Zandonai - Francesca da Rimini - Carella/Raab - ONR- 12/2017 - 01/2018

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Piero1809
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Zandonai - Francesca da Rimini - Carella/Raab - ONR- 12/2017 - 01/2018

Message par Piero1809 » 15 déc. 2017, 14:14

Francesca da Rimini
Ricardo Zandonai, musique
Tiro Ricordi, livret d'après la pièce de Gabriele D'annunzio
créé le 19 février 1914 au Teatro Regio di Torino
Nouvelle Production

Giuliano Carella, Direction musicale
Nicola Raab, Mise en scène
Ashley Martin-Davis, Décors et Costumes
James Farncombe, Eclairages

Saloa Hernandez, Francesca da Rimini
Josy Santos, Samaritana
Ashley David Prewett, Ostasio
Marco Vratogna, Giovanni lo Sciancato
Marcelo Puente, Paolo il Bello
Tom Randle, Malatestino
Francesca Sorteni, Biancofiore
Marta Bauzà, Garsenda
Claire Péron, Altichiara
Fanny Lustaud, Adonella
Idunnu Münch, l'esclave Smaragdi
Stefan Sbonnik, Ser Toldo Berardengo
Dyonisos Idis, le ménestrel
Sébastien Park, l'arbalétrier
Fabien Gaschy, le guetteur

Choeur de l'Opéra National du Rhin, Direction Sandrine Abello
Orchestre Philharmonique de Strasbourg
Représentation du 14 février 2017

Une fois de plus, il faut dissiper un malentendu : Francesca da Rimini de Ricardo Zandonai n'est pas un opéra vériste. Ainsi s'exprime Giuliano Carella au début de son intervention (1). Le sujet, tiré du 5ème chant de l'Enfer de la Divine Comédie de Dante, ne traite évidemment pas des aléas prosaïques de la vie quotidienne dans les milieux populaires comme dans Cavalleria rusticana ou bien Pagliacci, il navigue entre la vérité historique et le mythe. Le nom de Gabriele D'Annunzio, auteur de la pièce dont est tiré le livret, auteur également du Martyre de Saint Sébastien mis en musique par Debussy, n'a rien à faire avec le Vérisme et est associé au Symbolisme, courant artistique très vivant à la fin du 19ème siècle. Le pathos parfois exacerbé qu'on associe volontiers au Vérisme est absent de cette œuvre. Francesca da Rimini est une héroïne dont l'angoisse existentielle et la conscience lucide d'un destin funeste brident quelque peu les manifestations extraverties et les élans passionnés excessifs.

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Smaragdi présente la potion à Francesca et Giovanni, photo Klara Beck

La musique à la fois raffinée, mystérieuse et parfois fantastique, est typiquement post-romantique. Zandonai (1883-1946), élève de Mascagni, plus jeune que Puccini d'une génération, est forcément influencé par ses ainés italiens mais également par Richard Wagner, Richard Strauss, Debussy et Paul Dukas. Compte tenu de la date de création (1914), cette musique ne m'apparait en rien révolutionnaire mais est bien de son temps. Le premier acte, un bijou finement ciselé, est pour moi le meilleur des quatre, la musique y est vraiment envoûtante et d'une intense originalité (2). Dans les trois suivants, les exigences de l'action dramatique brident un peu les recherches harmoniques et sonores. Mais le tout est d'une haute portée artistique et combine avec maestria la tradition italienne d'un bel canto relativement sobre avec l'esthétique wagnérienne. Tandis que l'acte II décrit avec une véhémence parfois un peu bruyante, une bataille opposant les Malatesta aux Parcitade et qui voit la victoire du clan Malatesta, une ambiance impressioniste règne dans l'acte III dans lequel Giuliano Carella a vu une influence de Debussy, auteur en 1905 du poème symphonique La Mer (1). Le magnifique duo d'amour entre Paolo et Francesca aux réminiscences Tristanesques est pour moi le sommet de l'acte. Au quatrième acte, l'héroïne évoque devant sa suivante Biancofiore des souvenirs heureux avec mélancolie mais elle est rattrapée par son destin. Surprise dans les bras de Paolo (magnifique second duo d'amour) par Giovanni, elle périt de la main de son époux dans une scène très violente et d'une grande concision.

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Francesca et Paolo, photo Klara Beck

En raison principalement de ses difficultés vocales et orchestrales, Francesca da Rimini est un opéra rarement représenté. Giuliano Carella qui connait très bien l'oeuvre (représentation sous sa direction au Concertgebouw d'Amsterdamle 25 novembre 2000) ne l'avait plus dirigée depuis 17 ans avant la nouvelle production de l'ONR. Incidemment, on peut voir sur la toile le film d'une représentation en 2011 à l'opéra de La Plata (Argentine) avec Nicola Beller Carbone dans le rôle titre.

