Mozart - Die Zauberflöte - Manacorda/Castellucci - La Monnaie - 09-10/18
Mozart - Die Zauberflöte - Manacorda/Castellucci - La Monnaie - 09-10/18
Spoiler Alert
Impressionnant (au sens littéral en premier lieu) début de saison à La Monnaie hier. Malgré le fait que je suis surtout un fan de voix, je dois dire que cette mes de Castellucci colle à la peau au point de presqu'en oublier le chant ou du moins (les témoignages du début du II à ne jamais oublier), d'être moins critique que d'habitude vis-à-vis du chant qui d'ailleurs était de très haut niveau généralement. Devieilhe, comme attendu, au top. Karthäuser aussi. Aucun chanteur ne déméritant.
L'orchestre donne de son mieux sous la baguette engagée de Manacorda.
La mes porte les traits typiques de Castellucci: esthétisante, intellectuelle mais agréable à voir. Aucun dialogue original n'a été retenu mais à sa place on retrouve des témoignages d'acteurs amateurs (5 femmes aveugles et 5 hommes qui ont été brûlés) qui font forte impression: ils opposent la lumière et le feu. La dualité se retrouve de façon conséquente tout au long de cette mes, ce qui n'est pas illogique dans cet opéra: au premier acte à travers une doublure des chanteurs avec des acteurs qui jouent la même action comme un effet de miroir, une espèce de grande table au milieu au II et III.
Les bémols: surtout la direction de Manacorda (pourtant superbe pour l'orchestre grâce à un dynamisme prononcé) trop peu attentif aux chanteurs avec comme conséquence trop de décalages entre l'orchestre et les chanteurs. Pour la mes, le ballet du I qui m'a fasciné au début, m'a graduellement ennuyé. Dommage aussi que le I se joue complètement derrière un voile.
Beaucoup de personnalités dans la salle: Bachler, Foccroulle, Vandenhouwe, Audi,... Et sans doute d'autres que je n'ai pas reconnus.
Applaudissesments nourris, pas de huées.
Impressionnant (au sens littéral en premier lieu) début de saison à La Monnaie hier. Malgré le fait que je suis surtout un fan de voix, je dois dire que cette mes de Castellucci colle à la peau au point de presqu'en oublier le chant ou du moins (les témoignages du début du II à ne jamais oublier), d'être moins critique que d'habitude vis-à-vis du chant qui d'ailleurs était de très haut niveau généralement. Devieilhe, comme attendu, au top. Karthäuser aussi. Aucun chanteur ne déméritant.
L'orchestre donne de son mieux sous la baguette engagée de Manacorda.
La mes porte les traits typiques de Castellucci: esthétisante, intellectuelle mais agréable à voir. Aucun dialogue original n'a été retenu mais à sa place on retrouve des témoignages d'acteurs amateurs (5 femmes aveugles et 5 hommes qui ont été brûlés) qui font forte impression: ils opposent la lumière et le feu. La dualité se retrouve de façon conséquente tout au long de cette mes, ce qui n'est pas illogique dans cet opéra: au premier acte à travers une doublure des chanteurs avec des acteurs qui jouent la même action comme un effet de miroir, une espèce de grande table au milieu au II et III.
Les bémols: surtout la direction de Manacorda (pourtant superbe pour l'orchestre grâce à un dynamisme prononcé) trop peu attentif aux chanteurs avec comme conséquence trop de décalages entre l'orchestre et les chanteurs. Pour la mes, le ballet du I qui m'a fasciné au début, m'a graduellement ennuyé. Dommage aussi que le I se joue complètement derrière un voile.
Beaucoup de personnalités dans la salle: Bachler, Foccroulle, Vandenhouwe, Audi,... Et sans doute d'autres que je n'ai pas reconnus.
Applaudissesments nourris, pas de huées.
Re: Mozart - Die Zauberflöte - Manacorda/Castellucci - La Monnaie - 09-10/18
Du jeudi 27 sept. 2018 (à 20 h) au 26 mars 2019, diffusion du spectacle sur ARTE Concert, dans le cadre de la Saison ARTE Opera.
Re: Mozart - Die Zauberflöte - Manacorda/Castellucci - La Monnaie - 09-10/18
C'est bien là le problème à mon avis, surtout au deuxième acte : le chant et la musique deviennent totalement secondaires par rapport aux "idées" (je ne trouve pas le mot approprié) du metteur en scène.
