Richard Wagner (1813 - 1883)
Lohengrin (1850)
Musikalische Leitung Axel Kober
Inszenierung Kasper Holten
Bühne, Kostüme Steffen Aarfing
Licht Jesper Kongshaug
Chöre Jeremy Bines
Heinrich der Vogler Ain Anger
Lohengrin Klaus Florian Vogt
Elsa von Brabant Anja Harteros
Friedrich von Telramund Simon Neal
Ortrud Petra Lang
Der Heerrufer des Königs Thomas Lehman
1. Brabantischer Edler Ya-Chung Huang
2. Brabantischer Edler Andrew Dickinson
3. Brabantischer Edler Byung Gil Kim
4. Brabantischer Edler Dean Murphy
1. Edelknabe Saskia Meusel
2. Edelknabe Andrea Schwarzbach
3. Edelknabe Cordula Messer
4. Edelknabe Martina Metzler-Champion
Chor un Orchester der Deutschen Oper Berlin
Représentation du 17 décembre
Superbe soirée grâce à un couple de rêve, sur laquelle je vais revenir prochainement.
Wagner - Lohengrin - Kober/Holten - Berlin - 12/2017
Wagner - Lohengrin - Kober/Holten - Berlin - 12/2017
« L’opéra est comme l’amour : on s’y ennuie mais on y retourne » (Flaubert)
Re: Wagner - Lohengrin - Kober/Holten - Berlin - 12/2017
« L’opéra est comme l’amour : on s’y ennuie mais on y retourne » (Flaubert)
Re: Wagner - Lohengrin - Kober/Holten - Berlin - 12/2017
Représentation du 17 décembre
Magnifique après-midi grâce au talent des deux rôles principaux.
Le timbre clair et la voix haut perchée de Klaus Florian Vogt peuvent parfois me gêner, mais dans ce rôle, c'est comme une évidence.
Cela colle parfaitement à ce personnage un peu irréel, comme venu de l'au-delà.
La voix du ténor survole la soirée sans difficulté, des piani les plus impalpables aux aigus péremptoires, parcourant toute une gamme de nuances et de couleurs. Ce mélange de douceur, jamais mièvre, et de vaillance lui permet de camper un chevalier des plus crédibles.
Il trouve la partenaire idéale avec l'Elsa diaphane et mélancolique d'Anja Harteros, dont la voix coule sans effort.
Délivrant un chant pur et à l'émotion frémissante, la soprano semble un rayon de lune qui tombe du ciel, illuminant avec grâce et délicatesse la scène de sa voix suave.
Elle sait aussi se montrer plus vindicative, comme dans les climax du duo du 3ème acte.
On plane grâce à ces deux interprètes de rêve et accueillis triomphalement aux saluts.
On redescend malheureusement avec le reste de la distribution.
Petra Lang est une Ortrud échevelée et hystérique, caricaturale dans son jeu outrancier. Ce problème se retrouve au niveau vocal, la chanteuse étant plus souvent proche du hurlement que du chant. Quelques aigus puissants font mouche, notamment lors d'un "Entweihte Götter" à fort impact, mais ce chant en permanence paroxystique est éprouvant sur la durée.
A ses côtés, Simon Neal est un Telramund décevant, souvent à la peine dans les aigus et au timbre rêche.
Ain Anger est un Roi sonore et à la belle prestance scénique, mais dont le vibrato est trop envahissant.
Direction de routine d'Axel Kober, sans magie (comme par exemple dans un prélude beaucoup trop rapide) et parfois peu attentive aux chanteurs. Dommage car l'orchestre est parfaitement dans son élément.
Magnifique après-midi grâce au talent des deux rôles principaux.
Le timbre clair et la voix haut perchée de Klaus Florian Vogt peuvent parfois me gêner, mais dans ce rôle, c'est comme une évidence.
Cela colle parfaitement à ce personnage un peu irréel, comme venu de l'au-delà.
La voix du ténor survole la soirée sans difficulté, des piani les plus impalpables aux aigus péremptoires, parcourant toute une gamme de nuances et de couleurs. Ce mélange de douceur, jamais mièvre, et de vaillance lui permet de camper un chevalier des plus crédibles.
Il trouve la partenaire idéale avec l'Elsa diaphane et mélancolique d'Anja Harteros, dont la voix coule sans effort.
Délivrant un chant pur et à l'émotion frémissante, la soprano semble un rayon de lune qui tombe du ciel, illuminant avec grâce et délicatesse la scène de sa voix suave.
Elle sait aussi se montrer plus vindicative, comme dans les climax du duo du 3ème acte.
On plane grâce à ces deux interprètes de rêve et accueillis triomphalement aux saluts.
On redescend malheureusement avec le reste de la distribution.
Petra Lang est une Ortrud échevelée et hystérique, caricaturale dans son jeu outrancier. Ce problème se retrouve au niveau vocal, la chanteuse étant plus souvent proche du hurlement que du chant. Quelques aigus puissants font mouche, notamment lors d'un "Entweihte Götter" à fort impact, mais ce chant en permanence paroxystique est éprouvant sur la durée.
A ses côtés, Simon Neal est un Telramund décevant, souvent à la peine dans les aigus et au timbre rêche.
Ain Anger est un Roi sonore et à la belle prestance scénique, mais dont le vibrato est trop envahissant.
Direction de routine d'Axel Kober, sans magie (comme par exemple dans un prélude beaucoup trop rapide) et parfois peu attentive aux chanteurs. Dommage car l'orchestre est parfaitement dans son élément.
« L’opéra est comme l’amour : on s’y ennuie mais on y retourne » (Flaubert)
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Re: Wagner - Lohengrin - Kober/Holten - Berlin - 12/2017
Concernant Klaus Florian Vogt, cette production l'oblige à brosser un caractère de Lohengrin plus antipathique qu'à son habitude.
Au premier acte, il menace Elsa, en la bousculant, si elle s'avise à poser la moindre question sur qui il est, au deuxième acte il tord le bras d'Ortrud lorsqu'elle vient défier Elsa, au III il manque de mettre une gifle à Elsa lorsqu'elle lui demande qui il est.
Vocalement, il commence de façon éthérée, mais, par la suite, les attaques sont très marquées, souvent colériques.
J'ai véritablement trouvé ce portrait très convaincant et suis toujours aussi émerveillé par une telle puissance et clarté de timbre.
Au premier acte, il menace Elsa, en la bousculant, si elle s'avise à poser la moindre question sur qui il est, au deuxième acte il tord le bras d'Ortrud lorsqu'elle vient défier Elsa, au III il manque de mettre une gifle à Elsa lorsqu'elle lui demande qui il est.
Vocalement, il commence de façon éthérée, mais, par la suite, les attaques sont très marquées, souvent colériques.
J'ai véritablement trouvé ce portrait très convaincant et suis toujours aussi émerveillé par une telle puissance et clarté de timbre.
http://fomalhaut.over-blog.org/
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
Re: Wagner - Lohengrin - Kober/Holten - Berlin - 12/2017
moi j ai quand mème été très gêné par la paire d'ailes dont on a affublé ce pauvre KF Vogt pendant une grande partie de l'opéra.
je n'avais pas trouvé le 12 novembre que Petra Lang était spécialement mauvaise , peut être un jeu un peu outré mais vocalement c'était pas mal .
par contre d'accord sur Simon Neal souvent à la peine.
je n'avais pas trouvé le 12 novembre que Petra Lang était spécialement mauvaise , peut être un jeu un peu outré mais vocalement c'était pas mal .
par contre d'accord sur Simon Neal souvent à la peine.