Je l’ai vu chanter Lear l’été dernier et je l’avais trouvé très schweppes.
Puccini - Tosca - Ettinger/Kent- ROH - 01-02/2018
- Hiero von Stierkopf
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Re: Puccini- Tosca- Kent/Ettinger- ROH 01-02/2018
Comment ça, merde alors ?! But alors you are French !
Re: Puccini- Tosca- Kent/Ettinger- ROH 01-02/2018
Oh oui, là-dessus il n'y a pas photoHELENE ADAM a écrit : ↑20 janv. 2018, 11:33L'alternative au ROH dans cette série c'est Marco Vratogna,
A tout prendre, même en forme moyenne Finley aurait ma préférence...Non ?
Re: Puccini- Tosca- Kent/Ettinger- ROH 01-02/2018
J'ai assisté à cette Tosca mercredi 31, avec Pieczonka, donc.
Globalement emballé par une belle soirée, comme paco. Adrianne Pieczonka livre une interprétation solide et toute en finesse de l'héroïne. La fatigue s'est tout de même fait sentir au troisième acte avec un ou deux aigus incertains. L'actrice est convaincante, bonne diseuse comme ses partenaires. Je pense malgré tout que Puccini n'est pas le compositeur idéal pour sa voix. Ses interprétations de Wagner et de Strauss sont clairement un cran au-dessus de ce qu'elle a donné.
Malgré les réserves émises au sujet d'Angela Gheorghiu, je me demande si je n'aurais pas préféré l'entendre elle, qui me semble demeurer une des meilleures interprètes de Puccini et notamment de Tosca actuellement, la beauté de son timbre et son tempérament se mariant parfaitement au rôle. Pieczonka n'a hélas pas son charme et son élégance si séduisants mais nous a tout de même livré de beaux aigus filés à la fin de son "Vissi d'arte".
Je ne m'étendrai pas trop sur Joseph Calleja, plutôt d'accord avec paco sur ce point. Son "E lucevan le stelle" était effectivement un beau moment, tout en nuances.
En revanche, je reviens volontiers sur le Scarpia de Gerald Finley que j'ai trouvé très convaincant. Le timbre est toujours aussi riche, je n'ai que très peu senti des traces d'usure ou de fatigue au deuxième acte. Etant un artiste à la grande expérience, il masque admirablement ses menus problèmes dans l'aigu grâce à une excellente technique. La fréquentation d'un répertoire moins lourd et également beaucoup de mélodies n'y sont sans doute pas étrangers. S'il avait écumé les scènes en ne chantant que Verdi, Puccini, Wagner et Strauss, pas sûr qu'il aurait été en aussi bonne forme (mais Domingo me contredira sûrement...). Présence scénique évidente, sans doute l'interprète le plus à sa place dans cette production. Certes, le charisme et la puissance ne sont pas ceux de Terfel, mais c'est tout de même plus que bien !
Si fatigue ou usure l'on doit trouver, c'est davantage parmi les seconds rôles qu'on en trouvera. C'est ce que j'ai senti en tous cas chez l'Angelotti pourtant jeune de Simon Shibambu. La voix est trémulante et très assombrie, le jeu très appuyé. Le sacristain de Jeremy White, en bon pillier de la maison, est délicieusement truculant.
La direction d'acteurs est d'ailleurs de manière générale un des points forts de la production. On sait tout le soin accordé par l'école britannique à cette dimension, et l'on s'en réjouit. En revanche, la mise en scène ne m'a pas convaincu. On a l'impression que Jonathan Kent a surtout voulu jouer la carte de la commodité et du côté pratique pour les interprètes pour créer de l'effet. Esthétiquement, c'est très discutable (on est loin de Zeffirelli ou même de McVicar). J'avais presque l'impression d'assister à une énième reprise de The Phantom of the Opera dans le West End plutôt que Tosca. Je pense que ce genre de productions ferait sourire voire hurler certains, donnée à Paris. D'ailleurs, certains musiciens et figurants discutant à la sortie, reconnaissaient que ce spectacle commençait à devenir un peu ringard...
Pas grand-chose à dire de Dan Ettinger, égal à lui-même dans Puccini, alternant entre de beaux effets dramatiques notamment dans les finals et des passages plus quelconques. Ce chef n'est pas mauvais, mais j'ai du mal à comprendre l'admiration qu'il suscite chez certains...
P.S. pour micaela: A l'entrée des artistes, devant la loge du concierge, trône une photo encadrée de Dmitri Hvorostovsky.
Globalement emballé par une belle soirée, comme paco. Adrianne Pieczonka livre une interprétation solide et toute en finesse de l'héroïne. La fatigue s'est tout de même fait sentir au troisième acte avec un ou deux aigus incertains. L'actrice est convaincante, bonne diseuse comme ses partenaires. Je pense malgré tout que Puccini n'est pas le compositeur idéal pour sa voix. Ses interprétations de Wagner et de Strauss sont clairement un cran au-dessus de ce qu'elle a donné.
Malgré les réserves émises au sujet d'Angela Gheorghiu, je me demande si je n'aurais pas préféré l'entendre elle, qui me semble demeurer une des meilleures interprètes de Puccini et notamment de Tosca actuellement, la beauté de son timbre et son tempérament se mariant parfaitement au rôle. Pieczonka n'a hélas pas son charme et son élégance si séduisants mais nous a tout de même livré de beaux aigus filés à la fin de son "Vissi d'arte".
