Hector Berlioz
Requiem, op. 5, Grande Messe des Morts
Orchestre Philharmonique de Radio France
Choeur de Radio France
Chœur de la Westdeutscher Rundfunk
Mikko Franck, direction
John Irvin, ténor
Nicolas Fink, chef de choeur
Philharmonie de Paris - vendredi 27 avril 2018.
(rappel : Michael Spyres initialement prévu, est souffrant et remplacé par John Irvin, jeune ténor américain que je n'ai personnellement entendu qu'en retransmission lors du festival de Pesaro de l'été dernier dans le Siège de Corinthe. Il avait également donné avec Michael Spyres et Sergey Romanovsky , un concert "trois ténors" à ce festival.)
Berlioz - Requiem - Franck - Philharmonie de Paris - 27/04/2018
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Berlioz - Requiem - Franck - Philharmonie de Paris - 27/04/2018
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
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Re: Berlioz - Requiem - Franck - Philharmonie de Paris - 27/04/2018
Je ne regrette pas Parsifal...quelle soirée! Encore une excellente disposition acoustique avec des effets incroyables...du grand Berlioz
Choeurs exceptionnels aussi (rarement entendu d'aussi beaux ensembles, harmonies hommes-femmes, nuances émouvantes, prononciation impeccable, grand investissement).
Ténor tout à fait charmant pour sa petite mais intense et très belle intervention.
Orchestre décidément en grande forme sous la baguette d'un Mikko Franck dont on sentait parfois la fatigue quand il s'asseyait pour les mouvements lents mais qui, d'une manière générale insufflait une dynamique d'ensemble qui frôlait l'irréel dans les grands moments.
Et puis ces cuivres installés en fond de parterre, entendus du premier balcon, un effet impossible à décrire, tellement l'émotion est alors intense et inédite.
Choeurs exceptionnels aussi (rarement entendu d'aussi beaux ensembles, harmonies hommes-femmes, nuances émouvantes, prononciation impeccable, grand investissement).
Ténor tout à fait charmant pour sa petite mais intense et très belle intervention.
Orchestre décidément en grande forme sous la baguette d'un Mikko Franck dont on sentait parfois la fatigue quand il s'asseyait pour les mouvements lents mais qui, d'une manière générale insufflait une dynamique d'ensemble qui frôlait l'irréel dans les grands moments.
Et puis ces cuivres installés en fond de parterre, entendus du premier balcon, un effet impossible à décrire, tellement l'émotion est alors intense et inédite.
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Re: Berlioz - Requiem - Franck - Philharmonie de Paris - 27/04/2018
Idem. Le concert de la saison pour moi à la Philharmonie. (Même s'il en reste encore deux mois ).
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Re: Berlioz - Requiem - Franck - Philharmonie de Paris - 27/04/2018
Bien d'accord ! C'est la première fois que je vois cette oeuvre avec un effectif choral aussi important et l'homogénéité ainsi que la force des unissons étaient proprement sidérants. La spatialisation des cuivres était très différente de ce que l'on entend habituellement mais c'était une réussite.
Un bémol quand même pour le soliste car la partie est courte mais difficile à réussir et ça manquait cruellement de nuances extatiques et de demi teintes ( Stuart Burrows, Léopold Simoneau..).
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Re: Berlioz - Requiem - Franck - Philharmonie de Paris - 27/04/2018
Oui j'étais sidérée d'ailleurs quand le son des cuivres est montée depuis l'arrière du parterre vers le premier balcon, s'insinuant apparemment par des fentes ménagées dans le fond de la salle à cet effet. Si quelqu'un a vu de plus près quel dispositif diabolique Franck avait imaginé, je suis preneuse, car cette salle ne cesse de me surprendre par ses possibilités acoustiques quand elles sont bien utilisées.serge1paris a écrit : ↑28 avr. 2018, 09:48Bien d'accord ! C'est la première fois que je vois cette oeuvre avec un effectif choral aussi important et l'homogénéité ainsi que la force des unissons étaient proprement sidérants. La spatialisation des cuivres était très différente de ce que l'on entend habituellement mais c'était une réussite.
