Ravel/Puccini - L'Heure espagnole/Gianni Schicchi - ONP - 05-06/2018
Re: Ravel/Puccini - L'Heure espagnole/Gianni Schicchi - ONP - 05-06/2018
Samedi 19, il restait effectivement des places. Ce qui a permis des "recasements" vers le bas du second balcon. Public mélangé: beaucoup de jeunes.
Les choix de Laurent Pély nous ont donné un spectacle vivant, drôle (Barbeyrac en rockeur poète est très amusant). Tous les chanteurs sont pris dans un tourbillon. Dans Puccini, les mouvements du groupe des parents sont très bien étudiés en fonction des rebondissements de situation.
L'ensemble des chanteurs est très bon.On ne voit pas de gros défaut, tous se plient au travail d'ensemble.Un seul problème: il m'a semblé que l'orchestre était souvent fort dans l'Heure Espagnole. Il y a beaucoup de parler-chanter et cela couvrait parfois les interventions. Cela ne se retrouvait pas dans Puccini où le style est très différent.Effectivement, l'air de Florence par Grigolo était très beau, de même E. Dreisig dans "babino caro".
Les choix de Laurent Pély nous ont donné un spectacle vivant, drôle (Barbeyrac en rockeur poète est très amusant). Tous les chanteurs sont pris dans un tourbillon. Dans Puccini, les mouvements du groupe des parents sont très bien étudiés en fonction des rebondissements de situation.
L'ensemble des chanteurs est très bon.On ne voit pas de gros défaut, tous se plient au travail d'ensemble.Un seul problème: il m'a semblé que l'orchestre était souvent fort dans l'Heure Espagnole. Il y a beaucoup de parler-chanter et cela couvrait parfois les interventions. Cela ne se retrouvait pas dans Puccini où le style est très différent.Effectivement, l'air de Florence par Grigolo était très beau, de même E. Dreisig dans "babino caro".
- Snobinart
- Basse
- Messages : 2297
- Enregistré le : 29 août 2007, 23:00
- Localisation : Paris 19
- Contact :
Re: Ravel/Puccini - L'Heure espagnole/Gianni Schicchi - ONP - 05-06/2018
Je me suis un rien ennuyé pendant le Schicchi (j'y étais le soir Antoun, apparu en cours de saison). Sinon coup de gueule annuel contre l'orchestre. Vous connaissez des opéras dans le monde où l'orchestre ne s'accorde pas avant le début de la représentation et au retour de l'entracte ? Résultat dans le Puccini hier pas un bois avec un son équivalent et un orchestre faux, en roue-libre. (Mais l'ONP est le meilleur opéra de monde hein )
-
- Baryton
- Messages : 1006
- Enregistré le : 09 mai 2018, 15:40
- Localisation : Lille
Re: Ravel/Puccini - L'Heure espagnole/Gianni Schicchi - ONP - 05-06/2018
"j'y étais le soir Antoun, apparu en cours de saison"
Et comment était Fréderic Antoun? j aime beaucoup de ténor!
Et comment était Fréderic Antoun? j aime beaucoup de ténor!
Re: Ravel/Puccini - L'Heure espagnole/Gianni Schicchi - ONP - 05-06/2018
Tu n'exagères pas un peu ? Très franchement j'ai du mal à croire que l'orchestre ne se soit pas accordé, cela fait partie d'un réflexe de musicien qui n'a même pas besoin d'être protocolé.Snobinart a écrit : ↑23 mai 2018, 07:20Sinon coup de gueule annuel contre l'orchestre. Vous connaissez des opéras dans le monde où l'orchestre ne s'accorde pas avant le début de la représentation et au retour de l'entracte ? Résultat dans le Puccini hier pas un bois avec un son équivalent et un orchestre faux, en roue-libre. (Mais l'ONP est le meilleur opéra de monde hein )
Si tu veux entendre un véritable musée des horreurs côté orchestre, je te recommande celui du ROH dans la nouvelle production actuelle du Lac des Cygnes, le solo de violon notamment vaut un trophée du pire son de crécelle jamais entendu, ça m'a rappelé aussi le supplice chinois de la fourchette que l'on fait crisser sur une assiette...
- Snobinart
- Basse
- Messages : 2297
- Enregistré le : 29 août 2007, 23:00
- Localisation : Paris 19
- Contact :
Re: Ravel/Puccini - L'Heure espagnole/Gianni Schicchi - ONP - 05-06/2018
Je suppose qu'ils s'accordent en coulisse. J'espère qu'ils le font ensemble avec hautbois, violon 1 et la suite. Mais à Paris cela ne se passe jamais devant nous. Et pour de vrai, ce soir là pas un bois sur le même diapason au retour de l'entracte.paco a écrit : ↑25 mai 2018, 09:11Tu n'exagères pas un peu ? Très franchement j'ai du mal à croire que l'orchestre ne se soit pas accordé, cela fait partie d'un réflexe de musicien qui n'a même pas besoin d'être protocolé.Snobinart a écrit : ↑23 mai 2018, 07:20Sinon coup de gueule annuel contre l'orchestre. Vous connaissez des opéras dans le monde où l'orchestre ne s'accorde pas avant le début de la représentation et au retour de l'entracte ? Résultat dans le Puccini hier pas un bois avec un son équivalent et un orchestre faux, en roue-libre. (Mais l'ONP est le meilleur opéra de monde hein )
Si tu veux entendre un véritable musée des horreurs côté orchestre, je te recommande celui du ROH dans la nouvelle production actuelle du Lac des Cygnes, le solo de violon notamment vaut un trophée du pire son de crécelle jamais entendu, ça m'a rappelé aussi le supplice chinois de la fourchette que l'on fait crisser sur une assiette...
