Concert Siri / Kunde / Mariotti- TCE- 23/06/2018
Concert Siri / Kunde / Mariotti- TCE- 23/06/2018
Verdi
Sinfonia extraite des Vespri siciliani
« Ecco l’orrido campo », « Teco io sto... » air et duo extraits d’Un ballo in maschera
Danses extraites de Macbeth
Rossini Ouverture de Guillaume Tell
Verdi « Pur ti riveggo, mia dolce Aida », duo extrait de Aïda
Rossini Danses extraites de Guillaume Tell
Verdi « Pace mio Dio », air extrait de La Forza del destino
« Forse la soglia attinse », air extrait d’Un ballo in maschera
« Ah per sempre mio bell’angelo », duo extrait de La Forza del destino
Maria José Siri, soprano
Gregory Kunde, ténor
Orchestre du Teatro communale de Bologne
Michele Mariotti, dir.
Théâtre des Champs-Elysées, le 23 juin 2018.
Le grand ténor américain Gregory Kunde, né en 1954, fête cette année ses 40 ans de carrière. Francophile et parlant correctement notre langue, la chantant de manière superlative, il a beaucoup été affiché dans notre pays à la fin du XX ième siècle mais presque exclusivement dans le Midi (Nice, Montpellier, Toulouse) où il a triomphé dans des rôles comme Nadir, Des Grieux, Mitridate, Raoul, Hoffmann, Tonio, Julien, Ory…A l’inverse Paris l’a beaucoup négligé même s’il fut programmé salle Favart dans La Dame blanche en 1999 et à Radio France en Benvenuto Cellini quatre ans plus tard (avec des intégrales discographiques à la clé), à Bastille en Tebaldo, l’espace d’un seul soir, puis en Julien, et Avenue Montaigne en 2006 pour Idreno et lors d’un concert d’extraits des Vespri siciliani le 25 mai 2011, aux côtés de Sondra Radvanovsky et de Michele Pertusi, Arrigo étant probablement son plus grand rôle.
Depuis sept ans on n’osait presque plus attendre son retour que la défection de Francesco Meli vient de permettre. Bien sûr à 64 ans, sa voix a perdu sensiblement en chair et en sève, en richesse harmonique aussi et, par intermittence, laisse entrevoir sa trame. Mais l’aigu, s’il n’est pas longtemps tenu, garde sa superbe et la technique toute sa flamboyance. L’ardeur de l’accent, le sens des mots, l’art du phrasé incisif, la science des couleurs et la générosité de l’artiste, toujours humble, impliqué et charismatique, compensent largement un certain manque de plénitude vocale.
A ses côtés la soprano uruguayenne Maria José Siri effectue ce soir ces débuts parisiens où elle s’était perfectionnée, après ses études au Conservatoire de Montevideo, avec l’inoubliable Ileana Cotrubas. Les plus grandes scènes lui confient désormais des rôles majeurs et elle est devenue une habituée de la Scala, de Vienne, de Turin, du Liceo, de Monte-Carlo et des grands festivals italiens. Elle a chanté l’an dernier à Rome aux côtés de Gregory Kunde dans Andrea Chénier, production où il effectuait sa prise de rôle.
Morte de trac en première partie et mal attifée, elle nous revient après l’entracte rassérénée avec une voix large et riche, au medium opulent, une technique solide qui lui permet de bien belles nuances même si, elle aussi, ne tient ses aigus que l’espace d’une fulgurance. Son Pace avait beaucoup de panache et le bis du grand et sublime duo d’amour du Ballo in maschera l’ont vu à son meilleur, livrant tous ses dons dans la bataille.
Dans un programme très bancal dans sa construction, l’orchestre du Comunale de Bologne sous la direction de celui qui fut son directeur musical de 2008 à 20014, le très expert Michele Mariotti, déploie un grand apparat de couleurs et de fougue, un brio un rien clinquant et une rigueur stylistique et technique rarement entendus dans un concert lyrique.
Jérôme Pesqué
Sinfonia extraite des Vespri siciliani
« Ecco l’orrido campo », « Teco io sto... » air et duo extraits d’Un ballo in maschera
Danses extraites de Macbeth
Rossini Ouverture de Guillaume Tell
Verdi « Pur ti riveggo, mia dolce Aida », duo extrait de Aïda
Rossini Danses extraites de Guillaume Tell
Verdi « Pace mio Dio », air extrait de La Forza del destino
« Forse la soglia attinse », air extrait d’Un ballo in maschera
« Ah per sempre mio bell’angelo », duo extrait de La Forza del destino
Maria José Siri, soprano
Gregory Kunde, ténor
Orchestre du Teatro communale de Bologne
Michele Mariotti, dir.
Théâtre des Champs-Elysées, le 23 juin 2018.
