GÖTTERDÄMMERUNG
Opéra en un prologue et trois actes, dernier des quatre drames musicaux du Ring des Nibelungen de Richard WAGNER (1813-1883).
Création le 17 août 1876 au Festpielhaus de Bayreuth.
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Nouvelle production du Hessiches Staatstheater Wiesbaden, sous la direction musicale du chef britannique Alexander Joel, dans le cadre du Ring 2016/2017 mis en scène par le Directeur du Théâtre, Uwe Eric Laufenberg.
Ce dernier reprend en fait à Wiesbaden le Ring qu'il avait monté entre 2013 et 2015 au Landestheater Linz, où sa production du Götterdämmerung avait été créée le 7 février 2015 et fait l'objet de six autres représentations (15 fév., 7 mars, 22 mars, 8 avril, 25 avril et 17 mai 2015).
La première de Wiesbaden a eu lieu le 23 avril dernier. Les deux représentations suivantes (1er et 28 mai) font partie du Festival International de Mai 2017 (26 avril–28 mai), la quatrième et dernière soirée étant programmée le 5 juin prochain.
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• Direction musicale : Alexander Joel
• Mise en scène : Uwe Eric Laufenberg
• Décors : Gisbert Jäkel
• Costumes : Antje Sternberg
• Lumières : Andreas Frank
• Vidéo : Falko Sternberg
• Chef de chœur : Albert Horne
• Dramaturgie : Regine Palmai
• Siegfried : Andreas Schager
• Gunther : Matias Tosi (23 avr., 5 juin) / Samuel Youn (1er, 28 mai)
• Alberich : Thomas de Vries
• Hagen : Shavleg Armasi (23 avr., 1er mai, 5 juin) / Albert Pesendorfer (28 mai)
• Brünnhilde : Catherine Foster (23 avr.) / Evelyn Herlitzius (1er, 28 mai) / Sonja Gornik (5 juin)
• Gutrune : Sabina Cvilak
• Waltraute / Erste Norn : Bernadett Fodor
• Zweite Norn : Silvia Hauer
• Dritte Norn : Sabina Cvilak
• Woglinde : Katharina Konradi / Gloria Rehm (5 juin)
• Wellgunde : Marta Wryk
• Flosshilde : Silvia Hauer
• Chœurs : Chœurs du Hessisches Staatstheater Wiesbaden
• Orchestre : Hessisches Staatsorchester Wiesbaden
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Le spectacle sera repris lors de la saison 2017/2018 (24 sept. , 21 oct. 2017, 14 jan., 24 mars et 21 mai 2018) – avec de nouveau Alexander Joel à la baguette et une distribution de chanteurs ne comprenant pas Andreas Schager, ni Evelyn Herlitzius.
Wagner – Götterdämmerung – Joel / Laufenberg – Wiesbaden – 04-05-06/2017
Re: Wagner – Götterdämmerung – Joel / Laufenberg – Wiesbaden – 04-05-06/2017
J'ai finalement ouvert ce fil, alors que ce n'était pas prévu.
Pour l'instant, je n'ai pas le temps de donner mes impressions (sur la représentation du 1er mai à laquelle j'ai assisté), mais peut-être quelqu'un d'autre fera un petit compte-rendu de sa soirée .
Pour l'instant, je n'ai pas le temps de donner mes impressions (sur la représentation du 1er mai à laquelle j'ai assisté), mais peut-être quelqu'un d'autre fera un petit compte-rendu de sa soirée .
Re: Wagner – Götterdämmerung – Joel / Laufenberg – Wiesbaden – 04-05-06/2017
Personne pour parler du spectacle...
Il va falloir que j'écrive un petit truc sur la séance du 1er mai, où j'ai eu droit, sans surprise, à un Schager puissant et une Herlitzius charismatique.
Je ne m'attendais pas à passer une soirée aussi intense. Je doutais de ma capacité à rester concentrée étant donné la longueur de l'ouvrage et l'absence de surtitrage en anglais ; au final, j'ai été captivée pendant toute la représentation.
Pour ce qui était de la mise en scène d'Uwe Eric Laufenberg, il s'agissait d'une transposition dans un cadre contemporain ; je ne sais si c'était du Konzept opéra de Regietheater, en tout cas ça ne m'a nullement gênée, ni ne m'a donné l'impression d'intentions contraires au livret.