Nicola Raaab a fait le choix de l'unité et de la sobriété dans une mise en scène qui veut évoquer un Moyen-âge légendaire, celui de Tristan et Isolde, plutôt que la vérité historique du conflit entre Guelfes et Gibelins. Durant certaines scènes, le double représentant la jeune Francesca agit en même temps que la Francesca de l'instant présent. Ce procédé du double dont on a usé et abusé par ailleurs, est utilisé ici avec discrétion. Le décor de Ashley Martin-Davis consiste en parois planes ou circulaires. Le cercle est à la base de la conception à la fois temporelle et spatiale de la mise en scène. Dès le premier acte, la boucle et bouclée car la mort de Francesca y est déjà annoncée. De la mort à la mort nous dit Nicola Raab (1). La couleur est le gris, un gris doux et lumineux quand le passé plus heureux est évoqué, un gris sinistre lors des scènes de violence et de guerre. La mer est évoquée avec poésie à l'acte III. Les costumes discrets et séyants sont ceux d'un Moyen-âge rêvé plutôt que celui d'une reconstitution historique. La mise en scène réserve des zones de mystère. A plusieurs reprises au cours de spectacle, on entend un hurlement, que l'on peut attribuer prosaïquement à un prisonnier qu'on torture mais dans lequel on peut aussi voir l'âme tourmentée de Francesca (1). De même à l'acte III, le personnage de Smaragdi (l'esclave un peu magicienne qui apporte un breuvage que boivent Francesca, Paolo, Giovanni et Malatestino) que d'aucuns rapprochent de celui de Brangaene dans Tristan et Isolde, pourrait exprimer tout ce que Francesca n'ose pas dire.

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Francesca et ses suivantes, photo Klara Beck

Le personnage de Francesca, présent durant les quatre actes, monopolise la scène, Saloa Hernandez soprano, l'a incarné de façon magistrale. Sa première intervention, quand sa voix émerge du choeur des femmes et du quintette vocal de ses suivantes, m'a coupé le souffle tant sa voix s'impose par le timbre et par la corpulence. Cette impression fut confirmée dans les deux magnifiques duos d'amour aux accents wagnériens dans leurs phases finales. Sa voix dont l'intonation était parfaite dans les nombreux suraigus de la partition, triompha particulièrement dans des graves aussi dramatiques que puissants. Le ténor Marcelo Puente lui donna la réplique avec brio et beaucoup d'engagement. Familier du rôle de Cavaradossi, il se montra vocalement performant dans un rôle aussi exigeant que celui du chef d'oeuvre de Puccini. Sa ligne de chant est harmonieuse et son intonation parfaite, notamment dans les suraigus des deux duos d'amour. Marco Vratogna est un baryton puissant qui donna à Giovanni lo Sciancato beaucoup de présence. Tom Randle, ténor, incarne le personnage malveillant et pervers de Malatestino avec hargne. Sa performance dans le duo avec Giovanni à la fin du troisième acte fut remarquable. Idunnu Münch d'une voix de mezzo-soprano, voire de contralto, au timbre envoûtant rendit justice au personnage énigmatique de l'esclave Smaragdi. Francesca Sorteni fut souveraine dans le personnage de Biancofiore, confidente de Francesca. Son timbre de voix enchante à chacune de ses apparitions. Marta Bauzà, Claire Péron et Fanny Lustaud (Garsenda, Altichiara et Adonella, respectivement) formèrent avec Biancofiore un quatuor vocal séduisant. Leurs interventions solistes furent impeccables. Josy Santos (mezzo-soprano) n'intervient qu'à l'acte I dans le rôle de Samaritana, sœur de Francesca qui cristallise la nostalgie de cette dernière . De sa belle voix, la chanteuse en donna une représentation émouvante. Ashley David Prewett (basse), Stefan Sbonnik (ténor), Dionysos Idis (basse) donnèrent une interprétation vigoureuse, colorée et pittoresque, respectivement, d'Ostasio, de Ser Toldo et du ménéstrel.

Giuliano Carella connait son sujet (l'opéra italien de la fin du 19ème siècle au début du 20ème siècle) à fond. Il a fait vivre cette magnifique partition qui sera une découverte pour beaucoup avec un enthousiasme communicatif. Dans un orchestre Philharmonique des grands jours, difficile de distinguer des pupitres tant l'exécution me sembla homogène. La voix de l'orchestre retentit avec luxuriance grâce à un ensemble instrumental très fourni mais également par quelques instruments solistes inhabituels comme la Viola Pomposa ou le luth (3), censés donner une couleur médiévale et une note historicisante. On peut évidemment noter combien les musiciens sur scène (viola pomposa, luth, violoncelle, flûte, hautbois...) furent performants. Splendides interventions des choeurs mixtes percutants auxquels les choeurs féminins opposèrent leur délicatesse.

