Verdi - La Traviata - Abbassi/Auphan - Marseille - 12/2018

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Re: Verdi - La Traviata - Abbassi/Auphan - Marseille - 12/2018

Message par RV » 03 janv. 2019, 18:57

muriel a écrit :
25 déc. 2018, 13:37
Première perturbée et sabotée par une quinzaine de grévistes (machinistes) de FO qui prétendent ne pas avoir été payés depuis 16 mois ( employés de la Mairie je précise )
Du coup le rideau se lève avec 30 min de retard et les grévistes présents au fond de la scène pendant la fête chez Flora...
Bref, beaucoup de hurlements de la part du public, Renée Auphan a même essuyé un " ta gueule " qui ne lui était pas destiné...

Mise en scène connue, classique, très belle avec des costumes superbes.
Magnifique direction de Abbassi, toute en finesse.

Somptueuse Violetta de Nicole Car, incroyable performance, elle a beaucoup de facilité en tout .Elle me fait vraiment penser physiquement et vocalement à Anja Hartejos. J'aimerais l'avis des spécialistes.

Enea Scala un peu en force, pas très raffiné mais très efficace. C'est plus joli quand il chante moins fort, au V.

Étienne Dupuis, qui avait chanté son premier Barbier à Marseille en 2007 et avec quel talent, est absolument splendide.
Rien à voir avec Tezier, mais le timbre est superbe, la ligne de chant somptueuse, les nuances etc.... immense ovation après le II et aux saluts.

Triomphe final et immense bonheur de toute lEquipe malgré un début fort désagréable.
Dernière représentation, 2 janvier.
Si l'une des fonctions de l'opéra est de procurer des émotions, cette Traviata marseillaise est un succès à cet égard. Je dois dire que le premier acte m'a laissé un peu froid tant Nicole Car et Enea Scala semblait quelque peu à la peine mais tout a basculé pour le meilleur, meilleur qui dura jusqu'à la fin à, partir du deuxième acte. Tout d'abord Nicole Car a tout pour plaire, beauté du timbre, ligne de chant, expressivité..... Ce qui m'intéresse est que je me suis fait la même réflexion que Muriel au sujet de la ressemblance physique et vocale entre et Nicole Car et Anja Harteros que j'apprécie beaucoup. Pour terminer avec Nicole Car, le public marseillais a démenti les pronostics de notre cher JDB. Ils ont ovationné la belle Nicole et sont, comme moi, impatients de la revoir le mois prochain avec Etienne Dupuis dans Faust. Concernant ce dernier et Enea Scala, je ne peux qu'ajouter mes louanges à celles qui se sont déversées sur eux. Enfin, j'ai trouvé le spectacle tellement fluide que je ne peux pas dire que j'ai été dérangé par les coupures. Je n'ai eu aucun mal à entrer dans ce spectacle et si l'on me donnait le choix entre le revoir ou la Traviata de l'ONP avec Rebeka, Castronovo et Domingo c'est celui de Marseille que je choisirai. Les premiers rôles étaient mieux tenus dans la cité phocéenne, spécialement celui de Germont père.

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Re: Verdi - La Traviata - Abbassi/Auphan - Marseille - 12/2018