Si Castellucci avait appelé cela "De la lumière au feu" avec des extraits de 'La Flûte enchantée' de Mozart, cela aurait été plus honnête car ce que j'ai vu aujourd'hui n'est pas la Flûte de Mozart !
Un indice du détournement de l'oeuvre ... au second acte, le rôle de Papageno est en inadéquation avec la trame dramatique imposée par Castellucci.
Il y a de bonnes idées, une bonne direction d'acteurs, un plateau homogène et de bonne qualité ... mais cela ne suffit pas ; en tout cas, personnellement, je n'ai pas rêvé et même pas vibré au grand choeur d'Isis et Osiris qui pourtant chaque fois me fait "décoller".
- Christopher
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Re: Mozart - Die Zauberflöte - Manacorda/Castellucci - La Monnaie - 09-10/18
Je regarde la retransmission sur Mezzo mais quelle horreur cette mise en scène c'est à vomir. Tous chez personnages en blanc aux allures baroques et ces personnages en double on ne sait pas qui est celui qui chante. Mais où vont ils chercher ces idées saugrenues pour nous gâcher de cette façon cette oeuvre fascinante. C'est une honte.
Re: Mozart - Die Zauberflöte - Manacorda/Castellucci - La Monnaie - 09-10/18
Moi je trouve ça assez joli à voir (et bien chanté ), mais bon Dieu que c'est figé (malgré le talent de l'interprète, Papageno manquait singulièrement d'entrain , dans son air d'entrée, pour un "joyeux personnage"). Avec la suppression des parties parlées (jusqu'à présent remplacées par rien), on a l'impression d'assister à une version de concert (version "best of" de la Flûte)avec mise en espace, ou bien un ballet accompagné par la musique de Mozart.
Rien compris non plus au dédoublement des personnages (il devrait y avoir trois dames plus trois danseurs, on a quatre dames et quatre danseurs).
La distribution :
http://www.mezzo.tv/nos-programmes/la_ ... 018-09-27
Rien compris non plus au dédoublement des personnages (il devrait y avoir trois dames plus trois danseurs, on a quatre dames et quatre danseurs).
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Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)
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Re: Mozart - Die Zauberflöte - Manacorda/Castellucci - La Monnaie - 09-10/18
Je suis désemparé par cet esthétisme du double et de la symétrie : 4 dames au lieu de 3 idem pour les enfants. C'est une flûte sabotee quˋon nous donne à voir. C'est vraiment n'importe quoi cette mise en scène.
Re: Mozart - Die Zauberflöte - Manacorda/Castellucci - La Monnaie - 09-10/18
Oui, c'est à n'y rien comprendre. Ce n'est pas un dédoublement classique, où chaque personnage a son double (danseur, autre chanteur, mime, peu importe) . Là trois devient quatre , sans le mode d'emploi, ça reste obscur.
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)
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Re: Mozart - Die Zauberflöte - Manacorda/Castellucci - La Monnaie - 09-10/18
En fait la mise en scène est totalement symétrique, et donc joue comme si il y avait un grand miroir qui séparait la scène en deux (d'où les 4 dames).
Je confirme qu'en salle cela ressemble à une grande crème chantilly montée en neige, et n'a en soi aucun intérêt dramaturgique.
Cependant, on n'arrive effectivement pas à distinguer qui ne chante pas, et sur ce point c'est très fort.
Je confirme qu'en salle cela ressemble à une grande crème chantilly montée en neige, et n'a en soi aucun intérêt dramaturgique.
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http://fomalhaut.over-blog.org/
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
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Re: Mozart - Die Zauberflöte - Manacorda/Castellucci - La Monnaie - 09-10/18
OK pour la symétrie, mais il reste un problème : les trois dames ne sont donc plus que deux , comme les garçons ...
Bon, au moins , dans cette partie-là, il n'y a eu que du Mozart (et Schikaneder)...
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Re: Mozart - Die Zauberflöte - Manacorda/Castellucci - La Monnaie - 09-10/18
Non, il y a 4 dames différentes, mais seules 3 chantent. Je n'ai aucune idée de ce que cela rend sur internet ou sur Mezzo, mais c'était ainsi en salle.
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