(1) Giuliano Carella et Nicola Raab répondent au questions d'Eva Kleinitz, directrice de l'ONR, librairie Kléber, 7 décembre 2017. Francesca da Rimini n'est pas un opéra vériste comme d'ailleurs la plupart des opéras de Giacomo Puccini.
(2) J'entends dans ce premier acte des harmonies proches de celles de Suor Angelica terminé par Puccini quatre ans après la représentation de Francesca da Rimini..
(3) La viola Pomposa, instrument de la famille des violons, à cinq cordes Do 2, Sol 2, Ré 3, La 3 et Mi 4. Sa tessiture est celle d'un alto, étendu vers l'aigu grâce à une corde mi supplémentaire.

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Re: Zandonai - Francesca da Rimini - Carella/Raab - ONR- 12/2017 - 01/2018

Message par Piero1809 » 16 déc. 2017, 19:55

Plus que trois représentations à Strasbourg (19, 23 et 28/12) et deux à Mulhouse (6 et 8/01) pour découvrir Francesca da Rimini, un splendide opéra.

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HELENE ADAM
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Re: Zandonai - Francesca da Rimini - Carella/Raab - ONR- 12/2017 - 01/2018

Message par HELENE ADAM » 17 déc. 2017, 10:04

Piero1809 a écrit :
16 déc. 2017, 19:55
Plus que trois représentations à Strasbourg (19, 23 et 28/12) et deux à Mulhouse (6 et 8/01) pour découvrir Francesca da Rimini, un splendide opéra.
merci pour ce superbe CR en tous cas, très précis sur le plan musical en particulier (et passionnant), pour un opéra que je ne connais pas mais que je verrai avec plaisir dès que l'occasion se présentera. :wink:
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère

Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr

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Piero1809
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Re: Zandonai - Francesca da Rimini - Carella/Raab - ONR- 12/2017 - 01/2018

Message par Piero1809 » 21 déc. 2017, 20:41

HELENE ADAM a écrit :
17 déc. 2017, 10:04
merci pour ce superbe CR en tous cas, très précis sur le plan musical en particulier (et passionnant), pour un opéra que je ne connais pas mais que je verrai avec plaisir dès que l'occasion se présentera. :wink:
Merci beaucoup!
Vraiment le premier acte est magnifique et vaut à lui seul le déplacement. La scène 4: Oime! Che adesso io provo...est une des plus belles choses qui m'aient été données de voir et d'entendre...Un orchestre scintillant accompagne le choeur de femmes et Francesca.

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Re: Zandonai - Francesca da Rimini - Carella/Raab - ONR- 12/2017 - 01/2018

Message par Piem67 » 28 déc. 2017, 23:23

Je reviens de la dernière représentation à Strasbourg (il en reste 2 à Mulhouse en janvier) et je dois avouer que je me suis ennuyé ferme...

Je rejoins Piero1809 pour dire que le premier acte est le meilleur, notamment son finale, beau et un peu énigmatique. Le reste me paraît bien moins inspiré et surtout très BRUYANT, tonitruant, boursouflé avec une fin du II épouvantable... J'ai failli partir à l'entracte... Seule la très grande qualité de l'interprétation m'a incité à rester. Tous sont à louer, metteur en scène inclus.

Mais que d'énergie pour une partition somme toute bien moyenne (pour être gentil) ...

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Hiero von Stierkopf
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Re: Zandonai - Francesca da Rimini - Carella/Raab - ONR- 12/2017 - 01/2018

Message par Hiero von Stierkopf » 29 déc. 2017, 15:06

J'étais également à la représentation d'hier soir et j'ai passé une très bonne soirée.
J'ai globalement tout aimé, orchestre, mise en scène avec une excellente direction d'acteurs, et la quasi intégralité du cast vocal.

Effectivement, le final du II est un peu excessif, violent et bruyant mais je trouve l'œuvre fascinante en raison des multiples influences qui en ressortent. J'y ai entendu du Puccini, du Wagner et du Strauss avec des aspects médiévaux et l'ombre permanente de la légende de Tristan et Isolde. Un univers qui avait tout pour me séduire.
Effectivement, le final du I est magnifique.

Belle découverte de Marcelo Puente et Saioa Henrandez dans les rôles principaux. J'ai trouvé Vratogna assez idéal en Giovanni.
Séduit également par les rôles secondaires féminins qui nous ont offert de très beaux ensembles.
Très bons chœurs.

Je ne me suis pas ennuyé une seconde.
J'ai noté quelques applaudissements enthousiastes au tombé du rideau puis on est rapidement retombé dans la routine habituelle de ce théâtre avec des applaudissements uniformément monotones et difficiles à interpréter.

