Verdi-la Traviata-Luisotti/Decker-MET-03/2017
Re: Verdi-la Traviata-Luisotti/Decker-MET-03/2017
des petits problèmes de micro, notamment le micro cravate dans le soutien gorge de Sonya, qui fait qu'on entendait très bien le papier froissé ou les tapes sur la poitrine.
(voir "Chantons sous la pluie")
(voir "Chantons sous la pluie")
Re: Verdi-la Traviata-Luisotti/Decker-MET-03/2017
Retransmission RTE Lyric FM.
Une balle soirée.
A l'écoute, Yoncheva superlative, très au dessus de ses partenaires, Fabiano et Hampson.
Chef, chœur et orchestre excellents.
fomalhaut
Une balle soirée.
A l'écoute, Yoncheva superlative, très au dessus de ses partenaires, Fabiano et Hampson.
Chef, chœur et orchestre excellents.
fomalhaut
Re: Verdi-la Traviata-Luisotti/Decker-MET-03/2017
J'aurais tant voulu partager votre entousiasme sur Sonya Yoncheva, mais je suis un peu restée sur ma faim. La faute sans doute à une mise en scène que j'ai littéralement détestée ( je ne supporte pas quand la mes ne reflète pas ce que racontent les chanteurs) m'empêchant de "rentrer" à fond dans l'opéra, et une prise de son qui m'a beaucoup dérangée ( quel raffut lorsqu'elle remet sa lettre dans son décoletté!). J'ai plusieurs fois attendu des pianissimi qui ne sont jamais venus. Mais je reconnais bien volontiers qu'elle était magnifique sur scène, vivait pleinement son rôle, même si elle était tout de même un peu trop éclatante pour quelqu'un qui agonise.
Je n'avais jamais entendu son Alfredo (Michael Fabiano), et après avoir lu une assez mauvaise critique, je m'attendais à pire et ai été finalement assez agréablement surprise.
Quant à Thomas Hampson, j'ai été frappée par sa raideur et me sentais parfois essouflée pour lui. Mais grande prestance sur scène quand même!
Je n'avais jamais entendu son Alfredo (Michael Fabiano), et après avoir lu une assez mauvaise critique, je m'attendais à pire et ai été finalement assez agréablement surprise.
Quant à Thomas Hampson, j'ai été frappée par sa raideur et me sentais parfois essouflée pour lui. Mais grande prestance sur scène quand même!
Re: Verdi-la Traviata-Luisotti/Decker-MET-03/2017
Oui il y a tout de même des bémols à émettre concernant la prestation de Yoncheva!
Oui elle a les moyens vocaux du rôle, oui elle incarne globalement le rôle et a l'immense mérite d'y réussir au sein d'une mise en scène très très inégale et très très discutable. Cependant, elle a effectivement toutes les difficultés du monde à faire des pianissimi pourtant écrits dans la partition! Pas un seul!!! Elle n'en a fait aucun!
Je suis désolé car moi non plus je n'ai pas très envie de réveiller la polémique de l'été dernier mais Ermonela Jaho, par delà ce que certains ici ont appelé son expressionisme scénique/physique (même si je ne suis toujours pas d'accord avec ça!) et qui, elle aussi, a les moyens vocaux du rôle, respectait pleinement les nuances de la partition et, par exemple, son Addio del passato était vocalement d'une autre tenue que celui, tout de même fort beau, de Yoncheva hier.
Et puis 2ème bémol: l'extrême aigu de Yoncheva devient très métallique (contre-uts sonores mais pas très beaux ...)
Oui elle a les moyens vocaux du rôle, oui elle incarne globalement le rôle et a l'immense mérite d'y réussir au sein d'une mise en scène très très inégale et très très discutable. Cependant, elle a effectivement toutes les difficultés du monde à faire des pianissimi pourtant écrits dans la partition! Pas un seul!!! Elle n'en a fait aucun!