Un bémol quand même pour le soliste car la partie est courte mais difficile à réussir et ça manquait cruellement de nuances extatiques et de demi teintes ( Stuart Burrows, Léopold Simoneau..).
Pour le ténor : oui tu as raison, il avait l'air angoissé et a fait fi de toute tentative de nuancer son chant. Mais j'imagine que remplacer un autre ténor à la dernière minute dans une salle aussi impressionnante et une oeuvre aussi globalement maitrisée par ses autres interprètes (les choeurs ), doit être assez paniquant.
NB : Il était placé à droite dans l'orchestre, en hauteur et en arrière, et sa voix passait très bien.
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Re: Berlioz - Requiem - Franck - Philharmonie de Paris - 27/04/2018
C'est très agréable à réécouter tant c'est bien interprété (et correctement capté, France Musique mettant assez haut la barre pour ses propres enregistrements) mais c'est assez loin de l'effet entendu en salle...muriel a écrit : ↑28 avr. 2018, 16:47Sur France musique
https://www.francemusique.fr/emissions/ ... 2018-60698
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Re: Berlioz - Requiem - Franck - Philharmonie de Paris - 27/04/2018
J'étais placé au second balcon en face comme d'hab, et j'entends les choeurs placés en arrière-scène extrêmement bien qui sonnent avec force et clarté.
La voix du ténor en solo placé derrière l'orchestre à gauche sonne plutôt claire.
Effectivement le vaste espace de la philharmonie valorise l'entité sonore de cette œuvre d'une manière spectaculaire avec ses bandas disposées je ne sais de quelle façon.
J'avais entendu ce Requiem une seule fois in vivo au Châtelet autour de 1990 avec le Philhar dirigé par Inbal et un ténor chinois qui a remplacé Alagna, si ma mémoire est bonne.
Même sous la baguette analytique et tranchante du chef israélien l'oeuvre sonnait assez confuse dans l'espace acoustiquement saturé du Châtelet. La musique me semblait mégalo et plutôt vide.
En revanche ce vendredi avec la direction toujours limpide et sans emphase de Franck favorisée par la sonorité de la salle, l'oeuvre me plaît.
Elle mobilise rarement les grands orchestre et choeur en entier sauf dans Dies irae et Lacrymosa, et reste souvent presque intimiste. Loin d'être mégalo l'oeuvre me paraît la réflexion sincère de la vie et de la mort d'un artiste authentiquement romantique.
Ca me tente d'entendre la symphonie des mille de Mahler dans cette salle pour la saison prochaine que j'ai entendue deux fois mais toujours au Châtelet.
La voix du ténor en solo placé derrière l'orchestre à gauche sonne plutôt claire.
Effectivement le vaste espace de la philharmonie valorise l'entité sonore de cette œuvre d'une manière spectaculaire avec ses bandas disposées je ne sais de quelle façon.
J'avais entendu ce Requiem une seule fois in vivo au Châtelet autour de 1990 avec le Philhar dirigé par Inbal et un ténor chinois qui a remplacé Alagna, si ma mémoire est bonne.
Même sous la baguette analytique et tranchante du chef israélien l'oeuvre sonnait assez confuse dans l'espace acoustiquement saturé du Châtelet. La musique me semblait mégalo et plutôt vide.
En revanche ce vendredi avec la direction toujours limpide et sans emphase de Franck favorisée par la sonorité de la salle, l'oeuvre me plaît.
Elle mobilise rarement les grands orchestre et choeur en entier sauf dans Dies irae et Lacrymosa, et reste souvent presque intimiste. Loin d'être mégalo l'oeuvre me paraît la réflexion sincère de la vie et de la mort d'un artiste authentiquement romantique.
Ca me tente d'entendre la symphonie des mille de Mahler dans cette salle pour la saison prochaine que j'ai entendue deux fois mais toujours au Châtelet.