Haendel-Rodelinda-Montanari/Guth-Lyon-12/2018

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petitchoeur
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Haendel-Rodelinda-Montanari/Guth-Lyon-12/2018

Message par petitchoeur » 17 déc. 2018, 14:40

Georg Friedrich Haendel : Rodelinda, Regina de'Longobardi

Dramma per musica en 3 actes.
Livret de Nicola Francesco Haym d'après Antolnio Salvi
Créée à Londres au King's Theatre, Haymarket le 13 février 1725

Direction musicale : Stefano Montanari
Mise en scène :Claus Guth
Décors et costumes : Christian Schmidt
Lumières : Joachim Klein
Chorégraphie : Ramses Sigl
Vidéo : Andi Müller
Dramaturgie : Konrad Kuhn
Rodelinda : Sabina Puértolas
Grimoaldo : Krystian Adam
Eduige :  Avery Amereau
Unulfo : Christopher Ainslie
Bertarido : Lawrence Zazzo (les 15, 17, 19 déc. et 1er janv.)
Bertarido : Xavier Sabata (les 21, 23, 26 et 28 déc.)
Garibaldo : Jean-Sébastien Bou
Flavio : Fabián Augusto Gómez Bohórquez

Orchestre de l’Opéra de Lyon


représentations les 15, 17, 19, 21, 23, 26, 28 décembre 2018 et 1er janvier 2019
mon CR après la représentation du 28 décembre
Pierre Tricou

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Re: Haendel-Rodelinda-Montanari/Guth-Lyon-12/2018

Message par perrine » 18 déc. 2018, 09:46

Représentation chamboulée hier soir, avec, comme annoncé au micro après l'entracte, l'hospitalisation en urgence de Avery Amereau dans le rôle d'Edvige.
Souhaitons lui un prompt rétablissement, en espérant que son malaise ne soit pas grave et qu'elle remonte brûler les planches au plus vite.

Félicitations à toute l'équipe musicale et administrative de l'opéra de Lyon qui a choisi de continuer malgré tout la représentation, en "version concertante". Adaptation sur le vif pour donner chaque aria (hormis celles du rôle d'Edvige) par les musiciens, les chanteurs, les lumières, le surtitrage. J'imagine également que bien d'autres services ont eu une représentation chahutée pour s'adapter et assurer la fin de la représentation.

Ovation méritée.

Perrine
Le problème quand on trouve une solution, c\'est qu\'on perd une question.

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Re: Haendel-Rodelinda-Montanari/Guth-Lyon-12/2018

Message par Piero1809 » 18 déc. 2018, 16:36

Tous mes voeux de prompte rétablissement à Avery Amereau, dont l'engagement est remarquable dans ce rôle d'Eduige.

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Re: Haendel-Rodelinda-Montanari/Guth-Lyon-12/2018

Message par dge » 20 déc. 2018, 15:38

représentation "normale" en ce 19 décembre, en ce sens que Avery Amereau a bien tenu le rôle d' Edvige.

Cette production est superbe. Quand le regietheater renonce au trash et conçoit un spectacle alliant virtuosité théâtrale et esthétisme, on a un spectacle mémorable. Claus Guth signe une mise en scène à cent lieux des errements galactiques de sa Bohême bastillaise. C'est transposé mais avec intelligence tout en étant très fidèle au livret.

La scénographie ingénieuse représente une grande maison toute blanche placée sur une tournette. En pivotant on peut découvrir les différentes pièces et corridors où sont situées les différents lieux de l'action, les scènes s'enchainant dans une grande fluidité. C'est l'enfant de Rodelinda et Bertarido, personnage muet, qui est le personnage central du metteur en scène: ce qui se passe est vu à travers le regard de cet enfant. Direction d'acteurs millimétrée.

