Offenbach - Les Contes d'Hoffmann - Lacombe/Grinda - Monte-Carlo - 01/2018
Offenbach - Les Contes d'Hoffmann - Lacombe/Grinda - Monte-Carlo - 01/2018
Les contes d'Hoffmann
Opéra en cinq actes par Jules Barbier
tiré de la drame de Jules Barbier et Michel Carré
Musique de Jacques Offenbach
Chef d'orchestre : Jacques Lacombe
Metteur en scène : Jean-Louis Grinda
Décors : Laurent Castaingt
Costumes : David Belugou
Lumières : Laurent Castaingt
Chef de choeur : Stefano Visconti
~
Hoffmann : Juan Diego Flórez
Les 4 Héroïnes : Olga Peretyatko-Mariotti
Les 4 Diables : Nicolas Courjal
Nicklausse : Sophie Marilley
Les 4 Valets : Rodolphe Briand
Nathanaël : Marc Larcher
Hermann/ Schlemil : Yuri Kissin
Luther : Antoine Garcin
Spalanzani : Reinaldo Macias
Crespel : Paata Burchuladze
La Mère d'Antonia : Christine Solhosse
Prises de rôles très réussies pour les trois principaux protagonistes de ces Contes d'Hoffmann monégasques dans la sublime et acoustiquement favorable salle Garnier (sans laquelle cette production ne serait peut-être pas possible).
Faisant fi des sceptiques (assez bien représentés sur ce forum visiblement), Juan Diego Flórez continue à tracer sa route, dans les pas de son modèle, Alfredo Kraus. Son Hoffmann sait à la fois être élégiaque et viril (dans l'acte de Venise notamment) et la diction française est comme d'habitude admirable. Notons que comme l'an dernier à Berlin pour les Huguenots, le ténor péruvien semble avoir appris ce rôle (exigeant s'il en est) pour seulement 4 représentations (pas de reprise a priori prévue dans son agenda à court / moyen terme).
Faisant elle aussi fi des sceptiques, la belle Olga relève avec brio le défi des 4 rôles: mutine et nymphomane en Olympia, tragique en Antonia et manipulatrice et perverse en Giulietta, il lui restera à perfectionner son articulation (des consonnes notamment) si elle souhaite persévérer dans le répertoire français (après une Leïla encourageante qu'elle doit reprendre au printemps à Berlin, à quand une Lakmé ?).
On pressentait en revanche un grand succès pour Nicolas Courjal dans les 4 diables. L'attente n'est pas déçue: avec sa barbe bien taillée et son élégant costume, la basse française semble très à l'aise sur scène; la voix est noire et puissante (peut-être même trop pour la salle Garnier). Même si le public monégasque n'est pas le plus extraverti (ni averti tout court), il se taille logiquement un succès mérité aux saluts.
Les choses se gâtent un peu pour les seconds rôles où il y a clairement à boire et à manger. Autant Rodolphe Briand est presque luxueux en Frantz, autant le Crespel de Paata Burchuladze semble usé jusqu'à la corde. Quant au Nicklausse de Sophie Marilley, on en viendrait presque à remercier Jacques Lacombe d'avoir expurgé la partition de presque tous ses airs: le magnifique "Vois sous l'archet frémissant" dans l'acte d'Antonia passe ainsi à la trappe ainsi que, m'a-t-il semblé, "Une poupée aux yeux d'émail" dans l'acte d'Olympia.
La mise en scène de Grinda n'est pas aussi fouillée et inventive que celle de Carsen à Bastille mais l'ensemble marche plutôt bien. Les jeux d'ombre et de lumière sont bien vus (malgré leur côté répétitif), de même que la mise en abyme de la salle Garnier.
La direction de Lacombe est juste et attentive (même si les puristes vont hurler aux coupes !) alors que les choeurs semblent à plusieurs reprises un peu pâteux.
Diffusion sur Mezzo TV le 31/01 - à vos postes !
R.
