Bernard C a écrit : ↑13 févr. 2018, 18:13
@ À Adal , je renonce à la discussion et à reprendre les nombreux contre sens.
Je n'ai pas mis ce lien pour que des remarques d'un spectacle vu il y a 5 ans soient exhumées et ré actualisées in extenso ( Loïs montre bien qu'en fonction de l'interprète le personnage peut changer profondément )
Mea culpa. Comme EdeB avait déjà fait un renvoi sur son compte-rendu qui inaugurait le fil, et que j'avais explicitement dit que j'avais lu tout le fil, je pensais que ton lien faisait office de réponse.
Bernard C a écrit : ↑13 févr. 2018, 18:13
Juste un mot :
Comme Dieu qui meurt sur la croix comme un larron, tordu, humilié, et qui ne croit plus en Lui
C'est Jésus ( pas "Dieu") qui est crucifié sur le Golgotha.
Jésus ne l'est pas comme le sont les deux brigands.Il "bénéficie d'un régime particulier" qui le singularise radicalement.
Là je devrais dire comme certains : « Mais il y a écrit Ducon sur mon front ?? », non ?
ODB n'est peut-être pas l'endroit pour se prêter à des querelles théologiques, mais enfin, très simplement, le credo du concile de Nicée-Constantinople dit, dans sa traduction française, de manière très explicite : «
Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles ; il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu. Engendré, non pas créé, de même nature que le Père, et par lui tout a été fait. Etc... ». Je ne sais pas de quel obédience tu es, et je n'oblige personne à adhérer ou croire en un canon ou des dogmes (tu peux être arien si tu veux
), mais il me semble quand même que c'est là tout ce qui fait l'immense richesse du christianisme : c'est Dieu lui-même qui s'abaisse jusqu'à crever comme un imposteur sur une croix en bois, s'affaissant, se vidant de son sang, angoissant jusqu'au bout face à la mort. Et les philosophes ont repris cette éternelle formule christologique : « Dieu est mort », Hegel d'abord parce que ça fait chic pour illustrer sa dialectique, et Nietzsche ensuite dans un tout autre sens.
Quand tu dis «
Or c'est un contre sens . La première prieure ne peut pas être dans le sacrifice , précisément pas , elle n'y parvient pas , elle ne donne pas sa souffrance à Dieu . Elle n'est pas crucifiée ,elle n'est pas sur le Golgotha , elle est ratatinée dans la misère humaine . », on peut discuter sur comment la Prieure meurt, mais excuse-moi, il y a là un contre-sens absolu. Jésus-Christ, vrai Dieu né du vrai Dieu, de même nature que le Père, se sacrifie pour les hommes, en rémission des péchés, il ne donne absolument pas sa souffrance au Père/à Lui-même, mais il se ratatine dans la misère humaine pour sauver les hommes (en quelque sorte, peut-être, oui, Madame de Croissy sauve Blanche).
Sinon je n'ai jamais dit que Jésus-Christ n'était pas singularisé au milieu des deux brigands, mais qu'il était condamné à mourir comme un larron (à la place de l'assassin Barrabas, nom qui veut dire en araméen « Fils du Père » ! la foule n'avait pas le choix), par crucifiement, mode d'exécution qui est sans doute le plus dégradant et infamant dans le monde romain.