Récital M. Spyres-M. Pordoy- Bordeaux- 6/11/2018
Récital M. Spyres-M. Pordoy- Bordeaux- 6/11/2018
Foreign Affairs / Affaire étrangère
Foreign Affairs / Affaires étrangères
Haydn – O tuneful voice
Beethoven - Adelaïde, Op.46
Schubert – Rastlose liebe
Berlioz – Le Pêcheur
Bellini – La Ricordanza
Rosini – Roméo
Verdi – l’Esule
Loewe – Tom der Reimer
Liszt – Enfant, si j’étais Roi
Tchaïkovski – Sérénade de Don Juan
Nietzsche – Gebet an das Leben
Ives – Circus Band
Hahn R – A Chloris
Donaudy - O del mio amato ben
Britten – Down by The Sally Gardens
Kern/Peterson – All the things you are
Bis:
- Bonjour Ma belle de Guy Eden
- Shenandoah chant traditionnel
- Souvenirs d’un concert (Serenata) de Bracco/ paroles de Caruso
- a foreign affair de Tom Waits
Michael Spyres, ténor
Matthieu Pordoy, piano
Bordeaux, Grand-Théâtre, le 6 novembre 2018
Cadre absolument idéal pour le récital et le concert lyrique, le Grand Théâtre de Bordeaux accueille depuis des lustres les plus éminents artistes, le plus souvent dans le cadre du Mai musical: R. Crespin (1955, 1973, 1974) ; N. Gedda (1957), E. Schwarzkopf avec l’Orchestre de Cleveland dirigé par G. Szell (1957) puis avec piano en mai 1976, G. Vichnevskaïa avec M. Rostropovitch (en remplacement de R. Tebaldi) en 1975, M. Caballé (1976 et 1987), T. Berganza (1979), J. Norman (1980), K. Ricciarelli avec L. Valentini-Terrani (1981), R. Raimondi (1983), F. Von Stade (1997), P. Domingo avec les lauréats de son concours en mai 1997 quelques jours avant un récital de Susan Graham, C. Bartoli à trois reprises (2003, 2008, 2010), Jonas Kaufmann (2007 et 2018), E. Garanca en juin dernier, … Mais jamais sans doute la saison de récitals, concoctée par Julien Benhamou, n’a été aussi riche et brillante d'étoiles de première grandeur : Kaufmann, Spyres, Radvanovsky, Sierra, Sempey, Fleming, Dessay, Terfel !
Après le liederaben de Jonas Kaufmann en septembre, en guise d’ouverture de la saison lyrique, voici que Michael Spyres y donne le tout premier récital de sa carrière avec, au piano, le landais Mathieu Pordoy., qui enrôle, sous la haute bannière de l’amour, les compositeurs les plus illustres et les plus rares, les figures les plus iconiques de ce vaste sentiment (Roméo, Don Juan) et les plus anonymes aussi en alternant lieder, folk songs (de Britten et de son Missouri natal), mélodies, sonnets, chanson napolitaine, ballades et pop song (de Tom Waits en bis). Bref, tout un nuancier de 20 nuances de l’amour, programme aussi généreux qu’inédit, aussi inattendu (puisque le programme annoncé sur le site ne correspondait pas à celui effectivement donné ce soir) que propice aux raffinements et à la virtuosité. Programme offert avec la fraîcheur et l’élan vif d’une première rencontre longtemps désirée.
Le ténor y frise la perfection mais une perfection qui n’a rien de marmoréen ni d’intimidant, une perfection qui loin de tenir à distance enjôle et attire à lui assez irrésistiblement. Avec un luxe de raffinements et de nuances, de variations de dynamiques et de couleurs foisonnantes, à perdre haleine et vivifiant. Ces sommets de musicalité ductile et délectable se parent d’une note d’humour et d’autodérision dans ce premier bis qui narre allégrement la rencontre d’un Anglais et d’une Française aussi peu versés l’un que l’autre en langue étrangère et se conclue par une chute cocasse.
La complicité tendre et joviale, celle du bonheur de faire de la musique ensemble (rarement rendue aussi palpable qu’entre eux deux) ; qui le relie à son pianiste contribue grandement au bonheur irradiant de cette soirée évènement, peut-être la plus passionnante de l’année musicale hexagonale, d’autant que ce dernier, qui devrait néanmoins tenter de gommer tant de crispations faciales, excelle au clavier comme à l’écoute vraie de son compère.
Un bonheur absolu qui rend plus légers et plus lumineux nous tous, si peu nombreux hélas, qui l’avons partagé ce soir à marquer d’une pierre blanche.
Jérôme Pesqué.
Foreign Affairs / Affaires étrangères
Haydn – O tuneful voice
Beethoven - Adelaïde, Op.46
Schubert – Rastlose liebe
Berlioz – Le Pêcheur
Bellini – La Ricordanza
Rosini – Roméo
Verdi – l’Esule
Loewe – Tom der Reimer
Liszt – Enfant, si j’étais Roi
Tchaïkovski – Sérénade de Don Juan
Nietzsche – Gebet an das Leben
Ives – Circus Band
Hahn R – A Chloris
Donaudy - O del mio amato ben
Britten – Down by The Sally Gardens
Kern/Peterson – All the things you are
Bis:
- Bonjour Ma belle de Guy Eden
- Shenandoah chant traditionnel
- Souvenirs d’un concert (Serenata) de Bracco/ paroles de Caruso
- a foreign affair de Tom Waits
Michael Spyres, ténor
Matthieu Pordoy, piano
Bordeaux, Grand-Théâtre, le 6 novembre 2018
Cadre absolument idéal pour le récital et le concert lyrique, le Grand Théâtre de Bordeaux accueille depuis des lustres les plus éminents artistes, le plus souvent dans le cadre du Mai musical: R. Crespin (1955, 1973, 1974) ; N. Gedda (1957), E. Schwarzkopf avec l’Orchestre de Cleveland dirigé par G. Szell (1957) puis avec piano en mai 1976, G. Vichnevskaïa avec M. Rostropovitch (en remplacement de R. Tebaldi) en 1975, M. Caballé (1976 et 1987), T. Berganza (1979), J. Norman (1980), K. Ricciarelli avec L. Valentini-Terrani (1981), R. Raimondi (1983), F. Von Stade (1997), P. Domingo avec les lauréats de son concours en mai 1997 quelques jours avant un récital de Susan Graham, C. Bartoli à trois reprises (2003, 2008, 2010), Jonas Kaufmann (2007 et 2018), E. Garanca en juin dernier, … Mais jamais sans doute la saison de récitals, concoctée par Julien Benhamou, n’a été aussi riche et brillante d'étoiles de première grandeur : Kaufmann, Spyres, Radvanovsky, Sierra, Sempey, Fleming, Dessay, Terfel !
Après le liederaben de Jonas Kaufmann en septembre, en guise d’ouverture de la saison lyrique, voici que Michael Spyres y donne le tout premier récital de sa carrière avec, au piano, le landais Mathieu Pordoy., qui enrôle, sous la haute bannière de l’amour, les compositeurs les plus illustres et les plus rares, les figures les plus iconiques de ce vaste sentiment (Roméo, Don Juan) et les plus anonymes aussi en alternant lieder, folk songs (de Britten et de son Missouri natal), mélodies, sonnets, chanson napolitaine, ballades et pop song (de Tom Waits en bis). Bref, tout un nuancier de 20 nuances de l’amour, programme aussi généreux qu’inédit, aussi inattendu (puisque le programme annoncé sur le site ne correspondait pas à celui effectivement donné ce soir) que propice aux raffinements et à la virtuosité. Programme offert avec la fraîcheur et l’élan vif d’une première rencontre longtemps désirée.
Le ténor y frise la perfection mais une perfection qui n’a rien de marmoréen ni d’intimidant, une perfection qui loin de tenir à distance enjôle et attire à lui assez irrésistiblement. Avec un luxe de raffinements et de nuances, de variations de dynamiques et de couleurs foisonnantes, à perdre haleine et vivifiant. Ces sommets de musicalité ductile et délectable se parent d’une note d’humour et d’autodérision dans ce premier bis qui narre allégrement la rencontre d’un Anglais et d’une Française aussi peu versés l’un que l’autre en langue étrangère et se conclue par une chute cocasse.
La complicité tendre et joviale, celle du bonheur de faire de la musique ensemble (rarement rendue aussi palpable qu’entre eux deux) ; qui le relie à son pianiste contribue grandement au bonheur irradiant de cette soirée évènement, peut-être la plus passionnante de l’année musicale hexagonale, d’autant que ce dernier, qui devrait néanmoins tenter de gommer tant de crispations faciales, excelle au clavier comme à l’écoute vraie de son compère.
Un bonheur absolu qui rend plus légers et plus lumineux nous tous, si peu nombreux hélas, qui l’avons partagé ce soir à marquer d’une pierre blanche.
Jérôme Pesqué.
