Tout est dit.xavierscriabine a écrit : ↑23 sept. 2018, 13:12L'acoustique de cette salle n'est pas faite pour les voix, on ne le découvre pas.
Pour être franc, la seule fois où j'ai pu entendre un opéra dans de bonnes conditions sonores à la Philharmonie, ce fut pour la Léonore de Beethoven par Jacobs. Mais j'étais placé dans la courbe impaire.
Même pas. J'ai vu dimanche dernier Nelsons dans la 4ème de Chosta avec Boston et c'était très clinquant avec des graves manquant de présence. Tout l'inverse de l'enregistrement sorti chez DG qui est remarquable dans une optique moderniste.HELENE ADAM a écrit : ↑23 sept. 2018, 13:43c'est la salle des grandes oeuvres symphoniques.
Et comme je la fréquente beaucoup comme d'autres ici pour ces oeuvres, je peux dire que c'est une très, très belle salle comme aucune n'existait auparavant à Paris.
Le TCE n'est pas idéal mais bien meilleur pour les voix notamment dans un magnifique Samson aujourd'hui ou de splendides Sadko, Khovantchina et Dame de Pique par Gergiev, hier. En revanche, pour le symphonique pur, je rejoins tes réserves
A mon avis, la meilleure salle parisienne, à la fois excellente pour l'orchestre (sublimes 9ème de Schubert par Harnoncourt avec le Concertgebouw d'Amsterdam ou concertos de Prokofiev par Toradze/Gergiev) ou les voix (Arabella, Jenufa ou Fidelio avec Mattila, Boris et Voyage à Reims de Gergiev, Onéguine de Bychkov avec Hvorostovsky et Schicoff), c'est le Chatelet tristement reconverti en temple de la comédie musicale sonorisée.
Mais bon, on s'éloigne de ce Siegfried qui, de mon point de vue, était chanté de manière très banale quand on a dans l'oreille Krauss 1953, Karajan ou Haïtink.
Franchement, Vekua, tu lui trouves quoi? Le reconnaîtrais-tu en aveugle? Où sont sont les nuances en-dessous du mezzo-forte? Et la voix mixte dans tout cela? Le Mime de Popov? Une seule couleur nasillarde pendant tout l'opéra et un chant uniquement en force. Quant à Nikitin? Le plus mauvais Wotan jamais entendu. Pas de graves et un chant sans noblesse; L'orchestre de Gergiev? Souvent pesant (la lenteur de la scène de la forge) et statique (cela n'avance pas et ne raconte rien). Reste Brünnhilde : superbe et donnant une leçon de style à un Siegfried débraillé. Elena Stikhina? Un nom à retenir assurément qui sauve cette soirée de la grisaille