Musicalement c'est aussi une belle réussite. Le plateau est homogène et de qualité. Sabina Puértolas que j'avais peu appréciée dans Eudoxie il y a qq saisons trouve ici un rôle à sa mesure. Lawrence Zazzo et elle nous gratifient dans le duo " io t'abbraccio" , qui conclut le deuxième acte, d'un moment d'éternité.
La réussite musicale doit aussi beaucoup à Stefano Montanari qui pour moi signe sa meilleure direction depuis qu'il dirige à Lyon. L'orchestre de l'Opéra de Lyon sait trouver le style, les accents, les timbres d'une orchestration raffinée. C'est tout le mérite du chef d'avoir transcendé cet orchestre dans ce répertoire dont il n'est pas coutumier.

Salle comble et public enthousiaste au rideau final.

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Re: Haendel-Rodelinda-Montanari/Guth-Lyon-12/2018

Message par petitchoeur » 01 janv. 2019, 19:45

petitchoeur a écrit :
17 déc. 2018, 14:40
Georg Friedrich Haendel : Rodelinda, Regina de'Longobardi

Dramma per musica en 3 actes.
Livret de Nicola Francesco Haym d'après Antolnio Salvi
Créée à Londres au King's Theatre, Haymarket le 13 février 1725

Direction musicale : Stefano Montanari
Mise en scène :Claus Guth
Décors et costumes : Christian Schmidt
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Chorégraphie : Ramses Sigl
Vidéo : Andi Müller
Dramaturgie : Konrad Kuhn
Rodelinda : Sabina Puértolas
Grimoaldo : Krystian Adam
Eduige :  Avery Amereau
Unulfo : Christopher Ainslie
Bertarido : Lawrence Zazzo (les 15, 17, 19 déc. et 1er janv.)
Bertarido : Xavier Sabata (les 21, 23, 26 et 28 déc.)
Garibaldo : Jean-Sébastien Bou
Flavio : Fabián Augusto Gómez Bohórquez

Orchestre de l’Opéra de Lyon


représentations les 15, 17, 19, 21, 23, 26, 28 décembre 2018 et 1er janvier 2019
mon CR après la représentation du 28 décembre
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Pour les 3 dernières représentations Avery Amereau, souffrante a été remplacée dans le rôle d'Edwige par Lidia Vinyes Curtis

Coproduction avec le Teatro Real de Madrid, le Liceu de Barcelone et l'Opéra de Francfort

Opéra de Lyon le 28 décembre 2018.

Rodelinda est le troisième chef-d'oeuvre de Haendel des années 1724/1725 sur des livrets de Nicola Francesco Haym, homme de théâtre et musicien, après Giulio Cesare et Tamerlano. Haym s'inspire de l'Histoire des Lombards du bénédictin Paul Diacre (VIIIème siècle) et adapte le livret de Flavio d'Antonio Salvi mis en musique par Giacomo Antonio Perti (1710). Salvi s'inspirant lui-même de la tragédie de Corneille Pertharite, roi des Lombards (un échec en 1652). Haendel commence la composition de Rodelinda en décembre 1724, la termine le 20 janvier 1725 pour une première représentation le 13 février 1725 : un immense succès . L'oeuvre est reprise de très nombreuses fois en 1725 et dans les années suivantes

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L'enfant-otage, Flavio, fils de Rodelinda et de Bertarido occupe une fonction essentielle dans la mise en scène de Claus Guth qui relate l'intrigue en adoptant la vision de l'enfant. Il est l'otage de Garibaldo, conseiller douteux de Grimoaldo. Et Rodelinda ,sa mère, l'utilise comme gage pour repousser les avances de Grimoaldo. Présent sur scène durant tout l'ouvrage, le comédien Fabian Augusto Gomez Bohorquez est remarquable. Personnage muet il assiste aux jeux du pouvoir de ses parents, de sa tante Edwige et du double traître Garibaldo. N'arrivant pas à faire le deuil de son père, tous le poursuivent sous forme d'immenses poupées cauchemardesques.
Je ne reviens pas sur la mise en scène de Claus Guth, le décor et les costumes de Christian Schmidt, les lumières de Joachim Klein: je vous renvoie à l'appréciation élogieuse de dge dans le fil précédent, que je partage complètement. Cette production est une réussite esthétiquement et musicalement parlant .

