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Re: Mozart - La Clemenza di Tito - Ettinger/Decker - ONP - 11-12/2017

Posté : 18 déc. 2017, 10:42
par jmc
Hier une bonne surprise pour moi qui découvrais l'œuvre :clapping: .
En fond de loge à 10 € avec comme œillères les cloisons je voyais le buste et les surtitres.
Je me suis laissé bercé par la musique et ai entendu le testament de Mozart "Titus préfère une vérité qui blesse à un mensonge qui plait" et j'étais suspendu au dénouement des aveux et de la clémence, précepte plus facile à conseiller sur son lit de mort qu'à appliquer au cours d'une vie semée d'embuches.
C'est sans doute un avis trivial mais ça m'a lavé de l'ignominie de la veille.

Re: Mozart - La Clemenza di Tito - Ettinger/Decker - ONP - 11-12/2017

Posté : 18 déc. 2017, 10:43
par JdeB
tu veux parler de la Bohème ?

Re: Mozart - La Clemenza di Tito - Ettinger/Decker - ONP - 11-12/2017

Posté : 18 déc. 2017, 11:12
par HELENE ADAM
Adalbéron a écrit :
18 déc. 2017, 10:28
HELENE ADAM a écrit :
18 déc. 2017, 10:23
Adalbéron a écrit :
18 déc. 2017, 10:18
Le reste du fil ne parle pas de La Clémence et il n'y a rien d'autre sur la distribution B.
Bien que ce fil soit effectivement parti dans tous les sens, j'ai retrouvé ma critique.... et je parlais précisément de la distribution B sauf Kurzak qui était malade ce soir là... :wink:

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Oui, elle étais bien enfouie :lol:
Quelle dommage que tu n'aies pas pu entendre Kurzac !
oui quel dommage.... :cry: surtout que, comme tu l'as remarqué, je n'ai pas beaucoup apprécié Amanda Majeski en Vittelia. Elle manquait singulièrement de l'éclat nécessaire au rôle. Marianne Crebassa était un tout petit ton en dessous de sa brillante prestation avec Currentzis à Salzbourg mais c'est quand même elle qui m'a le plus plu....(je suis même assez fan de son interprétation de Sesto...). Mais en fait je crois que rétrospectivement, c'est avec Ettinger que j'ai eu le plus de problèmes....

Re: Mozart - La Clemenza di Tito - Ettinger/Decker - ONP - 11-12/2017

Posté : 18 déc. 2017, 13:04
par jmc
JdeB a écrit :
18 déc. 2017, 10:43
tu veux parler de la Bohème ?
Oui je suis parti avant l'entracte samedi dernier et j'ai pu échanger ma place de samedi prochain pour un autre spectacle.
Ouf :sweatdrop: .

Re: Mozart - La Clemenza di Tito - Ettinger/Decker - ONP - 11-12/2017

Posté : 18 déc. 2017, 14:26
par raph13
Je reviens un peu tardivement sur la soirée du 8 décembre, avec la distribution B.

Michael Spyres est un Tito virtuose et nuancé, osant de belles variations et scéniquement convaincant même si toujours un peu pataud, mais ce n'est pas gênant dans ce rôle. L'extrême aigu manque de projection, mais le musicien est d'un style irréprochable.

J'ai adoré sans réserve le Sesto de Marianne Crebassa, à la voix chaude et ductile, dont le timbre juvénile et si émouvant se révèle absolument parfait pour dépeindre les tourments du jeune homme. On pourra regretter une certaine réserve scénique, mais toute la palette de sentiments est si bien rendue au travers de son chant que cela ne m'a pas plus dérangé que cela.

Aleksandra Kurzak affronte vaillamment la tessiture ardue de Vitellia, avec des graves poitrinés que je ne lui soupçonnais pas et un aigu assuré. Tout est bien chanté et elle joue assez bien, quoique de façon parfois exagérée, mais je ne trouve rien de mémorable chez cette chanteuse, au timbre assez banal.