Message par enrico75 » 04 janv. 2019, 08:39

Image

Globalement d'accord avec tout ce qui a été dit,en particulier avec l'excellent CR de Valery.
contrairement à RV ,j'ai été considérablement gêné par les deux interminables pauses, plus un précipité assez long entre le II et III,ça casse vraiment l'ambiance :( .Associé aux nombreuses coupures soulignées par Valery et à la transposition tonale de la fin de l'acte I,ce spectacle était loin d’être exemplaire quand au respect de l'oeuvre.
.Mais il faut reconnaitre que le trio: Car-Scala-Dupuis est assez époustouflant sur le plan vocal en terme de puissance,projection,charisme et dramatisme;si j'étais méchant ,je dirais qu'il sont murs pour les arènes de Vérone .
Ma préférence va à Etienne Dupuis, qui a composé un Germont magnifique,émouvant et vocalement exceptionnel, ce qui rend les coupures de la fin de la du premier tableau du 2éme acte particulièrement frustrantes.
Enea Scala nous propose un Alfredo trés macho ,ne s'adouçissant qu'à la fin du du 3eme acte,mais quelle voix saine,puissante bien projetée,un contre ut les doigts dans le nez magnifiquement tenu au II,dans la grande lignée des grands ténors lyriques du 20éme siècle(à mon avis).
Reste le cas de Nicole Car:pour moi c'est l'anti Cioffi ,la voix est puissante bien timbrées surtout dans le médium(similitude avec Harteros),beaucoup de nuances ,un grand dramatisme mais elle compose une Violetta forte,sure d'elle, que seule la maladie pourra abattre , curieusement peu convaincante à la fin du I:sans doute surtout à cause de cette transposition, judicieusement notée par Placido et Valery qui,si elle est bien sur très confortable pour la chanteuse australienne enlève tout brillant et une grande partie de l'impact dramatique de la fin de l'acte et puis il y a la coupure de l'Addio del Pasato difficilement compréhensible car elle a certainement les moyens pour faire la reprise.
Quand à la direction de Nader Abassi disons qu'elle était tonique,attentive aux chanteurs voir trop.... avec des "alanguissements" parfois pénibles.
Enfin,et la je vais me mettre à dos tous les marseillais:le public fort indiscipliné :pas loin de 2 minutes de murmures,papotages ,altercations ,portes claquées pendant le prélude du Ier acte avec des musiciens trés agacés(j’avais une vue plongeante sur l'orchestre) et un concert d'une douzaine de Violettas en puissance au début du 3eme....
Pour terminer:tu peux constater Lois, que selon des souhaits pour 2019,je n'ai rien dit sur RA, qui comme chacun sait à longtemps chanté fort brillamment Alfredo et ne dirai rien sur son Otello puisque que pour moi cette année ce sera celui de Skelton à Baden Baden :lol: :lol:

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Re: Verdi - La Traviata - Abbassi/Auphan - Marseille - 12/2018

Message par Loïs » 04 janv. 2019, 09:06

enrico75 a écrit :
04 janv. 2019, 08:39
Pour terminer:tu peux constater Lois, que selon des souhaits pour 2019,je n'ai rien dit sur RA, qui comme chacun sait à longtemps chanté fort brillamment Alfredo et ne dirai rien sur son Otello puisque que pour moi cette année ce sera celui de Skelton à Baden Baden :lol: :lol:
j'ai fait l'impasse sur son Otello newyorkais car mon seul soir de libre, Yoncheva était à Paris. tu me raconteras

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Re: Verdi - La Traviata - Abbassi/Auphan - Marseille - 12/2018

Message par JdeB » 04 janv. 2019, 10:32

RV a écrit :
03 janv. 2019, 18:57
Ce qui m'intéresse est que je me suis fait la même réflexion que Muriel au sujet de la ressemblance physique et vocale entre et Nicole Car et Anja Harteros que j'apprécie beaucoup. Pour terminer avec Nicole Car, le public marseillais a démenti les pronostics de notre cher JDB. Ils ont ovationné la belle Nicole et sont, comme moi, impatients de la revoir le mois prochain avec Etienne Dupuis dans Faust.
Merci de penser à moi si souvent mon cher RV ! :D :lol: :wink:

Moi j'ai entendu les deux sopranos en salle plusieurs fois et la ressemblance vocale avec Harteros ne m'a jamais frappé (physiquement, bien sûr) mais bon...
Le public marseillais que j'ai connu n'aurait jamais toléré de telles transpositions et coupures.
Aujourd'hui partout les représentations de Traviata font un triomphe quelque soit leur niveau si la production est agréable à l’œil et ne cherche pas midi à quatorze heure car elles attirent un autre public, beaucoup plus large, que celui des aficionados et connaisseurs de l'art lyrique.

Quant à ton obsession du classico Marseille-Paris, ...
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Verdi - La Traviata - Abbassi/Auphan - Marseille - 12/2018

Message par Loïs » 04 janv. 2019, 11:55

JdeB a écrit :
04 janv. 2019, 10:32
Le public marseillais que j'ai connu n'aurait jamais toléré de telles transpositions et coupures.
Je me souviens de certains venant avec une partition (et une lampe de poche) pour suivre l'interprète (et avec des réactions enflammées à chaque écart) et si je ne me trompe pas le filet de protection sur la fosse ne fut retiré qu'après la dernière guerre

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Re: Verdi - La Traviata - Abbassi/Auphan - Marseille - 12/2018

Message par RV » 04 janv. 2019, 13:41

(suite après une manoeuvre involontaire). J'ai cessé de fréquenter le TCE parce que je trouvais que la programmation tournait un peu en rond. Cela fait plus de 20 ans que je suis abonné à l'ONP et je je suis passé de la Salle Pleyel à la Philharmonie où je prends d'ailleurs plus de plaisir qu'à l'ONP!
Si j'ai comparé les traviata de l'ONP et de Marseille c'est juste parce que la production parisienne est la dernière qu'il m'avait été donné de voir;
Enfin, je vais rentrer définitivement dans ma ville natale cette année. Adieu Marseille qui ne me manquera d'ailleurs pas trop (politiques....).

