aroldo a écrit : ↑19 juil. 2017, 23:42
Je réécoute certains passages du disque portrait consacré à Dubois. Le sommet du coffret, pour moi, c'est le quatuor avec piano. Le mouvement lent est féérique et donne une idée assez précise de la perfection en musique.
Féérique, je ne sais pas, mais quatuor envoûtant c'est certain !
Je retrouve aussi des types d'accords -surtout en mineur- et des sonorités très proches de celles du meilleur de Schubert, à la fois sombres et sans issues même si Dubois est moins obsessionnel, bien sûr
Quant au CD de musique religieuse (
Messe pontificale et quelques motets), autre totale découverte, l'impression générale dégagée des Motets est celle d'une succession d'exercices de styles, canons, fugues, d'une écriture qui allie en part égale le contrepoint et l'harmonie. C'est vraiment très plaisant et on en sort béni d’optimisme
La Messe pontificale (1895) est plus grandiloquente -plus lyrique ?- en ce sens qu'elle ne cache rien de son époque de réaffirmation d'un catholicisme conquérant à l'image de toutes ces églises néo-gothiques -voire néo-romanes ou néo-byzantines- qui poussèrent comme des champignons dans nos villes et campagnes au sein d'une république lui étant pourtant de plus en plus hostile. Paradoxe, dans le notice d'accompagnement du coffret, Alexandre Dratwicki précise que son écriture remonte justement au milieu du 2nd Empire (1860) et de sa religion officielle sans que rien ne dénote justement avec son année de publication.
Il faut redécouvrir Dubois ! Qui pour évoquer le magnifique enregistrement -AMHA- du
Paradis perdu ? On peut juste signaler d'emblée qu'une partie de la critique n'a pas pu -su ?- apprécier cette publication en raison -dit-elle- de la réduction de la formation orchestrale...