Pascale72 a écrit :merci beaucoup pour tes avis.
ce sont bien 2 opéras filmés sur scène et non pas des films ? car je ne suis pas attirée par les films ...
étant complétement novice, j'ai des questions très basiques ...
j'ai déjà lu plusieurs fois "Bidule a transposé ..." Je crois comprendre que ça veut dire qu'il chante les notes en dessous de ce qui devrait être fait. est ce ça ? c'est tout le morceau qui est transposé ou simplement les notes les plus hautes ? est ce que tu aurais des exemples audios que je pourrais écouter ? par ex pour « Di quella pira » que tu cites et que j'aurais donc en transposé en achetant un des 2 DVDs, ou pourrais je écouter ce morceau non transposé, pour comparer ? (j'ai envie de me faire l'oreille ... y'a du boulot

)
Ce ne sont pas des films: la version Levine a été filmée en 1988 au Metropolitan Opera House de New York, la version Karajan à l'Opéra d'État de Vienne en 1978.
«
Di quella pira » est l'air de Manrico, le ténor, à la fin de la troisième partie.
C'est un air très attendu dans l'opéra; les ténors ont pris l'habitude de rajouter la note aiguë à la toute fin, sur les mots «
All'armi! » (« Aux armes! »). Par exemple, tu peux aller sur YouTube et taper
Luciano Pavarotti - Di quella pira (
c'est la septième vidéo qui est proposée je crois; elle a été postée il y a 5 ans et dure 3 minutes 30).
C'est l'extrait d'une intégrale CD dirigée par Richard Bonynge. Luciano Pavarotti y chante l'air dans la tonalité d'origine, et chante un contre-
ut final.
Certains ténors, moins à l'aise dans l'aigu, abaissent ce morceau d'un demi-ton. La musique reste la même, mais elle est juste jouée un chouïa plus grave, permettant au chanteur de sortir l'aigu final plus facilement. Ils transposent dans le grave. Tape sur YouTube
Di quella pira - Verdi's IL TROVATORE- Pavarotti - Met Opera (la vidéo dure 2'07, elle a été postée il y a sept ans) C'est un extrait du DVD avec Levine. Pavarotti, en 1988, a toujours les contre-
ut dans la gorge, en vérité, mais il le transpose (par facilité sans doute, pour être plus à l'aise). Il chante donc un
si aigu, la note « juste en dessous » le contre-
ut.Par ailleurs, tu remarqueras que dans cet extrait vidéo, une portion de musique a été supprimée (celle où la soprano intervient, avant la reprise de l'air par le ténor).
Tape sur YouTube:
Il Trovatore - Verdi - Salvatore Licitra - Di quella pira (la vidéo, postée il y a 6 ans, dure 7'56, et elle est sous-titrée en français)
Tu peux aller directement à 4'49.
Là l'air est chanté dans sa tonalité originale, et il n'y a pas de coupure. Cependant, le ténor ne chante pas le contre-
ut final, car Verdi ne l'a pas écrit dans la partition, il s'est imposé par tradition. C'est le chef d'orchestre Riccardo Muti qui pendant longtemps a prôné un respect scrupuleux de la partition.
Dans les deux DVDs dont je t'ai parlé, non seulement l'air est coupé en deux (la soprano n'intervient pas avant la reprise), mais encore il est transposé d'un demi-ton dans le grave: Plácido Domingo et Luciano Pavarotti chantent un
si aigu. Quant à Roberto Alagna, en 2007 à Orange il a également transposé l'air, et à mon avis il le transposera aussi cet été.