Ce n'est pas moi qui vait dire le contraire !!HELENE ADAM a écrit : ↑30 nov. 2018, 14:02Christophe Rousset et les « Talens lyriques » en sont des représentants emblématiques, parmi les meilleurs actuellement.
Rappelons que C. Rousset et ses Talens Lyriques ont également redonné en 2005 un superbe opera buffa de Salieri, La Grotta di Trofonio, avant d’aborder la « trilogie parisienne ». Compte rendu sur http://www.odb-opera.com/viewtopic.php? ... 96&p=30823 et dossier sur l’œuvre : http://www.odb-opera.com/joomfinal/inde ... d-un-opera
Bon, en ce qui concerne la mort de Mozart, on sait assez peu qu’une connaissance de Salieri, Antonio Carpani, publia en 1824 une longue tribune en défense du compositeur italien, dans laquelle il donnait le témoignage des infirmières qui s’étaient occupées du vieil homme. Elles affirmaient que JAMAIS il ne s’était accusé d’avoir tué Mozart. Ceci dit, la rumeur circula tellement que le pauvre nia l’avoir fait, quelques temps avant de mourir, devant son élève Moscheles qui était venu lui rendre visite… Pour ce qui est de la supposée confession écrite de Salieri, en 1953, un chercheur affirma que « quelqu’un qu’il connaissait » connaissait quelqu’un d’autre qui l’avait vue… mais on n’en a jamais trouvé la moindre trace et ces assertions sont plus que douteuses, étant donné la méthodologie des personnes en question. Donc, BASTA !!!!Son projet autour de la « réhabilitation » d’Antonio Salieri dont on connait la réputation fausse et «maudite », (il serait responsable d’avoir précipité la mort de Mozart), comprend trois œuvres : les Danaïdes, les Horaces et ce Tarare qui sont ou seront enregistrées et deviendront ces intégrales de référence qui manquent au grand compositeur bien plus célèbre et fêté en son temps que l’image du tâcheron dans l’ombre de Mozart qu’en fit le film de Forman « Amadeus ».
Pour la « réhabilitation » de Salieri, il s’agit aussi d’un projet CMBV autour de tragédies en musique de transition et non uniquement de la volonté de Rousset.
Truculent, certes, mais je pense que le projet textuel de Beaumarchais est parfois bancal : l’opéra du XVIIIe obéit à des règles qu’il est quand même difficile de négliger tout à fait…Et c’est surtout la rencontre avec Beaumarchais, l’excellent et truculent librettiste de ce Tarare qui transforme une composition musicale pleine de richesses extrêmement variées en opéra passionnant et passionné.
Etant donné la vie et les intérêts de Beaumarchais, je pense qu’il faut aussi regarder son livret avec une certaine ironie…Beaumarchais voulait au travers de cette histoire s’attaquer à la monarchie et à l’Eglise, il a choisi de mêler intrigue politique, dimension sociale et histoires amoureuses avec personnages masqués, faisant rebondit régulièrement l’intérêt de l’œuvre auprès du public par des fantaisies littéraires à répétition. Il met en scène une révolution deux ans avant la Révolution française.
Salieri de son côté a manifestement expérimenté toutes sortes d’exercices musicaux, instrumentaux et vocaux en les faisant se succéder de manière variée et étourdissante.