Et je persévère !!!
Offenbach - Les Contes d'Hoffmann - Lacombe/Grinda - Monte-Carlo - 01/2018
- MariaStuarda
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Re: Offenbach - Les Contes d'Hoffmann - Lacombe/Grinda - Monte-Carlo - 01/2018
Oui enfin en culottes courtes tu fais tout de même très petit..
Bernard
Cette discussion est ridicule.
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
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Re: Offenbach - Les Contes d'Hoffmann - Lacombe/Grinda - Monte-Carlo - 01/2018
Rapidement avant d'y revenir plus longuement, je crois que je rejoins par bien des aspects le premier CR fait (depuis la salle) par Remigio2 en début de fil.
Je me suis contentée de la retransmission (soignée et bien filmée), donc je réserve tout jugement sur ce qu'on entendait vraiment en salle, mais la retransmission permet quand même de se faire une idée des relations et comparaisons entre les voix...
D'une part j'ai bien aimé la direction assez subtile de Jacques Lacombe (le son de l'orchestre étant un peu réduit, m'a-t-il semblé, pour la retransmission) et l'interprétation, certes plus légère et divertissante que tragique, de ces contes qui épousait particulièrement bien une mise en scène plutôt belle et adéquate de Grinda (atmosphère un peu style David Lynch) avec un jeu de lumière esthétiquement très beau.
Petite scène, petite salle, petit théâtre, ambiance "mini", je crois que si on entre dans le jeu, on oublie très vite ce format un peu réduit qui ne retire rien ni à un formidable jeu d'acteurs de tous les protagonistes, ni à une harmonie générale de leurs voix, même si j'ai, de ce point de vue quelques réserves.
Ce que fait JDF est vraiment très beau et très léger tout à la fois. Je le préfère nettement en Hoffmann qu'en Werther, ce dernier rôle ne souffrant pas AMHA, d'être supporté par une voix trop légère.
Son Hoffman est parfois frustrant (surtout dans les moments tragiques quand le médium est vraiment trop pauvre en harmoniques) mais il est souvent bluffant notamment dans les aigus lumineux qu'il balance comme personne, et bien mieux,il faut le dire, que la plupart des ténors lyriques plus traditionnels, entendus récemment en Hoffmann (dans l'ordre sur un an : Vargas à Bastille, Grigolo -le meilleur des 4- à Londres, Spyres à Munich).
J'y reviendrai car son choix est discutable mais j'avoue avoir été plutôt séduite.
La belle Olga est plus crédible dans les deux rôles extrêmes d'Olympia (elle est même irrésistible en poupée nymphomane) et de Giuletta qu'en Antonia mais d'une manière générale, elle défend bien ses "quatre" rôles, et si sa voix couvre souvent celle de JDF dans leur duos avec orchestre ou dans les ensemble, ils sont quand même globalement assortis sans aucun problème.
Nicolas Courjal est tout simplement remarquable (et pour le coup largement supérieur à Thomas Hampson entendu à Londres).
La suite plus tard.
Ne ratez pas cette rediffusion, c'est presque une curiosité, des "contes d'Hoffmann" d'une toute autre eau que la performance excellente Grigolo/Lindsey/Yoncheva/Hampson de Londres qui a donné lieu à un DVD, mais qui comporte néanmoins sa part de charme.
Je me suis contentée de la retransmission (soignée et bien filmée), donc je réserve tout jugement sur ce qu'on entendait vraiment en salle, mais la retransmission permet quand même de se faire une idée des relations et comparaisons entre les voix...
D'une part j'ai bien aimé la direction assez subtile de Jacques Lacombe (le son de l'orchestre étant un peu réduit, m'a-t-il semblé, pour la retransmission) et l'interprétation, certes plus légère et divertissante que tragique, de ces contes qui épousait particulièrement bien une mise en scène plutôt belle et adéquate de Grinda (atmosphère un peu style David Lynch) avec un jeu de lumière esthétiquement très beau.