Re: Ravel/Puccini - L'Heure espagnole/Gianni Schicchi - ONP - 05-06/2018
Tu peux prendre des places à 35€ et te replacer. Grigolo est exceptionnel.
Le cast français de L'Heure espagnole est très bien aussi. Ballestra est une révélation pour moi (je ne le connaissais pas), je n'ai pas vu Dolié.
Je n'ai pas compris pourquoi Rinuccio chante un hymne à Florence pour convaincre sa famille de recevoir Gianni Schicchi : quel est le rapport ?
Re: Ravel/Puccini - L'Heure espagnole/Gianni Schicchi - ONP - 05-06/2018
Exactement le même cas hier soir.
14 ans après la création de cette production à Garnier, j'avais conservé pas mal de souvenirs de l'Heure espagnole, fort peu de Gianni Schicchi.
Excellente soirée.
Après Cenerentola à Lyon et Benvenuto dans cette même salle, M. Losier confirme en Concepcion qu'elle est superlative dans des répertoires variés. Pour moi la grande révélation de la saison
Quel luxe que Grigolo dans un tel rôle !
Dreisig s'affirme chaque jour davantage
Barbeyrac, méconnaissable, fait un tabac
Et Maxime Pascal se montre excellent aussi.
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
Odb-opéra
Re: Ravel/Puccini - L'Heure espagnole/Gianni Schicchi - ONP - 05-06/2018
J'ai d'ailleurs été surprise de voir le nom de Grigolo dans la distribution : je me suis même demandé quelques instants si j'avais bien lu...
Il reviendra la saison prochaine dans un rôle plus conséquent : Nemorino dans la reprise de l'Elixir d'amour.
Il reviendra la saison prochaine dans un rôle plus conséquent : Nemorino dans la reprise de l'Elixir d'amour.
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)
Re: Ravel/Puccini - L'Heure espagnole/Gianni Schicchi - ONP - 05-06/2018
Tout à fait d'accord (j'y étais ce soir). Bonne entente des chanteurs, et aussi une remarquable direction d'acteurs. Quelques différences ce soir par rapport à la distribution que tu décris : il y avait Carlo Lepore à la place de Rucinski et Thomas Dolié en Ramiro , Ballestra restant dans la distribution du Puccini).HELENE ADAM a écrit : ↑18 mai 2018, 06:48Vas-y !
La brochette de chanteurs est exceptionnelle ! Et c'est très très enjoué mais je crois qu'il ne faut être trop loin de la scène quand même pour en saisir tous les détails qui sont désopilants dans l'Heure Espagnole et, dans Gianni Schicchi, remplis d'un humour du style de son Elisir d'amore d'ailleurs auquel on pense souvent surtout avec la présence de Grigolo.
J'ai été très surprise de découvrir Stanislas de Barbeyrac dans un rôle comique absolument irrésistible en Gonzalve, patt' d'éph' orange, faux poète snob, qui chante aussi bien qu'il joue. Même surprise pour Clémentine Margaine que j'avais surtout vue dans des rôles dramatiques (Carmen et Fidès). Ces deux-là nous donnent un sacré festival (et ce sont deux chanteurs que j'aime beaucoup) mais la totale surprise (je crois que je ne l'avais jamais entendu autrement que l'an dernier en Morales dans Carmen), c'est Jean-Luc Ballestra, incroyablement vrai et sobrement drôle en muletier déménageur, l'un des personnages les plus décalés de ce micro opéra comique. (il campe aussi Marco dans Gianni Schicchi).
Dans Gianni Schicchi aussi, la bonne entente des chanteurs est remarquable même si, incontestablement, Vittorio Grigolo confirme qu'on n'est jamais star par hasard dans ce métier : sa technique, son superbe timbre, ses capacités à colorer son chant et à multiplier les nuances dans un rôle pourtant assez anecdotique est un vrai plaisir des yeux et des oreilles. Il entraine assez facilement les autres, tous talentueux, dans son habituelle frénésie, là parfaitement adéquate et on ne peut que se féliciter de ce choix de l'avoir invité en guest star de luxe en quelque sorte.
Contrairement à ce qui est parfois sa réputation, le ténor italien sait parfaitement se fondre dans la foule des membres de cette famille rapace et trompée, en amoureux innocent et qui sera récompensé. Mais sa Lauretta est formidable aussi. Elle a évidemment le physique du rôle, son jeu est précis, primesautier et délicieux et la voix est désormais très assurée. Cette Elsa Dreisig ne semble nullement impressionnée de partager le rôle glamour avec une superstar Bogoss, et leur entente était parfaite. Artur Ruciński s'en sort très bien dans un truculent Gianni Schicchi, très drôle et assez différent du dernier que j'avais entendu dans ce rôle (Maestri).
En français comme en italien, la diction de nos artistes est d'une précision et d'une élégance de rêve.
Et puis il y a Maxime Pascal et sa palette précise, sa direction nerveuse et efficace et sa manière de faire sonner l'orchestre qui le rend lumineux.
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)
- HELENE ADAM
- Hall of Fame
- Messages : 19899
- Enregistré le : 26 sept. 2014, 18:27
- Localisation : Paris
- Contact :
Re: Ravel/Puccini - L'Heure espagnole/Gianni Schicchi - ONP - 05-06/2018
Comment était Thomas Dolié ? (je crois que ce sont ses débuts à Bastille et le rôle est sympa...Balestra était très bon)
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr