Voces Suaves - L'Europe du madrigal - Ambronay - 29/09/2018

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perrine
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Voces Suaves - L'Europe du madrigal - Ambronay - 29/09/2018

Message par perrine » 30 sept. 2018, 17:59

MIGRATIONS, L'EUROPE DU MADRIGAL
voces suaves


Madrigaux de Dowland, de Wert, Monteverdi...

Ensemble Voces Suaves :
Lia Andres, Christina Boner, Mirjam Wernli sopranos
Jan Thomer alto
Dan Dunkelblum; Raphael Höhn ténors
Tobias Wicky baryton
Davide Benetti basse
Ori Harmelin chitarrone


Abbaye d’Ambronay, Samedi 29 septembre 2018


EEEmerging (Emerging European Ensemble), c’est un projet européen de soutien aux jeunes ensembles de musique ancienne. Alors que se déroulait ce week-end à Ambronay le festival EEEmerging 2018 qui va sélectionner les 4 ensembles qui bénéficieront pendant 2 ans de résidences et d’accompagnement de la part des partenaires, l’ensemble Voces Suaves qui a fait partie de ce programme de 2014 à 2016 donnait un récital qui remonte aux sources des madrigaux européens.

Si les noms de Monteverdi, Morlay, Caccini ou Dowland nous sonnent, la familiarisation avec les compositeurs et les œuvres de Giaches de Wert, Cipriano de Rore ou Thomas Weelkes est moins évidente.
A travers trois parties « Nature et Dialogue amoureux », « Les souffrances de l’Adieu » et « Amarilli et autres bergères », les 9 membres de l’ensemble nous font traverser l’Europe et découvrir les influences musicales associées.
Face à cette musique sophistiquée, il manquerait d’avoir les textes, au moins introductifs, des œuvres chantées afin d’entrer dans le détail des interprétations proposées, comme dans « Phillis, I fain would die now » de Thomas Morley où l’entrelacs des voix masculines se superposent aux papillements des femmes avant de se résoudre sur un accord final en majeur lumineux et sublime.
Les plaintes s’étendent (Downland – would my conceit), la lecture est expressive (Adieu, Sweet amarillys - John Wilbye), engagée (O Amarilli zart – J.H. Schein). A l’instar du nom de leur ensemble, les voix sont suaves et le son qui se dégage de l’ensemble, quelles que soient les compositions (de 5 à 8 chanteurs avec ou sans Chitarrone / Luth), est d’une belle homogénéité. Le travail sur le relief, les couleurs, et l’acoustique est précis et chaque fin de morceau est magnifiée et résonne dans les voutes de l’abbaye quelques secondes avant de s’éteindre doucement.

Avec déjà deux CD à leur actif (dont un dans le cadre EEE sous le label Ambronay Editions), et un troisième en cours, nul doute que ces petits jeunes grandissent bien vite.

Perrine
Le problème quand on trouve une solution, c\'est qu\'on perd une question.

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