Je suis désolé car moi non plus je n'ai pas très envie de réveiller la polémique de l'été dernier mais Ermonela Jaho, par delà ce que certains ici ont appelé son expressionisme scénique/physique (même si je ne suis toujours pas d'accord avec ça!) et qui, elle aussi, a les moyens vocaux du rôle, respectait pleinement les nuances de la partition et, par exemple, son Addio del passato était vocalement d'une autre tenue que celui, tout de même fort beau, de Yoncheva hier.
Et puis 2ème bémol: l'extrême aigu de Yoncheva devient très métallique (contre-uts sonores mais pas très beaux ...)
Re: Verdi-la Traviata-Luisotti/Decker-MET-03/2017
Appréciation globale positive mais appréciation détaillée réservée, si je comprends bien.jerome a écrit : ↑12 mars 2017, 12:04Oui il y a tout de même des bémols à émettre concernant la prestation de Yoncheva!
Oui elle a les moyens vocaux du rôle, oui elle incarne globalement le rôle et a l'immense mérite d'y réussir au sein d'une mise en scène très très inégale et très très discutable. Cependant, elle a effectivement toutes les difficultés du monde à faire des pianissimi pourtant écrits dans la partition! Pas un seul!!! Elle n'en a fait aucun!
Je suis désolé car moi non plus je n'ai pas très envie de réveiller la polémique de l'été dernier mais Ermonela Jaho, par delà ce que certains ici ont appelé son expressionisme scénique/physique (même si je ne suis toujours pas d'accord avec ça!) et qui, elle aussi, a les moyens vocaux du rôle, respectait pleinement les nuances de la partition et, par exemple, son Addio del passato était vocalement d'une autre tenue que celui, tout de même fort beau, de Yoncheva hier.
Et puis 2ème bémol: l'extrême aigu de Yoncheva devient très métallique (contre-uts sonores mais pas très beaux ...)
A ton avis, quels sont les points forts de Yoncheva dans ce rôle ?
fomalhaut
Re: Verdi-la Traviata-Luisotti/Decker-MET-03/2017
les points forts: la taille de la voix! Enfin Violetta est rendue à sa vraie largeur vocale et ça fait un bien fou d'entendre ce rôle avec des moyens vocaux idoines. La beauté du timbre (même si je ne suis pas d'accord pour dire que c'est la plus belle voix du monde!). Le style verdien. Une certaine osmose dramatique avec un rôle qu'elle a fait sien.
Mes bémols ne m'ont pas empêché d'aimer globalement sa très belle Violetta.
Mes bémols ne m'ont pas empêché d'aimer globalement sa très belle Violetta.
Re: Verdi-la Traviata-Luisotti/Decker-MET-03/2017
Merci.jerome a écrit : ↑12 mars 2017, 13:53les points forts: la taille de la voix! Enfin Violetta est rendue à sa vraie largeur vocale et ça fait un bien fou d'entendre ce rôle avec des moyens vocaux idoines. La beauté du timbre (même si je ne suis pas d'accord pour dire que c'est la plus belle voix du monde!). Le style verdien. Une certaine osmose dramatique avec un rôle qu'elle a fait sien.
Mes bémols ne m'ont pas empêché d'aimer globalement sa très belle Violetta.
Globalement d'accord, largeur de la voix et du timbre quand bien même ce n'est pas la plus belle voix du monde, style et dramatisme...
Ceci écrit, mon enthousiasme m'a fait oublier les piani et je suis décidément enthousiaste : j'ai réécouté ces passages ce matin et leur absence ne m'a pas perturbé.
fomalhaut
Re: Verdi-la Traviata-Luisotti/Decker-MET-03/2017
J'étais hier en salle.
Yoncheva est une superbe Traviata malgré quelques limites : la fin du 1ère acte est désormais plus difficile, avec des contres ut et contres ré bémol assez criés et métalliques.
On regrette également le manque de nuances, avec rien en dessous du mezzo forte/piano.
Mais il faut saluer une présence scénique intense, une interprétation très forte, avec une Violetta plus combattive et moins victime qu'à l'accoutumée, et des moyens vocaux somptueux alliés à une belle puissance.
