mais technique qui date de plus de 20 ans (Le Marchand de Venise selon Sellars pour rester dans Shakespeare)
Thomas - Hamlet- Langrée/Teste- OC- 12/2018
Re: Thomas - Hamlet- Langrée/Teste- OC- 12/2018
mais technique qui date de plus de 20 ans (Le Marchand de Venise selon Sellars pour rester dans Shakespeare)
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Thomas - Hamlet- Langrée/Teste- OC- 12/2018
Et déjà utilisée à l'Opéra Comique il y a dix ans pour Porgy & Bess mis en scène par Robyn Orlin (et par Van Hove dans toutes ses mises en scène à travers le Monde). Il faut bien amortir le matériel...
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Re: Thomas - Hamlet- Langrée/Teste- OC- 12/2018
Oui, j'ai beaucoup pensé à ce que fait Ivo van Hove au théâtre. Beaucoup de bonnes choses dans la mise en scène (utilisation de la salle, Hamlet hors du monde de la représentation, l'utilisation de la vidéo couplée au rideau qui se retire facilement pour devenir un élément de décor, détail du jeu d'acteur et des expressions du visage mis en valeur par la vidéo), mais tous les moments conflictuels sont particulièrement plats et on est loin du climat oppressant de la mise en scène d'Olivier Py, une de ses plus grandes réussites.
Mais c'est très bien chanté, je n'ai à aucun moment eu besoin de suivre les surtitres.
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"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
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Re: Thomas - Hamlet- Langrée/Teste- OC- 12/2018
J'étais à la première.
Stéphane Degout est en effet le grand triomphateur, possédé par son rôle (quels regards !) et vocalement impérial. Une grande incarnation !
Sabine Devieilhe est un ravissement pour les oreilles tout au long de la soirée (malgré un contre-mi (?) peu concluant en cadence à la fin de son premier air, cadence assez étrange par ailleurs). Cependant, je trouve qu'elle n'ouvre jamais vraiment les vannes ni vocalement (peu d'aigus ou suraigus donnés vraiment forte, c'est toujours très nuancé) ni scéniquement où, même si elle joue à la perfection, elle reste toujours trop sage et peine à m'émouvoir.
Elle n'est pas aidée il est vrai par la mise en scène très froide, qui a tendance à "aplatir" les moments les plus forts (affrontement Gertrude/Hamlet, scène de la folie...). J'ai également il est vrai le souvenir de l'incarnation saisissante de Ciofi dans ce même rôle, ondine véritablement possédée, dans une production autrement réussie de Vincent Boussard.
Sylvie Brunet, annoncée souffrante, offre un chant opulent et qui rappelle les grandes voix du passé (Gorr...), mais l'aigu se montre ce soir rétif et difficile.
Beaucoup de difficultés également chez Laurent Alvaro, engorgé et à la ligne de chant chaotique. Julien Behr, dont je lis partout les louanges, n'a pas réussi un seul aigu de sa pourtant très courte partie.
Seconds rôles corrects, avec mention au spectre caverneux de Jérôme Varnier.
J'ai bien aimé la vidéo dans le spectacle, même si le procédé à la longue tourne un peu en rond, sans que l'on en comprenne véritablement le but. Mais utilisation très intelligente des décors mobiles et de la salle.
Louis Langrée offre une lecture passionnante de cet opéra magnifique, mais il ne peut pas non plus faire des miracles avec un orchestre somme toute moyen.
Stéphane Degout est en effet le grand triomphateur, possédé par son rôle (quels regards !) et vocalement impérial. Une grande incarnation !
Sabine Devieilhe est un ravissement pour les oreilles tout au long de la soirée (malgré un contre-mi (?) peu concluant en cadence à la fin de son premier air, cadence assez étrange par ailleurs). Cependant, je trouve qu'elle n'ouvre jamais vraiment les vannes ni vocalement (peu d'aigus ou suraigus donnés vraiment forte, c'est toujours très nuancé) ni scéniquement où, même si elle joue à la perfection, elle reste toujours trop sage et peine à m'émouvoir.
Elle n'est pas aidée il est vrai par la mise en scène très froide, qui a tendance à "aplatir" les moments les plus forts (affrontement Gertrude/Hamlet, scène de la folie...). J'ai également il est vrai le souvenir de l'incarnation saisissante de Ciofi dans ce même rôle, ondine véritablement possédée, dans une production autrement réussie de Vincent Boussard.
Sylvie Brunet, annoncée souffrante, offre un chant opulent et qui rappelle les grandes voix du passé (Gorr...), mais l'aigu se montre ce soir rétif et difficile.