Opéra en cinq actes par Jules Barbier
tiré de la drame de Jules Barbier et Michel Carré
Musique de Jacques Offenbach
Chef d'orchestre : Jacques Lacombe
Metteur en scène : Jean-Louis Grinda
Décors : Laurent Castaingt
Costumes : David Belugou
Lumières : Laurent Castaingt
Chef de choeur : Stefano Visconti
~
Hoffmann : Juan Diego Flórez
Les 4 Héroïnes : Olga Peretyatko-Mariotti
Les 4 Diables : Nicolas Courjal
Nicklausse : Sophie Marilley
Les 4 Valets : Rodolphe Briand
Nathanaël : Marc Larcher
Hermann/ Schlemil : Yuri Kissin
Luther : Antoine Garcin
Spalanzani : Reinaldo Macias
Crespel : Paata Burchuladze
La Mère d'Antonia : Christine Solhosse
Prises de rôles très réussies pour les trois principaux protagonistes de ces Contes d'Hoffmann monégasques dans la sublime et acoustiquement favorable salle Garnier (sans laquelle cette production ne serait peut-être pas possible).
Faisant fi des sceptiques (assez bien représentés sur ce forum visiblement), Juan Diego Flórez continue à tracer sa route, dans les pas de son modèle, Alfredo Kraus. Son Hoffmann sait à la fois être élégiaque et viril (dans l'acte de Venise notamment) et la diction française est comme d'habitude admirable. Notons que comme l'an dernier à Berlin pour les Huguenots, le ténor péruvien semble avoir appris ce rôle (exigeant s'il en est) pour seulement 4 représentations (pas de reprise a priori prévue dans son agenda à court / moyen terme).
Faisant elle aussi fi des sceptiques, la belle Olga relève avec brio le défi des 4 rôles: mutine et nymphomane en Olympia, tragique en Antonia et manipulatrice et perverse en Giulietta, il lui restera à perfectionner son articulation (des consonnes notamment) si elle souhaite persévérer dans le répertoire français (après une Leïla encourageante qu'elle doit reprendre au printemps à Berlin, à quand une Lakmé ?).
On pressentait en revanche un grand succès pour Nicolas Courjal dans les 4 diables. L'attente n'est pas déçue: avec sa barbe bien taillée et son élégant costume, la basse française semble très à l'aise sur scène; la voix est noire et puissante (peut-être même trop pour la salle Garnier). Même si le public monégasque n'est pas le plus extraverti (ni averti tout court), il se taille logiquement un succès mérité aux saluts.
Les choses se gâtent un peu pour les seconds rôles où il y a clairement à boire et à manger. Autant Rodolphe Briand est presque luxueux en Frantz, autant le Crespel de Paata Burchuladze semble usé jusqu'à la corde. Quant au Nicklausse de Sophie Marilley, on en viendrait presque à remercier Jacques Lacombe d'avoir expurgé la partition de presque tous ses airs: le magnifique "Vois sous l'archet frémissant" dans l'acte d'Antonia passe ainsi à la trappe ainsi que, m'a-t-il semblé, "Une poupée aux yeux d'émail" dans l'acte d'Olympia.
La mise en scène de Grinda n'est pas aussi fouillée et inventive que celle de Carsen à Bastille mais l'ensemble marche plutôt bien. Les jeux d'ombre et de lumière sont bien vus (malgré leur côté répétitif), de même que la mise en abyme de la salle Garnier.
La direction de Lacombe est juste et attentive (même si les puristes vont hurler aux coupes !) alors que les choeurs semblent à plusieurs reprises un peu pâteux.
Diffusion sur Mezzo TV le 31/01 - à vos postes !
R.
"Qu'on parle de vous, c'est affreux. Mais il y a pire : c'est qu'on n'en parle pas !" Oscar Wilde
- MariaStuarda
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Re: Offenbach - Les Contes d'Hoffmann - Lacombe/Grinda - Monte-Carlo - 25/01/2018
Tu vois, j'ai raison quand je dis "de toute façon etc...."
