Le contre-ut de Placido dans "Oh mio rimorso"
Bonjour,
Pour en revenir au "faux" contre-ut de Domingo, c'est vrai que le montage est particulièrement raté, et que l'ut lui-même est spécialement laid ... Cette note étant facultative, il aurait été bien plus malin de s'en abstenir !
Mais une seule note trafiquée ne saurait disqualifier cette intégrale qui demeure un enregistrement majeur de la Traviata !
A la même époque, DG nous avait gratifié d'un autre montage du même tonneau dans la Damnation de Faust dirigée par Barenboim avec le même Domingo : une horrible montée en fausset jusqu'au contre-ut, collée (et pas en finesse) note à note, dans le duo avec Marguerite de la 2ème partie (mais qui figurent bien cette fois dans la partition).
La différence avec Traviata, c'est que cette intégrale de la Damnation n'a absolument rien d'indispensable : Domingo semble déchiffrer à plus d'un moment (ce qui était sans doute le cas, dans un rôle qu'il n'a jamais chanté au concert ou à la scène) et le Méphisto de Fischer-Dieskau est particulièrement exotique ...
Quoiqu'il en soit, ces approximations m'avaient fort étonné à l'époque, de la part d'un éditeur a priori renommé pour la qualité technique de ses productions !
Bruno
Pour en revenir au "faux" contre-ut de Domingo, c'est vrai que le montage est particulièrement raté, et que l'ut lui-même est spécialement laid ... Cette note étant facultative, il aurait été bien plus malin de s'en abstenir !
Mais une seule note trafiquée ne saurait disqualifier cette intégrale qui demeure un enregistrement majeur de la Traviata !
A la même époque, DG nous avait gratifié d'un autre montage du même tonneau dans la Damnation de Faust dirigée par Barenboim avec le même Domingo : une horrible montée en fausset jusqu'au contre-ut, collée (et pas en finesse) note à note, dans le duo avec Marguerite de la 2ème partie (mais qui figurent bien cette fois dans la partition).
La différence avec Traviata, c'est que cette intégrale de la Damnation n'a absolument rien d'indispensable : Domingo semble déchiffrer à plus d'un moment (ce qui était sans doute le cas, dans un rôle qu'il n'a jamais chanté au concert ou à la scène) et le Méphisto de Fischer-Dieskau est particulièrement exotique ...
Quoiqu'il en soit, ces approximations m'avaient fort étonné à l'époque, de la part d'un éditeur a priori renommé pour la qualité technique de ses productions !
Bruno
Re:
Merci pour cette info ! Je ne me rappelais plus du tout de cette intégrale, enregistrée au temps où Baremboïm était chef de l'Orchestre de Paris... Cette Damnation a été transférée en CD dans un coffret "The Berlioz Experience" (quel drôle de titre ! ) chez DGDelBosco a écrit :Bonjour,
A la même époque, DG nous avait gratifié d'un autre montage du même tonneau dans la Damnation de Faust dirigée par Barenboim avec le même Domingo : une horrible montée en fausset jusqu'au contre-ut, collée (et pas en finesse) note à note, dans le duo avec Marguerite de la 2ème partie (mais qui figurent bien cette fois dans la partition).
La différence avec Traviata, c'est que cette intégrale de la Damnation n'a absolument rien d'indispensable : Domingo semble déchiffrer à plus d'un moment (ce qui était sans doute le cas, dans un rôle qu'il n'a jamais chanté au concert ou à la scène) et le Méphisto de Fischer-Dieskau est particulièrement exotique ...
Quoiqu'il en soit, ces approximations m'avaient fort étonné à l'époque, de la part d'un éditeur a priori renommé pour la qualité technique de ses productions !
Bruno
Re: Re:
Bonjour,Piem67 a écrit :Merci pour cette info ! Je ne me rappelais plus du tout de cette intégrale, enregistrée au temps où Baremboïm était chef de l'Orchestre de Paris... Cette Damnation a été transférée en CD dans un coffret "The Berlioz Experience" (quel drôle de titre ! ) chez DGDelBosco a écrit :A la même époque, DG nous avait gratifié d'un autre montage du même tonneau dans la Damnation de Faust dirigée par Barenboim avec le même Domingo : une horrible montée en fausset jusqu'au contre-ut, collée (et pas en finesse) note à note, dans le duo avec Marguerite de la 2ème partie (mais qui figurent bien cette fois dans la partition).
La différence avec Traviata, c'est que cette intégrale de la Damnation n'a absolument rien d'indispensable : Domingo semble déchiffrer à plus d'un moment (ce qui était sans doute le cas, dans un rôle qu'il n'a jamais chanté au concert ou à la scène) et le Méphisto de Fischer-Dieskau est particulièrement exotique ...
