble pas que cela soit une erreur, il est tout à fait possible que ce soit voulu : Au début nous sommes bien dans le lieu de l'acte II, et Fontainebleau n'est qu'évoqué en souvenir par Carlos.HELENE ADAM a écrit : ↑21 oct. 2017, 12:09PS2 : deux erreurs de surtitres pendant la séance du 19 : ce n'est pas 'la forêt de Fontainebleau" qui s'est affichée lors du début de l'opéra mais "le cloitre de Saint Just", et les surtitres ont disparu pendant quelques minutes remplacés par de la pub pour la Fondation d'une entreprise de télécommunications pour laquelle je ne ferai pas davantage de publicité.
+1, j'adhèreMezzoPower a écrit : ↑21 oct. 2017, 15:49Je suis dans l'addiction aussi. On peut créer la DCA, Don Carlos Anonymes ?
NB : "censé" ou "sensé" ? Mot souvent écrit de travers ici : il est sensé ou insensé (doué de sens) mais il est censé se trouver là ou ailleurs ou faire ci ou ça....
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Moi je suis amusé (mais aussi admiratif) par votre inlassable interprétation des moindres fantaisies imaginatives du réalisateur .
J'avoue que j'ai pris assez de plaisir à cette retransmission et j'en espère un encore plus grand demain, mais à la condition de laisser flotter mon attention sur les effets du divertissement.
L'opera est un divertissement , et je ne me laisse pas vraiment distraire par les questions de signification , pourquoi les balles de tennis, pourquoi Carlos s'inflige une phlebotomie , pourquoi la reine porte de larges lunettes de soleil....
Tout ça je le laisse allègrement glisser.
Sans quoi mon emotion est fusillée par une activité spéculative de plomb.
Mais je ne suis probablement pas un mélomane intellectuel.
Bernard
J'avoue que j'ai pris assez de plaisir à cette retransmission et j'en espère un encore plus grand demain, mais à la condition de laisser flotter mon attention sur les effets du divertissement.
L'opera est un divertissement , et je ne me laisse pas vraiment distraire par les questions de signification , pourquoi les balles de tennis, pourquoi Carlos s'inflige une phlebotomie , pourquoi la reine porte de larges lunettes de soleil....
Tout ça je le laisse allègrement glisser.
Sans quoi mon emotion est fusillée par une activité spéculative de plomb.
Mais je ne suis probablement pas un mélomane intellectuel.
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
-
- Alto
- Messages : 335
- Enregistré le : 03 oct. 2011, 23:00
- Contact :
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
J'y étais le 13, mais je n'avais même pas vu qu'il y avait des surtitres sur les lieux...HELENE ADAM a écrit : ↑21 oct. 2017, 15:51Tu as peut-être raison mais il me semblait me souvenir que le 13, c'était "forêt de Fontainebleau" qui s'affichait...
J'ai corrigé, merci.HELENE ADAM a écrit : ↑21 oct. 2017, 15:51NB : "censé" ou "sensé" ? Mot souvent écrit de travers ici : il est sensé ou insensé (doué de sens) mais il est censé se trouver là ou ailleurs ou faire ci ou ça....
-
- Alto
- Messages : 335
- Enregistré le : 03 oct. 2011, 23:00
- Contact :
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Mais moi non plus en fait. C'est le fait de lire ODB et les multiples apports de chacun qui m'a donné envie de participer.Bernard C a écrit : ↑21 oct. 2017, 16:00Moi je suis amusé (mais aussi admiratif) par votre inlassable interprétation des moindres fantaisies imaginatives du réalisateur .
J'avoue que j'ai pris assez de plaisir à cette retransmission et j'en espère un encore plus grand demain, mais à la condition de laisser flotter mon attention sur les effets du divertissement.
L'opera est un divertissement , et je ne me laisse pas vraiment distraire par les questions de signification , pourquoi les balles de tennis, pourquoi Carlos s'inflige une phlebotomie , pourquoi la reine porte de larges lunettes de soleil....
Tout ça je le laisse allègrement glisser.
Sans quoi mon émotion est fusillée par une activité spéculative de plomb.
En tout cas pour ce Don Carlos.
On va toujours plus loin dans une discussion entre passionnés, en s’entraînant les uns les autres vers des abîmes de réflexions, d'interprétations et d'inutilités parfois
J'aurai juré le contraire, étant donné le nombre de tes posts très intellectuels.
Il est vrai qu'ils ne sont pas forcément sur une intellectualisation du détail que l'on voit sur scène et de son interprétation, ce sont sur des sujets plus larges et plus philosophiques.