Tu n'as rien entendu mais ta conviction est ancrée.
Bernard
Merci à Remigio pour son CR
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Offenbach - Les Contes d'Hoffmann - Lacombe/Grinda - Monte-Carlo - 25/01/2018
Moi aussi, pour JDF et Peretyatko. Je regarderai la retransmission de mezzo pour me faire une idée.
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)
Re: Offenbach - Les Contes d'Hoffmann - Lacombe/Grinda - Monte-Carlo - 25/01/2018
Merci pour le CR ! Cela fait très envie et j'aurais tellement aimé entendre les 4 rôles du méchant par Nicolas Courjal, à mon avis le plus qualifié aujourd'hui pour ce rôle sur le plan international.
- MariaStuarda
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Re: Offenbach - Les Contes d'Hoffmann - Lacombe/Grinda - Monte-Carlo - 25/01/2018
Je suis d'accord.
L'as tu entendu toi ?
Bref !
Je te laisse à ton extase prévisible. je n'étais rentré que pour faire un trait d'humour suite à l'allusion de Remiggio sur les sceptiques.
je n'ai aucun intérêt pour cette aventure.
Donc discute plutôt avec ceux qui aiment.
Bonne nuit.
Re: Offenbach - Les Contes d'Hoffmann - Lacombe/Grinda - Monte-Carlo - 25/01/2018
Une fois encore je ne comprends pas bien le débat qui anime ce fil. Il est évident que JDF n'est pas fait pour défendre ce rôle dans une très grande salle, mais il s'impose je crois une réflexion sur ce rôle et la pertinence de le donner dans une très grande salle. J'avais un immense doute quant à l'adequation des moyens de Jdf avec ceux de Werther. C'était faire fi des ressources musicales de Jdf. Il en va de même je pense pour les Contes, en adéquation avec l'acoustisque de Monte Carlo. Jdf n'est pas fou, tout est pesé, sous-pesé (ce qui pour certain sans doute peut-être un défaut). Pas pour moi, si le risque est calculé, c'est que l'émotion doit pouvoir s'y mêler.
Re: Offenbach - Les Contes d'Hoffmann - Lacombe/Grinda - Monte-Carlo - 25/01/2018
Il n'est peut-être pas fou, mais il n'était pas prêt. Il utilisait un prompteur car il n'a pas eu le temps de bien apprendre son rôle.
- Christopher
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Re: Offenbach - Les Contes d'Hoffmann - Lacombe/Grinda - Monte-Carlo - 01/2018
Comment peut on affirmer que JDF utlisait un prompteur et où ca ? A zurich ou a Monaco? Je l'ai vu jeudi soir aucun indice de prompteur il connaissait très bien son rôle. Mais sa voix n'était pas très puissante c'est la seule chose qui m'a gênée.
- MariaStuarda
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Re: Offenbach - Les Contes d'Hoffmann - Lacombe/Grinda - Monte-Carlo - 25/01/2018
Je ne lance aucun débat en ce qui me concerne (ce débat a déjà eu lieu). J'ai juste fait un trait d'humour.srourours a écrit : ↑27 janv. 2018, 00:50Une fois encore je ne comprends pas bien le débat qui anime ce fil. Il est évident que JDF n'est pas fait pour défendre ce rôle dans une très grande salle, mais il s'impose je crois une réflexion sur ce rôle et la pertinence de le donner dans une très grande salle. J'avais un immense doute quant à l'adequation des moyens de Jdf avec ceux de Werther. C'était faire fi des ressources musicales de Jdf. Il en va de même je pense pour les Contes, en adéquation avec l'acoustisque de Monte Carlo. Jdf n'est pas fou, tout est pesé, sous-pesé (ce qui pour certain sans doute peut-être un défaut). Pas pour moi, si le risque est calculé, c'est que l'émotion doit pouvoir s'y mêler.
Je garde mes sentiments pour moi et je sors de ce fil.