En matière de scénographie, j'ai apprécié la sobriété des décors, ainsi que les vidéos projetées lors des interludes orchestraux que j'ai trouvées en phase avec la musique. Les dernières images projetées (la destruction du Walhalla, en fait d'une ville du type New York) étaient peut-être un peu too much, mais rien de rédhibitoire.
C'est au niveau de la musique que j'ai été plus que ravie.
Je découvrais Andreas Schager et n'ai pas été déçue par sa vaillance, sa voix claire et sa projection. Il a joué un Siegfried « djeun », très actif et mobile. Toutefois, difficile de parler d'incarnation, avec son personnage qui m'a paru monolithique... comme le chant, qui manquait de couleurs et de nuances. Je me demandais comment Schager pouvait tenir en chantant fort quasi tout le temps. J'ai quand même beaucoup apprécié son engagement vocal et scénique.
Comme je l'espérais, Evelyn Herlitzius a été formidable par son magnétisme, l'intensité et l'expressivité de son jeu et de son chant – chant pas « propre » (des aigus difficiles, des trous dans les lignes vocales...), mais peu importe, sa Brünnhilde était superbe a.m.h.a.
J'ai trouvé le reste de la distribution également de haut niveau.
Peut-être parce que je suis peu familière de Wagner, j'ai beaucoup aimé la direction d'Alexander Joel (*) – qui ne m'avait laissé aucun souvenir la première fois où je l'avais vu dans Carmen au ROH en 2015. À travers une approche fine, détaillée, quasi-chambriste, tout en étant dynamique mais sans effet pompier ni gros son, l'orchestre était clair, fluide, et « racontait » l'histoire – dommage qu'il y ait eu des cuivres faiblards, qui ne m'ont cependant pas vraiment dérangée. J'ai eu l'impression de redécouvrir la partition.
Bref, j'ai passé une excellente soirée.
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(*) Demi-frère cadet du chanteur-compositeur Billy Joel (de 22 ans plus âgé).
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Il va falloir que j'écrive un petit truc sur la séance du 1er mai, où j'ai eu droit, sans surprise, à un Schager puissant et une Herlitzius charismatique.
Je ne m'attendais pas à passer une soirée aussi intense. Je doutais de ma capacité à rester concentrée étant donné la longueur de l'ouvrage et l'absence de surtitrage en anglais ; au final, j'ai été captivée pendant toute la représentation.
Pour ce qui était de la mise en scène d'Uwe Eric Laufenberg, il s'agissait d'une transposition dans un cadre contemporain ; je ne sais si c'était du Konzept opéra de Regietheater, en tout cas ça ne m'a nullement gênée, ni ne m'a donné l'impression d'intentions contraires au livret.
En matière de scénographie, j'ai apprécié la sobriété des décors, ainsi que les vidéos projetées lors des interludes orchestraux que j'ai trouvées en phase avec la musique. Les dernières images projetées (la destruction du Walhalla, en fait d'une ville du type New York) étaient peut-être un peu too much, mais rien de rédhibitoire.
C'est au niveau de la musique que j'ai été plus que ravie.
Je découvrais Andreas Schager et n'ai pas été déçue par sa vaillance, sa voix claire et sa projection. Il a joué un Siegfried « djeun », très actif et mobile. Toutefois, difficile de parler d'incarnation, avec son personnage qui m'a paru monolithique... comme le chant, qui manquait de couleurs et de nuances. Je me demandais comment Schager pouvait tenir en chantant fort quasi tout le temps. J'ai quand même beaucoup apprécié son engagement vocal et scénique.
Comme je l'espérais, Evelyn Herlitzius a été formidable par son magnétisme, l'intensité et l'expressivité de son jeu et de son chant – chant pas « propre » (des aigus difficiles, des trous dans les lignes vocales...), mais peu importe, sa Brünnhilde était superbe a.m.h.a.
J'ai trouvé le reste de la distribution également de haut niveau.
Peut-être parce que je suis peu familière de Wagner, j'ai beaucoup aimé la direction d'Alexander Joel (*) – qui ne m'avait laissé aucun souvenir la première fois où je l'avais vu dans Carmen au ROH en 2015. À travers une approche fine, détaillée, quasi-chambriste, tout en étant dynamique mais sans effet pompier ni gros son, l'orchestre était clair, fluide, et « racontait » l'histoire – dommage qu'il y ait eu des cuivres faiblards, qui ne m'ont cependant pas vraiment dérangée. J'ai eu l'impression de redécouvrir la partition.
Bref, j'ai passé une excellente soirée.
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(*) Demi-frère cadet du chanteur-compositeur Billy Joel (de 22 ans plus âgé).
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