Concert Perez-Shao-Campellone- Arsenal de Metz- 1/12/2018

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Concert Perez-Shao-Campellone- Arsenal de Metz- 1/12/2018

Message par JdeB » 03 déc. 2018, 08:30

De Paris à Broadway

Airs, duos et extraits de La Vie parisienne, Orphée aux enfers et Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach, La fille de Madame Angot de Charles Lecocq, Le Pays du sourire de Franz Lehar, Candide, On the town et West Side Story de Bernstein.

Rocio Perez, soprano
Yu Shao, ténor

Orchestre national de Metz, dir Laurent Campellone

Metz, l'Arsenal, 1 décembre 2018.

C'est toujours un grand plaisir de se rendre à l'Arsenal, sans nul doute l'une des plus belles salles de concert de France tant sur le plan architectural (on pourrait dire presque "théâtral") que sur le plan acoustique (Ce n'est pas pour rien si tant de disques y ont été enregistrés). Cette merveille de Riccardo Bofil va fêter ses 30 ans en février prochain et n'a pas pris une ride.

Hélas, le ténor chinois Yu Shao, bien connu du public de Bastille où, en tant que membre de l'Académie, il se produit régulièrement dans de petits rôles comme Ruiz dans Il Trovatore, était en méforme totale et s'est montré très insuffisant sur tous les plans : projection confidentielle, diction française incompréhensible, couleur uniformément monochrome, interprétation minimale....Seul le Nothing more than this de Bernstein le voit à peu près plausible. Mais l'on sait que ce jeune chanteur vaut beaucoup mieux en ses bons jours.

L'Orchestre national de Metz ne manque pas de qualités et possède un excellent premier violon (Denis Clavier) mais, peut-être faute de répétitions poussées avec le chef, multiplie les décalages. Je connais assez le talent de Laurent Campellone pour ne pas les lui imputer a priori. Reste une belle énergie dans l'ouverture d'Orphée aux enfers et les extraits de Bernstein.

Les bonheurs de la soirée nous ont été dispensés par une formidable jeune soprano colorature espagnole Rocio Perez, bien connue ici puisqu'elle y a triomphé en novembre 2017 dans Norina et que nous avions découverte, à l'aube de sa carrière, à Strasbourg lorsqu'elle y était membre de l'Opéra studio. Depuis, les grandes maisons lui ouvrent leurs portes à deux battants (Berlin, Venise, Dresde, Madrid). A Paris on se souvient de sa Cléone dans l'électrisante Ermione au Théâtre des Champs-Elysées. Son medium manque un peu de corps et son timbre sonne encore un peu générique, mais l'aigu fuse éclatant et spectaculaire. Assez pâle dans l'opérette, faute d'une diction assez nette, elle éblouit en Olympia où elle nous gratifie de variations savantes et surtout dans l'air de Cunégonde qu'elle incarne, dans un très bon anglais, avec beaucoup de chien et de classe. Et comme la plastique est ravissante, on peut lui promettre un bel avenir. Les Berlinois qui ont fait un triomphe à sa Reine de la nuit vont bientôt l'entendre en Lucia.

Bref, une diva en bourgeon à suivre de près !

Jérôme Pesqué
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Arsenal,

Message par JdeB » 05 déc. 2018, 11:37

et voici ma critique en tête de ce fil.
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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