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Sabina Puértolas est une Rodelinda convaincante de puissance, de froide détermination et d'autorité. Elle se joue de toutes les difficultés du rôle. Krystian Adam est un roi illégitime, hésitant entre son appétit de pouvoir et son désir de Rodelinda : il se coule parfaitement dans l'ambiguïté de son personnage. C'est Xavier Sabata qui chante ce soir le rôle de Bertarido. Belle voix de contre-ténor dont le timbre plein de tristesse, de tendresse et de bonté est touchant d' humanité. Lidia Vinyes Curtis remplace Avery Amereau, souffrante, pour les trois dernières représentations lyonnaises. Elle tenait déjà le rôle d'Edwige dans cette production en Espagne en 2017 : d'où son aisance sur le plateau. Sa voix est puissante, son timbre de mezzo est chaud. Chritopher Anslie, contre ténor d'une grande finesse, s'affirme tout au long de la représentation dans le rôle d' Unulfo, modèle de loyauté. Jean-Sébastien Bou, de sa profonde voix au riche timbre, est un traître parfaitement obséquieux et odieux.

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Stefano Montanari, à la tête de l'Orchestre de l'Opéra de Lyon, participe à cette réussite musicale. Tour à tour énergique, dramatique, tendre, il mène cette tragédie jusqu'à son dénouement inattendu. Une réussite totale.
Pierre Tricou

PS : Rodelinda sera diffusé sur France-Musique et sur francemusique.fr le 20 janvier à 20h
crédit photos: Opéra de Lyon

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Re: Haendel-Rodelinda-Montanari/Guth-Lyon-12/2018

Message par Piero1809 » 04 janv. 2019, 10:29

Avec l'excellente production de l'opéra de Lille et du théâtre de Caen et cette production en collaboration avec le Teatro Real de Madrid (dont j'avais visionnée l'année dernière une première mouture), on peut dire que Rodelinda et plus généralement, Haendel, sont gâtés ces derniers temps. Cet intérêt est mérité car Rodelinda est musicalement et scéniquement très riche. Cet engouement pour le haut Moyen-âge a des accents préromantiques plus marqués ici que dans Lotario ou bien Ottone. Cette histoire de putsch en Lombardie perpétré par Grimoaldo, ce personnage de Rodelinda presque beethovénien (Fidelio), le pardon de Bertarido qui dit dans son dernier air, Mon coeur est plus grand que mon destin (ou quelque chose comme ça), sont très intéressants.

L'orchestre de l'opéra de Lyon joue-t-il sur instruments d'époque?

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Re: Haendel-Rodelinda-Montanari/Guth-Lyon-12/2018

Message par dge » 04 janv. 2019, 11:40

Piero1809 a écrit :
04 janv. 2019, 10:29

L'orchestre de l'opéra de Lyon joue-t-il sur instruments d'époque?
oui. Ce sont des musiciens de l'orchestre qui se sont lancés dans l'aventure de jouer sur instruments d'époque ( ensemble nommé I Bollenti Spiriti, mais curieusement non mentionné sur le programme), sous la férule de S.Montanari.
Et je dois dire que le résultat est fort convaincant.

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Re: Haendel-Rodelinda-Montanari/Guth-Lyon-12/2018

Message par Piero1809 » 05 janv. 2019, 21:18

dge a écrit :
04 janv. 2019, 11:40
Piero1809 a écrit :
04 janv. 2019, 10:29

L'orchestre de l'opéra de Lyon joue-t-il sur instruments d'époque?
oui. Ce sont des musiciens de l'orchestre qui se sont lancés dans l'aventure de jouer sur instruments d'époque ( ensemble nommé I Bollenti Spiriti, mais curieusement non mentionné sur le programme), sous la férule de S.Montanari.
Et je dois dire que le résultat est fort convaincant.
Initiative très courageuse car cela nécessite une sérieuse remise en question technique et esthétique (finis les démanchés, vibrato interdit ou du moins contrôlé, haro sur le portamento, phrasé, articulation, etc....)

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