Oui et c'est bien ce que Gergiev a fait de mieux.
https://www.amazon.fr/Modest-Moussorgsk ... oussorgsky
Il n'a pas renouvelé ce succès dans l'enregistrement Philips des deux versions
https://www.amazon.fr/Moussorgsky-Boris ... oussorgsky
fomalhaut
Oui et c'est bien ce que Gergiev a fait de mieux.
Oui moi aussi ce que j'aie vu de plus convaincant jusqu'à présent est un mixte 1869+1872 (grosso modo, la version 1872 + St Basile, avec des variantes de l'une et l'autre version çà et là). C'était la version choisie par Mortier pour Madrid et celle qui a rayonné au ROH pendant deux décennies jusqu'à ce qu'ils adoptent l'épure de la version 1869.fomalhaut a écrit : ↑08 juin 2018, 13:42Oui et c'est bien ce que Gergiev a fait de mieux.
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Il n'a pas renouvelé ce succès dans l'enregistrement Philips des deux versions
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En effet 1869 et 1872 ne sont pas les mêmes oeuvres :David-Opera a écrit : ↑08 juin 2018, 10:33Du point de vue d'un metteur en scène de théâtre tel qu'Ivo van Hove qui a monté quasiment toutes les oeuvres de Shakespeare, la première version resserrée sur Boris est beaucoup plus intéressante.
Mais au début du IV, dans la version 1869, les Boyards résument les évènements et la montée de la révolte depuis Kromy. Toute la version de 1869 est vécue du seul point de vue de Boris, alors que la version de 1872, épique, montre la montée de cette rébellion et nous fait quitter le Kremlin, tout en nous racontant une histoire bien différente, car Boris meurt avant la révolte. On comprend d'ailleurs mieux pourquoi Rimsky Korsakov, en 1896, a inversé les deux derniers tableaux afin de rester dans l'axe dramaturgique de la première version.paco a écrit : ↑08 juin 2018, 13:59Dans la version 1872, entre le délire et l'agonie, s'intercale polonais, pendant lequel on a largement le temps de "mûrir" le drame. Ainsi, quand on revoit ensuite Boris dans un piteux état, mentalement on a l'impression qu'une longue période s'est écoulée, cela paraît dramatiquement moins incongru que de le voir agoniser tout de suite après la scène des horloges.
Oui, mais c'est un problème général du genre lyrique, les livrets sont rarement profonds (d'ailleurs le public purement lyrique ne commente que l'interprétation musicale, rarement le détail du texte), et la nature abstraite de la musique, dans toute la richesse de ses multiples dimensions, vient donc compenser la relative pauvreté littéraire.paco a écrit : ↑08 juin 2018, 13:59Par ailleurs, pour qu'un drame recentré sur le personnage principal fonctionne bien, il faut que le texte soit profond. Or, très franchement, ce que dit Boris est d'une platitude digne d'un livret d'opéra français de la deuxième moitié du XIXe siècle (même les livrets de Verdi sont mieux rédigés au niveau de la richesse du texte, c'est dire...).
Ils ont effectivement les rôles les plus étendus, mais le Chtchelkalov de Boris Pinkhasovitch (qui dans cette version intervient deux fois), et le Grigori de Dmitry Golovnin ont eu, pour ma part, un impact aussi fort et émouvant. L'Innocent de Vasily Efimov a également une personnalité particulièrement saisissante, et même l’officier de Maxim Mikhailov a une implacable répartie. Personnellement j'ai été très impressionné par ce spectacle et par l'accueil chaleureux du public pris dans sa globalité.
Une loge à Bastille ? Où ça ? Fais tu allusion aux "galeries" implantées dans les murs ?David-Opera a écrit : ↑08 juin 2018, 17:27Lissner et sa fidèle collaboratrice qui ont suivi le spectacle de bout en bout depuis leur loge.
Van Hove est un des très rares metteurs en scène qui sait exploiter le procédé de la vidéo à bon escient, tout ce que j'ai vu de lui dans ce domaine m'a toujours convaincu (alors qu'avec d'autres je trouve presque toujours le procédé vide de sens).