Debussy -Pelléas & Mélisande- Wilson - ONP, 09/2004 (2)

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tuano
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Message par tuano » 24 sept. 2004, 12:17

D'après le dossier sur l'ère Bergé, il y a eu 12 représentations du Vaisseau fantôme, avec 5 titulaires du "rôle-titre" différents : S. Estes / V. Braun / J. Van Dam / M. Pederson / H. Welker.

Je pense donc, Faustin, que nous ne parlons pas de la même chose. Il me semble que van Dam n'avait assuré que 2 représentations. J'avais eu la chance de voir Simon Estes, qui était exceptionnel.

L'internet, c'est virtuel, mais la place y coûte quand même de l'argent. C'est Ikvat qui paie gentiment pour nous tous, on ne peut malheureusement pas lui demander d'archiver éternellement toutes nos contributions.

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JdeB
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Message par JdeB » 24 sept. 2004, 12:29

Je vais bientôt mettre en ligne les saisons de l'ONP de 1973 à 1989.

tuano
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Message par tuano » 24 sept. 2004, 12:37

Youpi ! Je serai à nouveau dans les jeunes qui pourront dire "mais j'étais même pas né" !

Merci Jérôme pour ce travail monstrueux* d'archives.

(*= de monstre gentil)

faustin
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précision

Message par faustin » 24 sept. 2004, 13:18

J'ai vu et entendu Le Vaisseau Fantôme de Richard Wagner en décembre 2003
Direction musicale: James Conlon
Mise en scène: Willy Decker
Décors et costumes: Wolfgang Gussmann

Daland: Kristin Sigmundsson
Senta: susan Anthony
Erik: Kim Begley
Mary: Barbara Bornemann
Le pilote: Mathias Zachariassen
Le Hollandais: Albert Dohmen

Faustin

PS: supprimer au plus vite le fil "précision" qui bien entendu, est une erreur de manipulation

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Message par HV » 24 sept. 2004, 13:41

A Bastille, les places du fonds du parterre, sous les balcons, sont les pires pour l'écoute, et pas que pour Van Dam (et je crois que les surtitres ne sont pas visibles)

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Message par muriel » 24 sept. 2004, 14:41

Retour à Pelléas :

Je viens de trouver à la médiathèque un film intitulé PELLEAS ET MELISANDE, UN AUTRE REGARD de Claire Alby / Andy Sommer (1993) qui retrace l'histoire de l'opéra et les mises en scène récentes (souvent très violentes) , notamment Peter Stein , Harry Kupfer , Jean-Claude Auvray , Antoine Vitez et Peter Sellars.

On y voit Frederica Von Stade, Jeanne Piland, François Le Roux :? , Catherine Dubosc , Laurence Dale :) , Donald Maxwell , Willard White et Robert Lloyd.

C'est passionnant .

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Message par David-Opera » 25 sept. 2004, 14:28

Remigio a écrit :Comment ça complet ??? Gégé a pourtant essayé de nous le vendre comme une oeuvre "mal aimée du public français" ! Faudrait savoir !!!

R., qui essaiera de taper ce soir dans le contingent Djeunz de - de 28 ans...
Mortier (et les artistes évidemment) m'ont fait redécouvrir et apprécier "Pélléas et Mélisande" et Debussy . A ma grande surprise.
Il faut reconnaître ce qui est. :)

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val
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Message par val » 27 sept. 2004, 00:03

"P: Il me semble que ma tête commence à avoir froid pour toujours. Il fait un grand froid dehors.C'est l'hiver! Si encore le soleil n'était pas couché. Pourquoi avait-on laissé la fenêtre ouverte? Il faisait, là-dedans, une atmosphère lourde et empoisonnée. J'ai cru plusieurs fois que j'allais me trouver mal. Et maintenant tout l'air de toute la Terre!
M: Vous avez, Pelléas, le visage grave et plein de larmes de ceux qui sont enrhumés pour longtemps! Allons-nous en. Nous ne le* retrouverons pas. Quelqu'un qui n'est pas d'ici l'aura emporté et Dieu sait où il est en ce moment. Il est trop tard. Tous les autres chapeaux sont partis. Nous ne pourrons plus en prendre un autre. C'est une chose terrible, Pelléas. Mais ce n'est pas votre faute.
P: Quel est ce bruit?
M:Ce sont les voitures qui partent.
P; Pourquoi partent-elles?
M: Nous les aurons effrayées! Elles savaient que nous nous en allions très loin d'ici et elles sont parties. Elles ne reviendront jamais."

* le chapeau de P.

Pastiche de Proust où dialoguent M (MarKel) et P (Pelléas-Proust) - cité par l'Avant-Scène Opéra, p.75.