Petite scène, petite salle, petit théâtre, ambiance "mini", je crois que si on entre dans le jeu, on oublie très vite ce format un peu réduit qui ne retire rien ni à un formidable jeu d'acteurs de tous les protagonistes, ni à une harmonie générale de leurs voix, même si j'ai, de ce point de vue quelques réserves.
Ce que fait JDF est vraiment très beau et très léger tout à la fois. Je le préfère nettement en Hoffmann qu'en Werther, ce dernier rôle ne souffrant pas AMHA, d'être supporté par une voix trop légère.
Son Hoffman est parfois frustrant (surtout dans les moments tragiques quand le médium est vraiment trop pauvre en harmoniques) mais il est souvent bluffant notamment dans les aigus lumineux qu'il balance comme personne, et bien mieux,il faut le dire, que la plupart des ténors lyriques plus traditionnels, entendus récemment en Hoffmann (dans l'ordre sur un an : Vargas à Bastille, Grigolo -le meilleur des 4- à Londres, Spyres à Munich).
J'y reviendrai car son choix est discutable mais j'avoue avoir été plutôt séduite.
La belle Olga est plus crédible dans les deux rôles extrêmes d'Olympia (elle est même irrésistible en poupée nymphomane) et de Giuletta qu'en Antonia mais d'une manière générale, elle défend bien ses "quatre" rôles, et si sa voix couvre souvent celle de JDF dans leur duos avec orchestre ou dans les ensemble, ils sont quand même globalement assortis sans aucun problème.
Nicolas Courjal est tout simplement remarquable (et pour le coup largement supérieur à Thomas Hampson entendu à Londres).
La suite plus tard.
Ne ratez pas cette rediffusion, c'est presque une curiosité, des "contes d'Hoffmann" d'une toute autre eau que la performance excellente Grigolo/Lindsey/Yoncheva/Hampson de Londres qui a donné lieu à un DVD, mais qui comporte néanmoins sa part de charme.
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
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Re: Offenbach - Les Contes d'Hoffmann - Lacombe/Grinda - Monte-Carlo - 01/2018
oui !
JK mesure 1m82 et pèse 84 kilos selon sa fiche de prisonnier publiée dans le programme de Fidelio (Garnier, nov 2008)
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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Re: Offenbach - Les Contes d'Hoffmann - Lacombe/Grinda - Monte-Carlo - 01/2018
Après avoir vu et entendu (et revu et réentendu) la retransmission de ces Contes monégasques, je partage les commentaires de remigio2 et de Hélène Adam. C'était pas mal du tout et même très bien.
Quelques mots pour saluer la performance de Nicolas Courjal : j'avais une excellente image de cet artiste mais je ne l'attendais pas à ce niveau.
fomalhaut
Quelques mots pour saluer la performance de Nicolas Courjal : j'avais une excellente image de cet artiste mais je ne l'attendais pas à ce niveau.
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Re: Offenbach - Les Contes d'Hoffmann - Lacombe/Grinda - Monte-Carlo - 01/2018
C'est sûr que ce n'est pas avec ce qu'on lui fait chanter à l'ONP qu'on pourra se faire une idée de son potentiel réel. ...
Re: Offenbach - Les Contes d'Hoffmann - Lacombe/Grinda - Monte-Carlo - 01/2018
Étonnant tout ce qui se dit ici. J'ai regardé la retransmission aussi, et j'ai été plutôt déçu musicalement. Florez très classe, de beaux aigus et un français très clair, mais on voit bien que cette production était taillée pour lui et lui permettre de donner l'illusion que c'est un vrai Hoffmann. De nombreuses coupures, un médium grave confidentiel, il touche à ses limites.
Peretyatko je ne supporte pas, clairement elle fait une carrière basée sur ses acquis, une jolie voix, un beau timbre et un physique agréable, mais pour le reste... Le suraigu est difficile, le style moyen, personne n'a lui a jamais appris à faire un trille, l'intonation pas toujours très bonne...
Courjal a des vraies qualités mais je suis très peu fan des basses avec un timbre aussi clair, surtout pour jouer les diables. Au passage, on critique qu'il ne chante pas à l'ONP mais sans fa dièse dans Scintille diamant c'est pas étonnant.