Je ne m'étendrai pas trop sur Joseph Calleja, plutôt d'accord avec paco sur ce point. Son "E lucevan le stelle" était effectivement un beau moment, tout en nuances.
En revanche, je reviens volontiers sur le Scarpia de Gerald Finley que j'ai trouvé très convaincant. Le timbre est toujours aussi riche, je n'ai que très peu senti des traces d'usure ou de fatigue au deuxième acte. Etant un artiste à la grande expérience, il masque admirablement ses menus problèmes dans l'aigu grâce à une excellente technique. La fréquentation d'un répertoire moins lourd et également beaucoup de mélodies n'y sont sans doute pas étrangers. S'il avait écumé les scènes en ne chantant que Verdi, Puccini, Wagner et Strauss, pas sûr qu'il aurait été en aussi bonne forme (mais Domingo me contredira sûrement...). Présence scénique évidente, sans doute l'interprète le plus à sa place dans cette production. Certes, le charisme et la puissance ne sont pas ceux de Terfel, mais c'est tout de même plus que bien !
Si fatigue ou usure l'on doit trouver, c'est davantage parmi les seconds rôles qu'on en trouvera. C'est ce que j'ai senti en tous cas chez l'Angelotti pourtant jeune de Simon Shibambu. La voix est trémulante et très assombrie, le jeu très appuyé. Le sacristain de Jeremy White, en bon pillier de la maison, est délicieusement truculant.
La direction d'acteurs est d'ailleurs de manière générale un des points forts de la production. On sait tout le soin accordé par l'école britannique à cette dimension, et l'on s'en réjouit. En revanche, la mise en scène ne m'a pas convaincu. On a l'impression que Jonathan Kent a surtout voulu jouer la carte de la commodité et du côté pratique pour les interprètes pour créer de l'effet. Esthétiquement, c'est très discutable (on est loin de Zeffirelli ou même de McVicar). J'avais presque l'impression d'assister à une énième reprise de The Phantom of the Opera dans le West End plutôt que Tosca. Je pense que ce genre de productions ferait sourire voire hurler certains, donnée à Paris. D'ailleurs, certains musiciens et figurants discutant à la sortie, reconnaissaient que ce spectacle commençait à devenir un peu ringard...
Pas grand-chose à dire de Dan Ettinger, égal à lui-même dans Puccini, alternant entre de beaux effets dramatiques notamment dans les finals et des passages plus quelconques. Ce chef n'est pas mauvais, mais j'ai du mal à comprendre l'admiration qu'il suscite chez certains...
P.S. pour micaela: A l'entrée des artistes, devant la loge du concierge, trône une photo encadrée de Dmitri Hvorostovsky.
Re: Puccini- Tosca- Kent/Ettinger- ROH 01-02/2018
Meri du détail. Bel hommage à un artiste si souvent présent au ROH .
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)
Re: Puccini- Tosca- Kent/Ettinger- ROH 01-02/2018
Je partage ton opinion Eghiste sur Ettinger, moi aussi , je ne comprends pas l'admiration de certains pour ce chef qui tire souvent la couverture à lui, en ne respectant pas toujours la partition , je l'ai vu récemment dans Traviata à la Bastille, des ralentis souvent et accelerrandi non justifiés.
- Snobinart
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Re: Puccini- Tosca- Kent/Ettinger- ROH 01-02/2018
Je ne crois pas que qui ce soit ici soit un admirateur d'Ettinger. Certains, dont je fais partie, ont noté qu'il y a de l'idée et que c'est souvent solide (même si inégal) et que vu le nombre d'engagements qu'il a à l'ONP, il est surement dans les starting pour succéder à You Know Who
(bon en fait Jordan c'est pas Voldemort, ce serait plutot Draco Malfoy mais bon...)
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Re: Puccini- Tosca- Kent/Ettinger- ROH 01-02/2018
Ettinger est inégal. Puccini est incontestablement l'univers où il est le plus à l'aise, mais là aussi il peut être soit carrément excellent (La Bohême et sa première Tosca au ROH), soit surprenant et il faut un temps d'accoutumance à son approche mais au final c'est excellent (sa Turandot au ROH, très sombre, dense, prise "adagio" d'un bout à l'autre), soit franchement à côté de la plaque (sa Tosca actuelle).
Re: Puccini- Tosca- Kent/Ettinger- ROH 01-02/2018
Honnêtement, je pense que l'ONP mérite mieux qu'Ettinger comme directeur musical ! La seule fois où il m'a convaincu c'est pour ses Noces de Figaro à Salzbourg avec le philharmonique de Vienne pour qui cette œuvre n'a plus de secrets. Ce qu'on dit de lui, je pourrais en dire autant de Drago Malfoy...
- Snobinart
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Re: Puccini- Tosca- Kent/Ettinger- ROH 01-02/2018
By the way, j'adore ton avatar, on dirait un prof véreux de HogwartEgisthe a écrit : ↑03 févr. 2018, 11:19Honnêtement, je pense que l'ONP mérite mieux qu'Ettinger comme directeur musical ! La seule fois où il m'a convaincu c'est pour ses Noces de Figaro à Salzbourg avec le philharmonique de Vienne pour qui cette œuvre n'a plus de secrets. Ce qu'on dit de lui, je pourrais en dire autant de Drago Malfoy...