Génial texte qui prend doublement l'air de Pelléas, avec une saine dérision: celui des personnages de drame, dans leur profération étrange, et celui dont a besoin le spectateur, au sortir d'une représentation morbide; texte qui a l'air du texte de Pelléas et en est en même temps la critique avisée et plaisante.
Et après cela il faudrait encore parler? Surtout que -c'est absolument véridique- j'étais enrhumée à la représentation d'hier soir... Mais hier soir, j'ai vraiment, enfin, rencontré Pelléas (hormis quelques scories, çà et là dans la mise en scène ou dans telle ou telle voix); j'ai adoré particulièrement les deux derniers actes où Ferrari, qui n'avait pas encore complètement incorporé Golaud pendant la première partie du spectacle, l'a rejoint et s'y est lui-même accompli. J'ai adhéré à l'interprétation de Cambreling et à la mise en scène qui épouse la musique de Debussy et les paroles de Maeterlinck, qui les dessine dans l'espace par ces gestes en constant devenir, qui est presque constamment juste et qui justifie l'oeuvre (j'avais apprécié voici trois ans la ms de Kokkos -qui usait déjà du miroir incliné des Troyens-, mais sans que cela fût décisif, d'autant que le Pelléas de W. Burden, certes bien chanté, était par trop falot, alors que Keenlyside...!). Notamment en ce qui concerne la mise en scène, je n'ai jamais vu si bien rendue la liaison entre la perte de l'anneau et l'envoi de Mélisande et Pelléas dans la grotte, par ce simple anneau de lumière, alliance devenue bords du gouffre sans fond.

Trêve d'emphase. Une dernière citation de Proust, bien que ce ne soit pas dans le droit de ce fil, - destinée à alimenter les aigreurs qui se font entendre sur ODB concernant les choix de Mortier, Debussy vs Meyerbeer;

"Le morceau fini, je me permis de réclamer du Franck, ce qui eut l'air de faire tellement souffrir Mme de Cambremer que je n'insistai pas. "Vous ne pouvez pas aimer cela", me dit-elle. Elle demanda à la place Fêtes de Debussy, ce qui fit crier "Ah! C'est sublime!" dès la première note. Mais Morel s'aperçut qu'il ne savait que les premières mesures et, par gaminerie, sans aucune intention de mystifier, il commença une marche de Meyerbeer. Malheureusement, comme il laissa peu de transitions et ne fit pas d'annonce, tout le monde crut que c'était encore du Debussy, et on continua à crier "Sublime!". Morel, en révélant que l'auteur n'était pas celui de Pelléas, mais de Robert le Diable, jeta un certain froid." (Sodome et Gomorrhe)

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Message par bajazet » 27 sept. 2004, 00:53

Sur la lancée ? Je recommande, dans un recueil célèbre de pastiches, "Idrofile et Filigrane, de Maurice Maeterlinck", qui parodie le Pelléas originel.
Références : Paul Reboux et Charles Muller, A la manière de ?, Livre de Poche, épuisé ; rééd. Grasset, coll. "Cahiers rouges".

"Parlez plus bas. L'herbe pourrait nous entendre."

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une re- découverte.....

Message par tristan » 28 sept. 2004, 09:54

En assistant à PELLEAS le 25 , j' ai eu l' impression d' une re-découverte de l' oeuvre!
La mise en scène de WILSON s' adapte beaucoup mieux au cadre de BASTILLE qu' à celui de GARNIER ;les changements de tableaux avec les merveilleux interludes orchestraux de DEBUSSY étaient particukièrement émouvants! WILSON ne montre pas , il suggère....j' ai souvent pensé , devant certains gestes et attitudes symboliques ,au travail de WIELAND WAGNER ,où la " chorégraphie" demandée aux chanteurs était seulement soulignée par de magnifiques jeux de lumières!
Il faut dire que l' orchestre de SYLVAIN CAMBRELING a particulièrement bien mis en relief tous les aspects si colorés de la partition.....depuis longtemps , on n' avait entendu l' orchestre de l' ONP jouer ainsi :contrastes, couleur ,vrais pp , silences si importants dans DEBUSSY!
Je ne serai pas surpris que , sous sa baguette , "notre" orchestre fasse de notables progrès!

La distributon vocale nous a réservé de bonnes surprises et parfois d' excellentes:
-Bonne surprise avec SIMON KEENLYSIDE , voix claire ,aigus assurés de baryton "martin" réclamés par le rôle ,silhouette élégante ,un bon PELLEAS , certainement plus à sa place ici que dans certain DON GIOVANNI!!!

-Intéressant et sonore ARKEL de FERUCCIO FURLANETTO....une surprise pour un italien habitué à un tout autre répertoire....

-Débuts acceptables de FRANCK FERRARI dans un rôle dont il ne maîtrise pas encore toutes les facettes : la voix est moyennement assurée et, si parfois , on entend des intonations à la"VAN DAM" , on est encore très loin de la caractérisation de GOLAUD par ce dernier......ne parlons pas de l' immense BACQUIER , qui reste ,pour moi , le plus magistral interprète de GOLAUD (à AIX, à FAVART ,à GARNIER )!

-Superbe la MELISANDE de MIREILLE DELUNSCH , féminine , sensible, fragile, rêveuse , excellente actrice , elle a magnifiquement "épousé" la vision de WILSON......là encore , elle me semble infiniment mieux coller à ce rôle éthéré qu' à certains emplois plus lourds qu' on ne manquera pas de lui proposer.....

-En conclusion, une grande soirée , un beau début pour MORTIER ( mais oui!)......et le plaisir de revoir NINA et ses amies, J DE B ,de faire la connaissance de TUANO et de REMIGIO.....et de gloser jusqu' à plus soif autour du pot le plus lyrique qui soit !
TRISTAN

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