Giordano - Andrea Chénier - Badea/Cambiasso - Buenos-Aires - 12/2017
Re: Giordano - Andrea Chénier - Badea/Cambiasso - Buenos-Aires - 12/2017
La Nacion titre au petit déjeuner :
À suivre.
B.
Un article assez élogieux , Cura et Piscitelli en forme et un très grand succès pour Veloz qui fait un tabac.À suivre.
B.
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Giordano - Andrea Chénier - Badea/Cambiasso - Buenos-Aires - 12/2017
"Cura tuvo una sólida presencia escénica"
Foto: M. Parpagnoli / Teatro Colón
B.
Ps, ils ont vraiment ! tiré une croix sur la Révolution Bolivienne qui était la mise en scène prévue depuis un an et engagée il y a encore un mois par Martel avec ses armées de guérilleros .... c'est dingue ce qu'est capable de faire le Cólon !
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- MariaStuarda
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Re: Giordano - Andrea Chénier - Badea/Cambiasso - Buenos-Aires - 12/2017
Ah heureux Bernard qui a un André Chenier, lui !!!!
Re: Giordano - Andrea Chénier - Badea/Cambiasso - Buenos-Aires - 12/2017
André Chénier de Giordano* !
J'espère qu'on n'entendra pas trop le shuuuu shuuuu des crinolines
J'espère qu'on n'entendra pas trop le shuuuu shuuuu des crinolines
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
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Re: Giordano - Andrea Chénier - Badea/Cambiasso - Buenos-Aires - 12/2017
Mais le public vient aussi pour ces bruissements là !
C'est toute mon enfance ce type de spectacle...Ça me rappelle une Manon Lescaut dans les décors et costumes de JP Ponnelle avec Zylis-Gara quand j'avais 16 ans
C'est toute mon enfance ce type de spectacle...Ça me rappelle une Manon Lescaut dans les décors et costumes de JP Ponnelle avec Zylis-Gara quand j'avais 16 ans
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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Re: Giordano - Andrea Chénier - Badea/Cambiasso - Buenos-Aires - 12/2017
Représentation du 10 décembre 2017
"Les meilleures voix pour un labyrinthe de passions" :
Ces choses là existent encore , il ne faut pas désespérer.
.
.
Standing ovation:
Bernard
"Les meilleures voix pour un labyrinthe de passions" :
Ces choses là existent encore , il ne faut pas désespérer.
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Standing ovation:
Bernard
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Re: Giordano - Andrea Chénier - Badea/Cambiasso - Buenos-Aires - 12/2017
L'Opéra de Paris a aussi cet ouvrage dans son répertoire mais Lissner avait annulé la reprise pour donner plus de représentations de Tosca (bradées car ça ne remplissait pas au final).
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Re: Giordano - Andrea Chénier - Badea/Cambiasso - Buenos-Aires - 12/2017
Lissner est un vrai républicain !
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Giordano - Andrea Chénier - Badea/Cambiasso - Buenos-Aires - 12/2017
Quelques mots complémentaires.
Sur la mise en scène :
Le monde de l'époque du livret presque à la lettre illustré dans un décor de bon genre , stylisé, évitant les ornements empesés mais respectant à la lettre les volumes, les espaces, les entrées , tout ce qui dans la partition fait bouger et agir dans l'action .
À cet égard la dynamique propre à la narration ne souffre d'aucun désaccord.
L'esthétique des décors comme les costumes comme les accessoires sont fidèles à l'époque du drame..( voir photos)
La seule entorse qui fait irruption , comme clin d'œil à la contemporanéité est le ballet du I , fantaisie cadence où quatre danseurs argentins font une démonstration de ce que la danse portegne est capable de montrer d'audace et d'inovations rythmiques.
La distribution est ce qu'on peut espérer de mieux dans un trio d'excellence et à un degré d'accord esthétique et vocal que j'ai rarement l'occasion de rencontrer simultanement dans l'œuvre.
Des derniers Cheniers que j'ai entendus récemment: Alvarez , Kaufmann , Kunde et Cura ,
Cura et Kunde sont loin devant dans la maîtrise de cet ambitus et de cette vocalità.
Probablement. Cura ce soir là disposant de graves plus solides que le Kunde de Rome avec la même fabuleuse puissante ampleur des aigus.
Grande forme du ténor , très détendu, au chant naturel et laissant la mélodie se répandre dans l'expression passionnée sans avoir (pas plus que Kunde ) le moindre accent inutilement fabriqué ou sur ligné .