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Re: Verdi - La Traviata - Abbassi/Auphan - Marseille - 12/2018

Message par RV » 04 janv. 2019, 13:46

enrico75 a écrit :
04 janv. 2019, 08:39
Image

Globalement d'accord avec tout ce qui a été dit,en particulier avec l'excellent CR de Valery.
contrairement à RV ,j'ai été considérablement gêné par les deux interminables pauses, plus un précipité assez long entre le II et III,ça casse vraiment l'ambiance :( .Associé aux nombreuses coupures soulignées par Valery et à la transposition tonale de la fin de l'acte I,ce spectacle était loin d’être exemplaire quand au respect de l'oeuvre.
.Mais il faut reconnaitre que le trio: Car-Scala-Dupuis est assez époustouflant sur le plan vocal en terme de puissance,projection,charisme et dramatisme;si j'étais méchant ,je dirais qu'il sont murs pour les arènes de Vérone .
Ma préférence va à Etienne Dupuis, qui a composé un Germont magnifique,émouvant et vocalement exceptionnel, ce qui rend les coupures de la fin de la du premier tableau du 2éme acte particulièrement frustrantes.
Enea Scala nous propose un Alfredo trés macho ,ne s'adouçissant qu'à la fin du du 3eme acte,mais quelle voix saine,puissante bien projetée,un contre ut les doigts dans le nez magnifiquement tenu au II,dans la grande lignée des grands ténors lyriques du 20éme siècle(à mon avis).
Reste le cas de Nicole Car:pour moi c'est l'anti Cioffi ,la voix est puissante bien timbrées surtout dans le médium(similitude avec Harteros),beaucoup de nuances ,un grand dramatisme mais elle compose une Violetta forte,sure d'elle, que seule la maladie pourra abattre , curieusement peu convaincante à la fin du I:sans doute surtout à cause de cette transposition, judicieusement notée par Placido et Valery qui,si elle est bien sur très confortable pour la chanteuse australienne enlève tout brillant et une grande partie de l'impact dramatique de la fin de l'acte et puis il y a la coupure de l'Addio del Pasato difficilement compréhensible car elle a certainement les moyens pour faire la reprise.
Quand à la direction de Nader Abassi disons qu'elle était tonique,attentive aux chanteurs voir trop.... avec des "alanguissements" parfois pénibles.
Enfin,et la je vais me mettre à dos tous les marseillais:le public fort indiscipliné :pas loin de 2 minutes de murmures,papotages ,altercations ,portes claquées pendant le prélude du Ier acte avec des musiciens trés agacés(j’avais une vue plongeante sur l'orchestre) et un concert d'une douzaine de Violettas en puissance au début du 3eme....
Pour terminer:tu peux constater Lois, que selon des souhaits pour 2019,je n'ai rien dit sur RA, qui comme chacun sait à longtemps chanté fort brillamment Alfredo et ne dirai rien sur son Otello puisque que pour moi cette année ce sera celui de Skelton à Baden Baden :lol: :lol:
Je n'ai pas été au bout de ma pensée concernant ce que j'a écrit au sujet de la fluidité du spectacle. Il s'agissait dans mon esprit de ce qui se passait sur scène pendant que les chanteurs "chantaient". Sinon, j'ai été exaspéré pare les deux entractes ainsi que par le comportement de certains spectateurs.

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Re: Verdi - La Traviata - Abbassi/Auphan - Marseille - 12/2018

Message par muriel » 04 janv. 2019, 15:32

enrico75 a écrit :
04 janv. 2019, 08:39
Enfin,et la je vais me mettre à dos tous les marseillais: le public fort indiscipliné :pas loin de 2 minutes de murmures,papotages ,altercations ,portes claquées pendant le prélude du Ier acte avec des musiciens trés agacés(j’avais une vue plongeante sur l'orchestre) et un concert d'une douzaine de Violettas en puissance au début du 3eme....
le jour de la première, c'était hurlements et insultes à tous les étages, envers le directeur, le représentant de FO, celui de la Mairie et entre spectateurs…
sorties, claquements de porte, commentaires pendant le spectacle sont habituels, hélas.

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