Puccini le fait aussi. (et pas que dans sa Manon : une bonne partie de ses opéras commence de façon (plus ou moins) légère ou du moins optimiste avant que le drame ne se noue . Verdi beaucoup moins. Dès la fête du début chez Violetta, on sent que quelque chose ne va pas (elle a été malade, elle fait un malaise…).PlacidoCarrerotti a écrit : ↑07 oct. 2019, 09:32Absolument. C'est même une caractéristique de l'opéra français par exemple (on s'amuse au début puis on sombre dans le drame : Carmen, Les Huguenots, Faust, Manon...).MezzoPower a écrit : ↑07 oct. 2019, 09:19Et pourquoi pas ?PlacidoCarrerotti a écrit : ↑05 oct. 2019, 11:33Est-ce qu’une Traviata où l’on rit et sourit plus que l’on ne pleure est encore une Traviata ?
Je n'ai pas vu cette mise en scène, mais le principe de mettre la tristesse en abîme avec le rire (et vice-versa) n'est pas nouvelle et fonctionne souvent très bien.
Mais là une partie du public se marre du début à la fin. Ce n'est pas tant de la mise en abyme que de la dérision.
Je ne doute pas que certains soient néanmoins ému, mais je dirais que c'est plutôt magré Stone que grâce à lui.
Pour en revenir à cette mise en scène, elle n'est effectivement pas faite pour émouvoir, ni directement (de "l'émotion larmoyante" ? quelle horreur !) ni par la prise de conscience dont parle David (ça peut effectivement émouvoir de se rendre compte du néant de cette vie-quoique je ne crois pas trop à cette vision). La dérision, une piste possible, mais je ne vois rien dans cette histoire d'amour brisé par la maladie et les conventions de quoi faire rire (même en la modernisant) ou alors il faut y aller franchement, et proposer de la parodie assumée