Cette musique doit être chantée ainsi , sans verisme abusivement accentué, sans élégie abusivement romano romantique.
Face à lui un somptueux, (une découverte pour moi ) baryton argentin Fabián Veloz un immense Gérard, révélation car véritable baryton Verdi dans ce Giordano il ne fait pas Scarpia , il compose l'ambivalence , la complexité de l'histoire des racines , révolte et contraste des pulsions , choc des émotions avec un timbre italo argentin somptueux vif et sombre , puissant et velouté .La projection comme la qualité de la tessiture lui permettent une prestation hors catégorie.
Dommage qu'il soit peu connu ( il me semble ? ) en Europe.
Il fera un triomphe.
Enfin là aussi surprise la grande forme vocale de María Pía Piscitelli qui dans sa grande expérience nous enveloppe d'une Mamma morta au large legato et au timbre chaud et pathétique qui se glisse le long du violoncelle en nous arrachant les larmes indiscibles , ses aigus sont restés magnifiquement purs et puissants.
Très remarquable distribution et rôles secondaires somptueux comme la Madelon
Orchestre et chœur dirigés avec passion, acoustique magnifiant tout ça
L'opéra au Cólon est le plus fort moment d'opéra que je peux vivre dans l'année, a fortiori quand tout est réuni, car tout est fait pour rendre l'opéra grandiose et un moment d'exception.
Bernard
Sur la mise en scène :
Le monde de l'époque du livret presque à la lettre illustré dans un décor de bon genre , stylisé, évitant les ornements empesés mais respectant à la lettre les volumes, les espaces, les entrées , tout ce qui dans la partition fait bouger et agir dans l'action .
À cet égard la dynamique propre à la narration ne souffre d'aucun désaccord.
L'esthétique des décors comme les costumes comme les accessoires sont fidèles à l'époque du drame..( voir photos)
La seule entorse qui fait irruption , comme clin d'œil à la contemporanéité est le ballet du I , fantaisie cadence où quatre danseurs argentins font une démonstration de ce que la danse portegne est capable de montrer d'audace et d'inovations rythmiques.
La distribution est ce qu'on peut espérer de mieux dans un trio d'excellence et à un degré d'accord esthétique et vocal que j'ai rarement l'occasion de rencontrer simultanement dans l'œuvre.
Des derniers Cheniers que j'ai entendus récemment: Alvarez , Kaufmann , Kunde et Cura ,
Cura et Kunde sont loin devant dans la maîtrise de cet ambitus et de cette vocalità.
Probablement. Cura ce soir là disposant de graves plus solides que le Kunde de Rome avec la même fabuleuse puissante ampleur des aigus.
Grande forme du ténor , très détendu, au chant naturel et laissant la mélodie se répandre dans l'expression passionnée sans avoir (pas plus que Kunde ) le moindre accent inutilement fabriqué ou sur ligné .
Cette musique doit être chantée ainsi , sans verisme abusivement accentué, sans élégie abusivement romano romantique.
Face à lui un somptueux, (une découverte pour moi ) baryton argentin Fabián Veloz un immense Gérard, révélation car véritable baryton Verdi dans ce Giordano il ne fait pas Scarpia , il compose l'ambivalence , la complexité de l'histoire des racines , révolte et contraste des pulsions , choc des émotions avec un timbre italo argentin somptueux vif et sombre , puissant et velouté .La projection comme la qualité de la tessiture lui permettent une prestation hors catégorie.
Dommage qu'il soit peu connu ( il me semble ? ) en Europe.
Il fera un triomphe.
Enfin là aussi surprise la grande forme vocale de María Pía Piscitelli qui dans sa grande expérience nous enveloppe d'une Mamma morta au large legato et au timbre chaud et pathétique qui se glisse le long du violoncelle en nous arrachant les larmes indiscibles , ses aigus sont restés magnifiquement purs et puissants.
Très remarquable distribution et rôles secondaires somptueux comme la Madelon
Orchestre et chœur dirigés avec passion, acoustique magnifiant tout ça
L'opéra au Cólon est le plus fort moment d'opéra que je peux vivre dans l'année, a fortiori quand tout est réuni, car tout est fait pour rendre l'opéra grandiose et un moment d'exception.
Bernard
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Re: Giordano - Andrea Chénier - Badea/Cambiasso - Buenos-Aires - 12/2017
La production de Del Monaco a été déclassée (costumes vendus lors de la vente du mois de mars dernier aux ateliers Berthier).
« L’opéra est comme l’amour : on s’y ennuie mais on y retourne » (Flaubert)