Après un Duc de Mantoue assez braillard et décevant l'an dernier à Bastille, Fabiano est un Alfredo fougueux et émouvant, capable de très belles nuances comme d'aigus sonores.
Scéniquement il peut se montrer un peu pataud mais cela ne m'a pas dérangé pour ce rôle. Certains critiquent le manque d'italianita et je ne comprends pas ses réserves: son timbre, toute proportion gardée, me rappelle à la fois Corelli et Carreras par moments !
Pour Hampson il est désormais un peu tard : s'il garde intactes la prestance et la classe scéniques, le timbre est désormais bien gris et les aigus peu séduisants.
Seconds rôles sans reproche et orechestre bien mené parbleu Luisotti, quoiqu'un peu routinier.
La mise en scène d'une froideur presque clinique de Decker tend parfois à annihiler l'émotion mais c'est une lecture malgré tout intense, sorte de course contre la montre d'une femme soumise à un univers exclusivement masculin.
Yoncheva est une superbe Traviata malgré quelques limites : la fin du 1ère acte est désormais plus difficile, avec des contres ut et contres ré bémol assez criés et métalliques.
On regrette également le manque de nuances, avec rien en dessous du mezzo forte/piano.
Mais il faut saluer une présence scénique intense, une interprétation très forte, avec une Violetta plus combattive et moins victime qu'à l'accoutumée, et des moyens vocaux somptueux alliés à une belle puissance.
Après un Duc de Mantoue assez braillard et décevant l'an dernier à Bastille, Fabiano est un Alfredo fougueux et émouvant, capable de très belles nuances comme d'aigus sonores.
Scéniquement il peut se montrer un peu pataud mais cela ne m'a pas dérangé pour ce rôle. Certains critiquent le manque d'italianita et je ne comprends pas ses réserves: son timbre, toute proportion gardée, me rappelle à la fois Corelli et Carreras par moments !
Pour Hampson il est désormais un peu tard : s'il garde intactes la prestance et la classe scéniques, le timbre est désormais bien gris et les aigus peu séduisants.
Seconds rôles sans reproche et orechestre bien mené parbleu Luisotti, quoiqu'un peu routinier.
La mise en scène d'une froideur presque clinique de Decker tend parfois à annihiler l'émotion mais c'est une lecture malgré tout intense, sorte de course contre la montre d'une femme soumise à un univers exclusivement masculin.
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Re: Verdi-la Traviata-Luisotti/Decker-MET-03/2017
Scandaleusement moi non plus (alors que je suis très sensible au respect des nuances de la partition)fomalhaut a écrit : ↑12 mars 2017, 15:50Merci.jerome a écrit : ↑12 mars 2017, 13:53les points forts: la taille de la voix! Enfin Violetta est rendue à sa vraie largeur vocale et ça fait un bien fou d'entendre ce rôle avec des moyens vocaux idoines. La beauté du timbre (même si je ne suis pas d'accord pour dire que c'est la plus belle voix du monde!). Le style verdien. Une certaine osmose dramatique avec un rôle qu'elle a fait sien.
Mes bémols ne m'ont pas empêché d'aimer globalement sa très belle Violetta.
Globalement d'accord, largeur de la voix et du timbre quand bien même ce n'est pas la plus belle voix du monde, style et dramatisme...
Ceci écrit, mon enthousiasme m'a fait oublier les piani et je suis décidément enthousiaste : j'ai réécouté ces passages ce matin et leur absence ne m'a pas perturbé.
fomalhaut
Je réécoute uniquement la retransmission audio...
Je ne sais pas si c'est la plus belle voix du monde par ailleurs, mais c'est sans aucun doute, celle actuellement, qui me bouleverse le plus dans ce rôle...
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Re: Verdi-la Traviata-Luisotti/Decker-MET-03/2017
Je m'y étais pris beaucoup trop tard pour avoir une place de cinéma donc j'espère récupérer une bande son. Je connais de toute manière déjà la production. Je voulais y aller avant tout pour la Violetta de Yoncheva.