Enfin un chef d'orchestre extrêmement moyen, énormément de problèmes de cohésion, pas un chœur ensemble avec des tempi bizarres.
Bref rien d'inoubliable.
Peretyatko je ne supporte pas, clairement elle fait une carrière basée sur ses acquis, une jolie voix, un beau timbre et un physique agréable, mais pour le reste... Le suraigu est difficile, le style moyen, personne n'a lui a jamais appris à faire un trille, l'intonation pas toujours très bonne...
Courjal a des vraies qualités mais je suis très peu fan des basses avec un timbre aussi clair, surtout pour jouer les diables. Au passage, on critique qu'il ne chante pas à l'ONP mais sans fa dièse dans Scintille diamant c'est pas étonnant.
Enfin un chef d'orchestre extrêmement moyen, énormément de problèmes de cohésion, pas un chœur ensemble avec des tempi bizarres.
Bref rien d'inoubliable.
- MariaStuarda
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Re: Offenbach - Les Contes d'Hoffmann - Lacombe/Grinda - Monte-Carlo - 01/2018
Tu n’as pas lu mon (bref) commentaire alors.Igguk a écrit : ↑03 févr. 2018, 13:45Étonnant tout ce qui se dit ici. J'ai regardé la retransmission aussi, et j'ai été plutôt déçu musicalement. Florez très classe, de beaux aigus et un français très clair, mais on voit bien que cette production était taillée pour lui et lui permettre de donner l'illusion que c'est un vrai Hoffmann. De nombreuses coupures, un médium grave confidentiel, il touche à ses limites.
Peretyatko je ne supporte pas, clairement elle fait une carrière basée sur ses acquis, une jolie voix, un beau timbre et un physique agréable, mais pour le reste... Le suraigu est difficile, le style moyen, personne n'a lui a jamais appris à faire un trille, l'intonation pas toujours très bonne...
Courjal a des vraies qualités mais je suis très peu fan des basses avec un timbre aussi clair, surtout pour jouer les diables. Au passage, on critique qu'il ne chante pas à l'ONP mais sans fa dièse dans Scintille diamant c'est pas étonnant.
Enfin un chef d'orchestre extrêmement moyen, énormément de problèmes de cohésion, pas un chœur ensemble avec des tempi bizarres.
Bref rien d'inoubliable.
Je suis d’accord avec toi et sur la totalité de ton post.
Re: Offenbach - Les Contes d'Hoffmann - Lacombe/Grinda - Monte-Carlo - 01/2018
Oui, enfin ce fa dièze (optionnel dans la partition) est très anecdotique pour ce quadruple rôle et il ne constitue vraiment pas l'essentiel (d'autant que par ailleurs cet air n'était pas prévu initialement pour la partition des Contes d'Hoffmann). Pour le reste, Courjal livre une prestation remarquable de style, d'élégance du phrasé, de maîtrise du souffle, de présence scénique, de variété des nuances, d'homogénéité sur tous les registres.
La seule "faiblesse" que l'on peut concéder, c'est, comme tu le soulignes, la clarté du timbre qui sonne très peu basse et surprend pour un rôle de "diable", mais une fois que l'on accepte cette couleur - très en harmonie avec la voix claire de Florez, ce qui confère une cohérence globale à cette distribution plus "opéra comique" que grand opéra fantastique -, on a là une véritable leçon de chant français.
Pour le 350e anniversaire de l'Académie Nationale de Musique et de Danse, Courjal aurait été le parfait représentant du style français et il aurait eu toute sa place dans cette saison-célébration !
Re: Offenbach - Les Contes d'Hoffmann - Lacombe/Grinda - Monte-Carlo - 01/2018
Sans ce fa dièse justement, tout l'air perd de son intérêt. Terminer un air sur la tierce plutôt que sur la tonique symbolise magnifiquement le scintillement du diamant et son aura magique et peu commune.
Désolé MariaStuarda, je n'ai pas fait attention
Désolé MariaStuarda, je n'ai pas fait attention