Quoiqu'il en soit, ces approximations m'avaient fort étonné à l'époque, de la part d'un éditeur a priori renommé pour la qualité technique de ses productions !
Bruno
Et donc, es-tu allé jeter une oreille sur ce duo ? Pour ma part, je ne peux plus lire mes 33 tours, et je n'ai pas la réédition CD, mais j'ai encore cette horreur dans l'oreille !!!
Sinon, j'ai eu depuis une confirmation à ce que j'écrivais alors concernant cette Damnation : Domingo n'avait travaillé le rôle que pour ces sessions d'enregistrement et déchiffrait quasiment la partition (cela s'entend, il y a quelques hésitations et "accrocs", notamment dans la première partie).
Et cela m'a été confirmé par un artiste membre du choeur de l'Orchestre de Paris à l'époque : le programme d'une des séances d'enregistrement avait été modifié en dernière minute. Domingo, l'apprenant à son arrivée, avait dû s'isoler un long moment avec Barenboïm afin de répéter sa partie, le choeur et l'orchestre patientant en les attendant ...
Ce n'est qu'une anecdote, qui n'entame en rien l'immense admiration que j'ai pour Placido Domingo dont le rythme de travail, dans ces années 1975-1980, était effréné mais toujours au plus haut niveau !
Bruno
Re: Le contre-ut de Placido dans
Merci pour ces précisions !
J'ai pu entendre l'horreur dont tu parles ici : http://www.deutschegrammophon.com/fr/cat/4744402
C'est effectivement du sale boulot de la part de la direction artistique et un des collages les plus audibles que je connaisse !
J'ai pu entendre l'horreur dont tu parles ici : http://www.deutschegrammophon.com/fr/cat/4744402
C'est effectivement du sale boulot de la part de la direction artistique et un des collages les plus audibles que je connaisse !
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Re:
jerome a écrit :il a été validé par la suite par Verdi! et puis Kraus le faisait aussi ce contre-ut.Leyla a écrit :Lamentable, d'autant plus que le contre-ut n'est pas écrit. Vive Kraus !khedive a écrit :en effet plus que très évident !
Je viens ennuyer mon monde avec mes questions proute proute !
Ou et quand a-t-il ''validé" le contre-ut? J'ai lu énormément sur lui, et sur le fait qu'il n'aimait pas les aigus. Ca me parait chelou chelou..
"Brunhilde m'a rendue célèbre, Turandot m'a rendue riche.'' -Brigit Nilsson
- jean-didier
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Re: Re:
Je crois que ça fait partie des fantasmes de Jérôme qui l'a lu il ne sait plus où mais qui en est certain !tenoredramatico a écrit :jerome a écrit :il a été validé par la suite par Verdi! et puis Kraus le faisait aussi ce contre-ut.Leyla a écrit :Lamentable, d'autant plus que le contre-ut n'est pas écrit. Vive Kraus !khedive a écrit :en effet plus que très évident !
Je viens ennuyer mon monde avec mes questions proute proute !
Ou et quand a-t-il ''validé" le contre-ut? J'ai lu énormément sur lui, et sur le fait qu'il n'aimait pas les aigus. Ca me parait chelou chelou..
Re: Le contre-ut de Placido dans
tu crois mal! Je ne suis plus à un âge où on a des fantasmes! lol
Il suffit de lire l'abondante correspondance de Verdi où il est vrai qu'il reconnaît ne pas toujours goûter cette course à l'aigu (d'où certains airs écrits sans aigu final) mais où il dit avoir accepté qu'ils soient tout de même chantés.
C'est pas que Verdi n'aimait pas les aigus (il en a tout de même écrit!!!) mais il regrettait le côté parfois histrionique de certains de ceux qu'ils n'écrivaient pas.
Il suffit de lire l'abondante correspondance de Verdi où il est vrai qu'il reconnaît ne pas toujours goûter cette course à l'aigu (d'où certains airs écrits sans aigu final) mais où il dit avoir accepté qu'ils soient tout de même chantés.
C'est pas que Verdi n'aimait pas les aigus (il en a tout de même écrit!!!) mais il regrettait le côté parfois histrionique de certains de ceux qu'ils n'écrivaient pas.
- jean-didier
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Re: Le contre-ut de Placido dans
Non mais le problème mon cher Jérôme c'est que tu ne cites jamais de sources précises! Que ce soit pour le passage où Verdi cautionne le contre-ut final dans l'air d'Alfredo ou pour la correspondance de Donizetti qui lui aussi cautionne des aigus non écrits. Je n'ai pas trouvé de trace d'édition de la correspondance de Donizetti, du coup ça m'interpelle ! mais ça m'intéresserait aussi beaucoup de pouvoir mettre la main dessus.