J'ai démarré la saison de l'ONR avec un peu d'appréhension - le programme m'avait peu convaincu, mais cette soirée m'a plutôt rassuré quant à ce que va faire Eva Kleinitz.
Comment ça, merde alors ?! But alors you are French !

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Re: Zandonai - Francesca da Rimini - Carella/Raab - ONR- 12/2017 - 01/2018

Message par Piem67 » 29 déc. 2017, 15:14

Hiero von Stierkopf a écrit :
29 déc. 2017, 15:06
J'étais également à la représentation d'hier soir et j'ai passé une très bonne soirée.
J'ai globalement tout aimé, orchestre, mise en scène avec une excellente direction d'acteurs, et la quasi intégralité du cast vocal.

Effectivement, le final du II est un peu excessif, violent et bruyant mais je trouve l'œuvre fascinante en raison des multiples influences qui en ressortent. J'y ai entendu du Puccini, du Wagner et du Strauss avec des aspects médiévaux et l'ombre permanente de la légende de Tristan et Isolde. Un univers qui avait tout pour me séduire.
Effectivement, le final du I est magnifique.

Belle découverte de Marcelo Puente et Saioa Henrandez dans les rôles principaux. J'ai trouvé Vratogna assez idéal en Giovanni.
Séduit également par les rôles secondaires féminins qui nous ont offert de très beaux ensembles.
Très bons chœurs.

Je ne me suis pas ennuyé une seconde.
J'ai noté quelques applaudissements enthousiastes au tombé du rideau puis on est rapidement retombé dans la routine habituelle de ce théâtre avec des applaudissements uniformément monotones et difficiles à interpréter.

J'ai démarré la saison de l'ONR avec un peu d'appréhension - le programme m'avait peu convaincu, mais cette soirée m'a plutôt rassuré quant à ce que va faire Eva Kleinitz.
Oui, mais à force d'entendre de multiples influences, on n'entend plus "rien"... Rien de bien personnel et captivant je veux dire, du moins à mon sens.

Le public alsacien n'est en effet pas des plus démonstratifs... Ca me navre souvent (suis du sud-ouest, où il y a une autre ambiance tout de même), on a l'impression qu'il applaudit tout de la même manière en effet, c'est désolant et assez peu compréhensible vu l'emprise de la musique sur le territoire et la "tradition" allemande dont on mesure quelques restes (grand nombre d'harmonies municipales, 1 radio dédiée entièrement à la musique classique...).

Je partage ton appréhension concernant le mandat d'Eva Kleinitz, le très bon niveau de cette prod me rassure comme toi. J'espère cependant que la prochaine saison sera plus excitante que la présente...

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fomalhaut
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Re: Zandonai - Francesca da Rimini - Carella/Raab - ONR- 12/2017 - 01/2018

Message par fomalhaut » 29 déc. 2017, 15:30

Dispose-t-on de quelques information sur cette soprano, Saioa Hernandez ?
Merci.

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Dale Cooper
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Re: Zandonai - Francesca da Rimini - Carella/Raab - ONR- 12/2017 - 01/2018

Message par Dale Cooper » 29 déc. 2017, 18:58

J ai entendu pour la première fois Saioa Hernandez en début de saison (1-09-2017) à La Coruna dans un superbe "Ballo in Maschera" avec un cast de luxe : Gregory Kunde , Marianne Cornetti, Juan Jesús Rodríguez. Saioa Hernandez m'était inconnue et m'a impressionné avec un chant habité, solide sur le plan technique, émouvant, capable de belles nuances, sur des moyens vocaux considérables. Elle a une présence scénique très intense. Je l'ai rencontré après la représentation et elle s'est montrée fort sympathique. Elle m'a expliqué qu'elle chantait surtout en Italie (étrangement très peu en Espagne), veut chanter le plus de bel canto possible. A l'époque, elle n'avait pas de projet en France puisque l'engagement à l'Opéra du Rhin ne s'est fait que trois semaines avant la prrmière , la précédente Francesca ayant déclaré forfait. J'espère que cela lui permettra d'être engagée en France : sa puissance et sa projection vocale ferait d'elle une excellente chanteuse pour la Bastille.
Wait a minute, wait a minute, ... You know... This is , excuse me..., a Damn Fine Cup of Coffee !!

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Piero1809
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Re: Zandonai - Francesca da Rimini - Carella/Raab - ONR- 12/2017 - 01/2018

Message par Piero1809 » 29 déc. 2017, 20:52

Dale Cooper a écrit :
29 déc. 2017, 18:58
A l'époque, elle n'avait pas de projet en France puisque l'engagement à l'Opéra du Rhin ne s'est fait que trois semaines avant la prrmière , la précédente Francesca ayant déclaré forfait.
C'était Alexia Voulgaridou, excellente Madame Butterfly au demeurant dans la mise en scène de Vincent Boussard, qui devait tenir le rôle de Francesca.

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