Ouverture de la saison au War Memorial Opera House ( San Francisco Opera ) par l'opéra de Mascagni Cavalleria Rusticana associé à celui de Leoncavallo I Pagliacci dans la mise en scène et les décors de José Cura .
Première le 7 septembre 2018
C'est la production présentée à l'Opéra Royal de Wallonie-Liège (2012) qui avait été très bien accueillie par la critique , dans un univers portègne typique, qui arrive sur la côte ouest .
On verra que la distribution est "copieuse" et devrait faire face sans problème à l'immensité de la salle du WMOH (ceci dit l'acoustique y est excellente )
Turiddu : Roberto Aronica
Santuzza : Ekaterina Semenchuk
Alfio : Dimitri Platanias
Lola :Laura Krumm
Mamma Lucia :Jill Grove
Canio : Marco Berti
Nedda : Lianna Haroutounian
Tonio : Dimitri Platanias
Silvio : David Pershall
Beppe : Amitai Pati
Chef d'orchestre : Daniele Callegari
Production : José Cura
Metteur en scène délégué :Jose Maria Condemi
décors : José Cura
Costumes : Fernand Ruiz
Lumières originales : Olivier Wéry
Chef des Chœurs : Ian Robertson
Chorégraphe : Lawrence Pech
Une note de Cura sur cette production ( en anglais )
https://sfopera.com/contentassets/2abc1 ... ornote.pdf
CR à la sortie de la représentation
Bernard
Mascagni/Leoncavallo-CAV/PAG-Callegari/Cura- San Francisco -09/2018
Mascagni/Leoncavallo-CAV/PAG-Callegari/Cura- San Francisco -09/2018
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Mascagni/Leoncavallo-CAV/PAG-Callegari/Cura- San Francisco -09/2018
Représentation du 19 septembre 2018
Un festival de gueulards
L'idée de mise en scène par Jose Cura de situer ces deux operas veristes d'une italie si profondément enracinée , dans l'univers argentin même si le choix de La Bocca , quartier italien de Buenos aires est séduisant et avec imagination nous connecte aux couleurs du Sud ,cette idée ne fonctionne que comme agréable artifice.
Artifices que ces fils tendus quand Mamma Lucia est à la fin des fins celle qui profére la commedia è finita , quand Santuzza apparaît sur la place du village où se joue le drame de Paillasse en spectatrice enceinte ...
Autant de " subtilités" parmi mille détails , qui à vouloir faire des ponts symboliques dispersent de l'essentiel : ces deux œuvres ne valent que de ce qu'elles condensent .
La folie passionnelle qu'elles expriment , les convictions jalouses, le ressort princeps du mélodrame amoureux.
Lorsque de surcroît c'est interprété comme ce soir dans un concours de décibels , on sort saoul du War Mémorial House mais ( pour ce qui me concerne ) totalement indifférent à ce qui s'est passé .
Il faut dire que la musique de Mascagni je ne la porte déjà pas en grande estime, la pauvreté de ses inventions harmoniques, les mélodies rudimentaires, l'orchestration sommaire ...bref une petite musique.
Leoncavallo fait preuve de plus d'audace .
Ne lançons pas de polémiques.
J'attendais Semenchuk , elle a tellement bien chanté, elle a tellement envoyé la sauce qu'il m'est devenu impossible de croire en cette pauvre histoire.
Face à elle Aronica qui a un fort beau timbre, une vraie italianité s'est cru obligé de pousser la grosse voix qu'il n'a pas vraiment.
Le charme alors se rompt mais tout ce monde là se trouve conforté par un public quasi en délire qui semble leur dire. : Bravo ! Encore ! Encore plus fort !
Platanias pas mal, un peu étouffé tout de même dans tout ça.
Pour Pagliacci, entrée en scène d'un Berti en pleine forme !
C'est dire que ça va envoyer ... mais vous savez ce que je pense...la voix est grande, le timbre pourrait être beau mais il n'a pas dû apprendre à lier les notes les unes aux autres.
Je hais ce gâchis...il a beau multiplier comme Tous les autres les sanglots bien sonores, ça n'agit pas sur moi.
Les critiques ici sont généralement dithyrambiques et les spectateurs aux anges.
Moi je suis déjà parti en rando dans les montagnes californiennes.
Bernard
Un festival de gueulards
L'idée de mise en scène par Jose Cura de situer ces deux operas veristes d'une italie si profondément enracinée , dans l'univers argentin même si le choix de La Bocca , quartier italien de Buenos aires est séduisant et avec imagination nous connecte aux couleurs du Sud ,cette idée ne fonctionne que comme agréable artifice.
Artifices que ces fils tendus quand Mamma Lucia est à la fin des fins celle qui profére la commedia è finita , quand Santuzza apparaît sur la place du village où se joue le drame de Paillasse en spectatrice enceinte ...
Autant de " subtilités" parmi mille détails , qui à vouloir faire des ponts symboliques dispersent de l'essentiel : ces deux œuvres ne valent que de ce qu'elles condensent .
La folie passionnelle qu'elles expriment , les convictions jalouses, le ressort princeps du mélodrame amoureux.
Lorsque de surcroît c'est interprété comme ce soir dans un concours de décibels , on sort saoul du War Mémorial House mais ( pour ce qui me concerne ) totalement indifférent à ce qui s'est passé .
Il faut dire que la musique de Mascagni je ne la porte déjà pas en grande estime, la pauvreté de ses inventions harmoniques, les mélodies rudimentaires, l'orchestration sommaire ...bref une petite musique.
Leoncavallo fait preuve de plus d'audace .
Ne lançons pas de polémiques.
J'attendais Semenchuk , elle a tellement bien chanté, elle a tellement envoyé la sauce qu'il m'est devenu impossible de croire en cette pauvre histoire.
Face à elle Aronica qui a un fort beau timbre, une vraie italianité s'est cru obligé de pousser la grosse voix qu'il n'a pas vraiment.
Le charme alors se rompt mais tout ce monde là se trouve conforté par un public quasi en délire qui semble leur dire. : Bravo ! Encore ! Encore plus fort !
Platanias pas mal, un peu étouffé tout de même dans tout ça.
Pour Pagliacci, entrée en scène d'un Berti en pleine forme !
C'est dire que ça va envoyer ... mais vous savez ce que je pense...la voix est grande, le timbre pourrait être beau mais il n'a pas dû apprendre à lier les notes les unes aux autres.
Je hais ce gâchis...il a beau multiplier comme Tous les autres les sanglots bien sonores, ça n'agit pas sur moi.
Les critiques ici sont généralement dithyrambiques et les spectateurs aux anges.
Moi je suis déjà parti en rando dans les montagnes californiennes.
Bernard
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Re: Mascagni/Leoncavallo-CAV/PAG-Callegari/Cura- San Francisco -09/2018
Quelques photos pour une idée de l'esthétique :
photos Opera de San Francisco
Bernard
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- HELENE ADAM
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Re: Mascagni/Leoncavallo-CAV/PAG-Callegari/Cura- San Francisco -09/2018
MerciBernard C a écrit : ↑23 sept. 2018, 21:13Pour Pagliacci, entrée en scène d'un Berti en pleine forme !
C'est dire que ça va envoyer ... mais vous savez ce que je pense...la voix est grande, le timbre pourrait être beau mais il n'a pas dû apprendre à lier les notes les unes aux autres.
Je hais ce gâchis...il a beau multiplier comme Tous les autres les sanglots bien sonores, ça n'agit pas sur moi.
Dire que je me demandais ce qu'était devenu Berti qu'on ne voit plus trop dans nos contrées...
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
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