Beaucoup de difficultés également chez Laurent Alvaro, engorgé et à la ligne de chant chaotique. Julien Behr, dont je lis partout les louanges, n'a pas réussi un seul aigu de sa pourtant très courte partie.
Seconds rôles corrects, avec mention au spectre caverneux de Jérôme Varnier.
J'ai bien aimé la vidéo dans le spectacle, même si le procédé à la longue tourne un peu en rond, sans que l'on en comprenne véritablement le but. Mais utilisation très intelligente des décors mobiles et de la salle.
Louis Langrée offre une lecture passionnante de cet opéra magnifique, mais il ne peut pas non plus faire des miracles avec un orchestre somme toute moyen.
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Re: Thomas - Hamlet- Langrée/Teste- OC- 12/2018
C'est tout à fait ce que je me suis dit pendant la représentation. beaucoup de bonnes choses mais l'impression que la technique et le mouvement ne font pas pour autant un spectacle dont on ressent la force.David-Opera a écrit : ↑20 déc. 2018, 10:38(...) Beaucoup de bonnes chose dans la mise en scène (utilisation de la salle, Hamlet hors du monde de la représentation, l'utilisation de la vidéo couplée au rideau qui se retire facilement pour devenir un élément de décor, détail du jeu d'acteur et des expressions du visage mis en valeur par la vidéo), mais tous les moments conflictuels sont particulièrement plats et on est loin du climat oppressant de la mise en scène d'Olivier Py, une de ses plus grandes réussites.
(...)
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Re: Thomas - Hamlet- Langrée/Teste- OC- 12/2018
Très bien chanté en effet. Degout est tout simplement exceptionnel (et la taille de la salle lui convient). Il a vraiment fait sien le rôle. Petit bémol sur Sabine qui ne m'a pas ému particulièrement et dont le suraigu n'était pas vraiment triomphant (alors qu'il est ici parfaitement au service de la dramaturgie). Très bonne direction, un peu plus lente que d'habitude mais sans impact sur la tension dramatique, et orchestre plutôt bon en termes de pâte sonore (je n'avais pas ce souvenir), un peu moins techniquement.David-Opera a écrit : ↑20 déc. 2018, 10:38Oui, j'ai beaucoup pensé à ce que fais Ivo van Hove au théâtre. Beaucoup de bonnes chose dans la mise en scène (utilisation de la salle, Hamlet hors du monde de la représentation, l'utilisation de la vidéo couplée au rideau qui se retire facilement pour devenir un élément de décor, détail du jeu d'acteur et des expressions du visage mis en valeur par la vidéo), mais tous les moments conflictuels sont particulièrement plats et on est loin du climat oppressant de la mise en scène d'Olivier Py, une de ses plus grandes réussites.
Mais c'est très bien chanté, je n'ai à aucun moment eu besoin de suivre les surtitres.
La mise en scène de Py était effectivement une réussite (comme celle des Huguenots), avec ce bémol que c'est toujours un peu la même chose avec lui.
Celle-ci est intéressante, avec effectivement quelques scènes un peu plates (l'affrontement avec la mère, les remords de beau-papa), avec des idées parfois venues d'ailleurs, mais il est satisfaisant de voir que cet ouvrage peut inspirer des lectures réussies très différentes.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Thomas - Hamlet- Langrée/Teste- OC- 12/2018
oui technique utilisée dans les Damnés à la Comédie française et aussi dans la Règle du jeu.
c'est un peu saoulant effectivement.
Sabine a balancé un contre-sol il me semble à la Première au début de l'opéra.
la mise en scène de Broussard était vraiment très belle, avec plus de tension dramatique et plus d'émotion (la baignoire, les lettres, le spectre…)
celle de Py très violente, notamment la confrontation mère-fils, à la limite du supportable.
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Re: Thomas - Hamlet- Langrée/Teste- OC- 12/2018
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Re: Thomas - Hamlet- Langrée/Teste- OC- 12/2018
Je dirais plutôt contre-mi (ou contre-fa ? je laisse les experts trancher).
C'était en cadence à la fin de l'air "Les serments ont des ailes", cadence pas très bien fichue d'ailleurs j'ai trouvé.
- PlacidoCarrerotti
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Re: Thomas - Hamlet- Langrée/Teste- OC- 12/2018
C'est là qu'interviennent les couplets bachiques d'Hamlet : "Et glou ! Et glou ! Et glou ! Et glou ! Elle est des nôtres, elle a bu la tasse comme les autres !".
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