Bach - Cantates BWV 12,18 et 106 - Spilmont - Pérouges 27/08/18

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Bach - Cantates BWV 12,18 et 106 - Spilmont - Pérouges 27/08/18

Message par perrine » 30 sept. 2018, 15:08

LA CITÉ CÉLESTE

Cantates BWV 12, 18 et 106 « Actus Tragicus » de Bach.

Elodie Fonnard soprano
Pascal Bertin alto
Thomas Hobbs ténor
Etienne Bazola basse
Ensemble Alia Mens
Olivier Spilmont direction


Jeudi 27 septembre 2018, Eglise de Pérouges

A la tête de son ensemble Alias Mens créée en 2003, Olivier Spilmont se consacre principalement à Bach depuis 2012. Il nous propose ce soir trois cantates dites « de jeunesse ». Comme il le précise dans son interview, il a choisi des cantates qui « offrent une corrélation d’un point de vue liturgique et sémantique, mais aussi avec des correspondances sur l’instrumentarium ». Il a construit son programme à travers un cheminement spirituel et esthétique « le chemin de la cité céleste ». Les trois cantates nous font évoluer de l’angoisse et de la volonté de surmonter les difficultés de la vie terrestre, à l’invitation à féconder notre cœur de la parole divine, jusqu’à la sérénité conquise face à la mort.

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Il faut saluer la qualité des instrumentistes et solistes qui renforcent le caractère intimiste de la soirée. La première cantate « Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen » débute sur une ouverte au hautbois, telle une douce plainte relayée par les voix qui évoluent d’une ambiance pesante de pleurs et de lamentations, vers une prière complaisante trouvant le réconfort dans les plaies du Christ.
La deuxième cantate est beaucoup plus fraîche et gaie, supportée par les flûtes au caractère optimiste. Les récitatifs et airs de la basse Etienne Bazola et du ténor Thomas Hobbs nous accompagnent doucement vers le chœur final où les voix résonnent et s’amplifient en cherchant la repentance et la clémence.
Enfin, la cantate « Gottes Zeist ist die allerbeste zeit » (Actus Tragicus) toujours accompagnée des flûtes d’une grande douceur, tel un réveil languissant nous invite aux joies du paradis. La basse et le haute contre Pascal Bertin rivalisent tandis que la soprane Elodie Fonnard laisse une note splendide en suspens « Herr Jesu Komm ! ». Le chœur final, dans une courte fugue, emplit la voûte d’un Amen apaisé.

L’église médiévale de Pérouges se prête parfaitement à l’effectif réduit et au choix de ces cantates. La sobriété solennelle du lieu est en écho parfait avec l’effet recherché.

Perrine et Pseudodile

Crédit Photo : ©_Bertrand_PICHENE
Le problème quand on trouve une solution, c\'est qu\'on perd une question.

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