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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Recital M Spyres Bordeaux 6/11
C'était son premier récital piano-chant et il a fait une entrée inoubliable dans cette forme de spectacle.
L'amour est le thème de la soirée (annoncé en préambule par lui même) qui va faire le lien entre les époques et les styles de musique.
Une seule mélodie pour chacun des 14 compositeurs et autant de styles de chant : Haydn, Beethoven,Schubert, Berlioz,
Bellini, Rossini, Verdi,Carl Loewe, Liszt, Tchaïkovski, Nietzsche, Ives, Hahn,Donaudy, Britten et Kern.
On entend donc de l'anglais (américain), de l'allemand, du russe, et du français dans une diction incomparable.
On passe de l'élégie amoureuse à la déclaration romantique et au bel canto débridé avec un choix de morceaux dont la grande majorité est quasi inconnue.
Pourtant tout semble s'enchainer parfaitement, il n'y a aucun moment de relâchement, c'est captivant.
On ne sait pas ce qu'il faut admirer le plus entre le timbre , les couleurs incroyables, la virtuosité époustouflante,
la facilité de l'aigu, la succession de tous ces styles parfaitement maitrisés et le tout dans une bonne humeur communicative.
Un récital exceptionnel par un chanteur hors norme magnifiquement accompagné au piano par Mathieu Pordoy avec lequel il établit une véritable complicité.
Quatre bis : une chanson napolitaine paroles de Caruso, et trois mélodies de son Missouri natal.
Public reconnaissant d'avoir donné tout ce bonheur.
Un spectacle hors des sentiers battus dont on ne ressort pas indemne.(dans un sens positif !)
L'amour est le thème de la soirée (annoncé en préambule par lui même) qui va faire le lien entre les époques et les styles de musique.
Une seule mélodie pour chacun des 14 compositeurs et autant de styles de chant : Haydn, Beethoven,Schubert, Berlioz,
Bellini, Rossini, Verdi,Carl Loewe, Liszt, Tchaïkovski, Nietzsche, Ives, Hahn,Donaudy, Britten et Kern.
On entend donc de l'anglais (américain), de l'allemand, du russe, et du français dans une diction incomparable.
On passe de l'élégie amoureuse à la déclaration romantique et au bel canto débridé avec un choix de morceaux dont la grande majorité est quasi inconnue.
Pourtant tout semble s'enchainer parfaitement, il n'y a aucun moment de relâchement, c'est captivant.
On ne sait pas ce qu'il faut admirer le plus entre le timbre , les couleurs incroyables, la virtuosité époustouflante,
la facilité de l'aigu, la succession de tous ces styles parfaitement maitrisés et le tout dans une bonne humeur communicative.
Un récital exceptionnel par un chanteur hors norme magnifiquement accompagné au piano par Mathieu Pordoy avec lequel il établit une véritable complicité.
Quatre bis : une chanson napolitaine paroles de Caruso, et trois mélodies de son Missouri natal.
Public reconnaissant d'avoir donné tout ce bonheur.
Un spectacle hors des sentiers battus dont on ne ressort pas indemne.(dans un sens positif !)
Re: Recital M Spyres Bordeaux 6/11
Une question me taraude, connaissant un peu le monsieur: a-t-il osé le blue jeans ?
R.
R.
"Qu'on parle de vous, c'est affreux. Mais il y a pire : c'est qu'on n'en parle pas !" Oscar Wilde
Re: Recital M Spyres Bordeaux 6/11
Non. Costume crème 3 pièces et cravate. boots montantes marrons.
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Récital M. Spyres-M. Pordoy- Bordeaux- 6/11/2018
si on peut écouter quelque part, je prends
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Re: Récital M. Spyres-M. Pordoy- Bordeaux- 6/11/2018
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
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Re: Récital M. Spyres-M. Pordoy- Bordeaux- 6/11/2018
oui, c'était fabuleux (critique en cours)
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Récital M. Spyres-M. Pordoy- Bordeaux- 6/11/2018
moi aussi je suis interressé par une écoute. Mais la description du costume me titille. Une Photo ?
- HELENE ADAM
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Re: Récital M. Spyres-M. Pordoy- Bordeaux- 6/11/2018
Photo d'un ami (emballé )operakohler a écrit : ↑07 nov. 2018, 23:21moi aussi je suis interressé par une écoute. Mais la description du costume me titille. Une Photo ?
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
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- Mezzo Soprano
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Re: Récital M. Spyres-M. Pordoy- Bordeaux- 6/11/2018
merci Helene