Farinelli, Caro gemello - V. Sabadus / Concerto Koln - Ambronay 14/09/2018

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Farinelli, Caro gemello - V. Sabadus / Concerto Koln - Ambronay 14/09/2018

Message par perrine » 22 sept. 2018, 17:05

Farinelli, Caro Gemello
Valer Sabadus
Concerto Koln

Antonio Caldara (1670-1736)
Sinfonia en fa mineur (La Morte d’Abel) – Larghetto – Andante
Abel - Quel buon pastore io son (La Morte d’Abel)
Abel - Questi al cor fin ora ignoti (La Morte d’Abel)
Nicola Porpora (1686-1768)
Sinfonia en Sol Majeur op. 2 n°1 - Adagio – Allegro – Aria I – Aria II
Tirsi - Il pie s’allontana (L’Angelica)
Geminiano Giacomelli (1692-1740)
Farnaspe - Amor, dover, rispetto (Adriano in Siria)
Nicola Porpora (1686-1768)
Sinfonia en sol majeur (L’Angelica) - Presto
Tirsi - Non giova il sospirar (L’Angelica)
Acis - Alto giove (Il Polifem)
Francesco Maria Veracini (1690-1768)
Ouverture VI en sol mineur – Allegro – Largo – Allegro – Menuet
Riccardo Broschi (1686-1766)
Arsace - Se al labbro moi non credi (Artaserse)
Nicola Porpora (1686-1768)
Acis - Senti il fato (Il Polifemo)

Bis
Ecco quel fiero istante – Farinelli
Crude furie (Serse de Haendel)
Ombra mai fu (Serse de Haendel)


Abbaye d’Ambronay, vendredi 14 septembre 2018

S’il a achevé sa formation lyrique en 2013, Valer Sabadus s’est néanmoins fait connaître des scènes internationales dès 2012 dans le Ataserse de Leonardo Vinci. Pour l’ouverture de l’édition 2018 du festival d’Ambronay, il explore un répertoire qui met en exergue ses forces vocales. Sur le thème de « Caro Gemello », tels que Farinelli et Métastase avaient coutume de s’appeler, Valer Sabadus nous entraîne dans des pages peu explorées de l’opera seria avec du Caldara, Porpora, Giacomelli et Broschi.
Depuis quelques années, le jeune contre-ténor gagne en maturité vocale, et il parait ce soir être pourvu de tout. Dès la première aria, il capte l’auditoire connaisseur et exigeant d’Ambronay.
Ses aigus s’étirent presque à l’infini dans l’aria d’Abel de Porpora Quel buon pastore io son, et il dévoile un équilibre et une élasticité sans failles dans Questi al cor fin ora ignoti. Viennent ensuite deux arias qui le mènent petit à petit à la bravoure et aux vocalises. L’ampleur vocale et le vibrato sont magnifiques (et rares sont les fois où je m’extasie face à un vibrato) dans Il pie s’allontana (L’Angelica de Porpora), et les sauts de registre sont d’une grande précision dans Amor, dover, rispetto (Adriano in Siria de Giacomelli). Même les éclairages de l’abbaye s’affoleront de tant d’envoûtements et de fureur déployés dans cette aria.

La deuxième partie progresse à l’instar de la première avec d’abord des airs où il peut développer toute sa virtuosité lyrique. L’aria Alto giove (d’Il Polifemo de Porpora) ressemble d’ailleurs étrangement à Scherza infida (Ariodante Haendel). Puis il passe à la pyrotechnie pour finir d’embarquer le public avec Broschi et Porpora.

Très généreux, il nous offrira trois bis. Il présentera dans un très beau français les deux premiers. L’un composé par Farinelli pour son ami Metastase « Ecco quel fiero istante», et le second « Crude Furie » composé par Haendel pour le rival de Farinelli : Cafarelli. Après tant de fureur et une très belle ovation du public, il nous offrira un troisième bis « Ombra mai fu » qui va doucement nous faire redescendre et nous raccompagner dans la douceur estivale du soir.

Perrine
Le problème quand on trouve une solution, c\'est qu\'on perd une question.

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