Le grand ténor américain Gregory Kunde, né en 1954, fête cette année ses 40 ans de carrière. Francophile et parlant correctement notre langue, la chantant de manière superlative, il a beaucoup été affiché dans notre pays à la fin du XX ième siècle mais presque exclusivement dans le Midi (Nice, Montpellier, Toulouse) où il a triomphé dans des rôles comme Nadir, Des Grieux, Mitridate, Raoul, Hoffmann, Tonio, Julien, Ory…A l’inverse Paris l’a beaucoup négligé même s’il fut programmé salle Favart dans La Dame blanche en 1999 et à Radio France en Benvenuto Cellini quatre ans plus tard (avec des intégrales discographiques à la clé), à Bastille en Tebaldo, l’espace d’un seul soir, puis en Julien, et Avenue Montaigne en 2006 pour Idreno et lors d’un concert d’extraits des Vespri siciliani le 25 mai 2011, aux côtés de Sondra Radvanovsky et de Michele Pertusi, Arrigo étant probablement son plus grand rôle.
Depuis sept ans on n’osait presque plus attendre son retour que la défection de Francesco Meli vient de permettre. Bien sûr à 64 ans, sa voix a perdu sensiblement en chair et en sève, en richesse harmonique aussi et, par intermittence, laisse entrevoir sa trame. Mais l’aigu, s’il n’est pas longtemps tenu, garde sa superbe et la technique toute sa flamboyance. L’ardeur de l’accent, le sens des mots, l’art du phrasé incisif, la science des couleurs et la générosité de l’artiste, toujours humble, impliqué et charismatique, compensent largement un certain manque de plénitude vocale.
A ses côtés la soprano uruguayenne Maria José Siri effectue ce soir ces débuts parisiens où elle s’était perfectionnée, après ses études au Conservatoire de Montevideo, avec l’inoubliable Ileana Cotrubas. Les plus grandes scènes lui confient désormais des rôles majeurs et elle est devenue une habituée de la Scala, de Vienne, de Turin, du Liceo, de Monte-Carlo et des grands festivals italiens. Elle a chanté l’an dernier à Rome aux côtés de Gregory Kunde dans Andrea Chénier, production où il effectuait sa prise de rôle.
Morte de trac en première partie et mal attifée, elle nous revient après l’entracte rassérénée avec une voix large et riche, au medium opulent, une technique solide qui lui permet de bien belles nuances même si, elle aussi, ne tient ses aigus que l’espace d’une fulgurance. Son Pace avait beaucoup de panache et le bis du grand et sublime duo d’amour du Ballo in maschera l’ont vu à son meilleur, livrant tous ses dons dans la bataille.
Dans un programme très bancal dans sa construction, l’orchestre du Comunale de Bologne sous la direction de celui qui fut son directeur musical de 2008 à 20014, le très expert Michele Mariotti, déploie un grand apparat de couleurs et de fougue, un brio un rien clinquant et une rigueur stylistique et technique rarement entendus dans un concert lyrique.
Jérôme Pesqué
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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Re: Concert Siri / Kunde / Mariotti- TCE- 23/06/2018
Pas très excitant.
A moins que tout ne soit pas indiqué.
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- PlacidoCarrerotti
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Re: Concert Siri / Kunde / Mariotti- TCE- 23/06/2018
Pendant ce temps-là, le TCE fait de la pub sur Facebook...
Des pros.
Des pros.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
- HELENE ADAM
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Re: Concert Siri / Kunde / Mariotti- TCE- 23/06/2018
Y'en a qui vont trouver que Méli a beaucoup changé en le voyant arriver sur scènePlacidoCarrerotti a écrit : ↑22 juin 2018, 12:28Pendant ce temps-là, le TCE fait de la pub sur Facebook...
Des pros.
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
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- David-Opera
- Basse
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- Enregistré le : 06 févr. 2004, 00:00
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Re: Concert Siri / Kunde / Mariotti- TCE- 23/06/2018
Il s'agit exclusivement d'airs tirés de la période Grand Opéra de Verdi, avec Le Bal Masqué, La Force du Destin et Aida, et il ne manquerait plus en bis que des extraits de Don Carlos pour couvrir intégralement ces 13 ans de créativité de 1859 à 1871.
http://fomalhaut.over-blog.org/
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
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Re: Concert Siri / Kunde / Mariotti- TCE- 23/06/2018
Si jamais un odbien a une ou deux invitations dont il ne se servira pas demain, j'ai des amis jeunes mélomanes que ça pourrait intéresser, pour qu'ils puissent découvrir Kunde en salle.
Re: Concert Siri / Kunde / Mariotti- TCE- 23/06/2018
1ère partie : 50 min
Entracte : 20 min
2nde partie : 40 min
Entracte : 20 min
2nde partie : 40 min
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Concert Siri / Kunde / Mariotti- TCE- 23/06/2018
alors j'offre une invitation
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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- PlacidoCarrerotti
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Re: Concert Siri / Kunde / Mariotti- TCE- 23/06/2018
Je donne deux places de loge de galerie pour ce soir (premier rang).
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Concert Siri / Kunde / Mariotti- TCE- 23/06/2018
Si ton offre tient toujours, avec plaisir.