Valentina Nafortina surprend par son timbre corsé et sombre, qui donne du poids à sa Servilia. Cela ne l'empêche pas de distiller de ravissants aigus filés dans un "S'altro che lagrime" suspendu.
Sa voix se marie bien avec celle, plus claire, d'Angela Brower, Annio bien chantant mais un peu léger.

Seule ombre au tableau, le Publio égaré de Marko Mimica dans un répertoire qui lui est complètement étranger.

Dan Ettinger livre une lecture sans histoire, précise et attentive aux chanteurs.
Mise en scène sobre et classique, efficace pour ce livret que je trouve très mince. Mais la musique est tellement sublime...

Re: Mozart - La Clemenza di Tito - Ettinger/Decker - ONP - 11-12/2017

Posté : 18 déc. 2017, 18:09
par Egisthe
J'ai assisté à la représentation d'hier, dimanche, et je suis d'accord avec Hélène sur Dan Ettinger. Je trouve que c'est sa direction qui a plombé le spectacle. Des tempos beaucoup trop lents de manière générale ! Ca n'a fait que desservir Ramon Vargas dans son premier air qui aurait pu s'en sortir plus qu'honorablement avec ce rôle. D'ailleurs, l'accueil qu'il a reçu aux rappels était très mesuré, surtout comparé à Stéphanie d'Oustrac qui a été de loin la triomphatrice du spectacle. Pour le coup, le tempo étiré plus que de raison dans son air du deuxième acte ne lui pose aucun problème. C'était impressionnant de voir comment elle s'en sortait sans la moindre difficulté. On a vu une grande interprète qui n'a peur de rien et explore la partition dans tous ses recoins pour créer une grande émotion.

Problème de tempo aussi pour le duo Annio/Servilia du I. Je ne l'ai jamais entendu aussi lent, même par Harnoncourt ! C'est un de mes moments préférés de l'œuvre, et là c'est devenu lassant. En revanche, ça fonctionne bien pour le premier final.

Amanda Majeski s'en est beaucoup mieux sortie au deuxième acte qu'au premier. Son air a crée la surprise au point de déclencher des applaudissements que le chef a dû faire taire.

Tout cela est bien dommage car l'énergie et la vitalité ont grandement manqué à ce spectacle malgré la qualité des chanteurs.

Re: Mozart - La Clemenza di Tito - Ettinger/Decker - ONP - 11-12/2017

Posté : 25 déc. 2017, 23:38
par Dale Cooper
Je sors de la dernière et 15 ème représentation de "La Clemenzia" avec un ENORME coup de coeur pour le sublime Sesto de Stéphanie d'Oustrac, le plus beau Sesto que j ai entendu (et pourtant il y a du beau monde). Son interprétation déchirante, bouleversante laisse pourtant son chant s'épanouir avec le plus grand art des nuances , une projection parfaite et une vocalisation d'une virtuosité exécutée avec un gout parfait . Les rumeurs l'annoncent en Didon dans "Les Troyens" mais à Bastille la saison prochaine. J'étais un peu sceptique mais son volume vocal est maintenant grandement suffisant et elle aura la douceur dans certaines scènes du personnage . Vraiment une "Sternstunde" partagée par la salle l'écoutant presque religieusement. Belle soirée mais pas aussi réussie que lorsque j'avais vu l'autre distribution. Amanda Majeski m'a déçu après avoir reçu tant d'avis favorables que je ne partage pas : timbre fade, peu dynamique (fin de série?) graves complètement détimbrés (Aleksandra Kurzak , décriée par certains , fabriquait certes ses graves mais ils étaient relativement audibles et le timbre suffisamment agressif pour une interprétation bien plus électrisante). Le reste du spectacle était d'un très beau niveau dans une mise en scène classique mais si élégante et si vraie dans la psychologie des personnages. C'est vrai que du côté de l'orchestre , des tempi trop lents rendaient certains passages un peu ennuyeux ...mais ne m'ont pas gâcher mon plaisir. Michael Spyres m'a quand même manqué mais Ramon Vargas , malgré ses fêlures, est très touchant ...