Mozart - La Clemenza di Tito - Ettinger/Decker - ONP - 11-12/2017
Re: Mozart - La Clemenza di Tito - Ettinger/Decker - ONP - 11-12/2017
Il y a assez peu de réactions sur le cast B, et plus globalement sur le spectacle, probablement du au fait qu'il s'agit d'une nième reprise.
Pour avoir assisté à la représentation du jeudi 30/11, j'ai vraiment apprécié Michael Spyres. Son chant est autoritaire (belle projection) tout en étant soigné, les vocalises m'ont paru bien en place et la souffle est infini. Chacune de ses - trop rares - interventions était très impactante.
A. Kurzak est un peu cueillie à froid en début de représentation mais trouve progressivement ses marques, plus à l'aise dans le registre aigu - qu'elle a facile - que dans le grave (j'ai été frappé par l'ambitus du rôle qui sollicite vraiment le grave dans le dernier air et tout de suite après l'aigu).
Sesto propret de M. Crebassa qui, à défaut de bruler les planches, nous livre du beau chant.
Les applaudissements ont été ce soir là particulièrement généreux.
J'ai lu dans ce fil que certains trouvaient l’œuvre ennuyeuse.
Si elle se situe loin des fulgurances de l’originalité de DG ou de la Flute, je suis toujours profondément touché et ému par la simplicité de la pureté de cette partition.
Pour avoir assisté à la représentation du jeudi 30/11, j'ai vraiment apprécié Michael Spyres. Son chant est autoritaire (belle projection) tout en étant soigné, les vocalises m'ont paru bien en place et la souffle est infini. Chacune de ses - trop rares - interventions était très impactante.
A. Kurzak est un peu cueillie à froid en début de représentation mais trouve progressivement ses marques, plus à l'aise dans le registre aigu - qu'elle a facile - que dans le grave (j'ai été frappé par l'ambitus du rôle qui sollicite vraiment le grave dans le dernier air et tout de suite après l'aigu).
Sesto propret de M. Crebassa qui, à défaut de bruler les planches, nous livre du beau chant.
Les applaudissements ont été ce soir là particulièrement généreux.
J'ai lu dans ce fil que certains trouvaient l’œuvre ennuyeuse.
Si elle se situe loin des fulgurances de l’originalité de DG ou de la Flute, je suis toujours profondément touché et ému par la simplicité de la pureté de cette partition.
-
- Messages : 28
- Enregistré le : 03 déc. 2017, 22:05
- Localisation : Twin Peaks, WA, USA
Re: Mozart - La Clemenza di Tito - Ettinger/Decker - ONP - 11-12/2017
Alexandra Kurzak étant souffrante , le rôle de Vitellia est tenu ce soir, 5 décembre , par Amanda Majeski.
Wait a minute, wait a minute, ... You know... This is , excuse me..., a Damn Fine Cup of Coffee !!
Re: Mozart - La Clemenza di Tito - Ettinger/Decker - ONP - 11-12/2017
Sait-on si Crebassa chantera Sesto comme prévu demain ?
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
— Shakespeare, Macbeth
- PlacidoCarrerotti
- Hall of Fame
- Messages : 17209
- Enregistré le : 04 mars 2003, 00:00
- Contact :
Re: Mozart - La Clemenza di Tito - Ettinger/Decker - ONP - 11-12/2017
Tout à fait d'accord avec toi sur Spyres, mais Vargas était également bon, avec un timbre plus solaire. Je trouve que Spyres aurait pu donner davantage dans ses variations.Parisseb a écrit : ↑04 déc. 2017, 14:13Il y a assez peu de réactions sur le cast B, et plus globalement sur le spectacle, probablement du au fait qu'il s'agit d'une nième reprise.
Pour avoir assisté à la représentation du jeudi 30/11, j'ai vraiment apprécié Michael Spyres. Son chant est autoritaire (belle projection) tout en étant soigné, les vocalises m'ont paru bien en place et la souffle est infini. Chacune de ses - trop rares - interventions était très impactante.
En ce qui concerne Vitellia et Sesto, je ne peux avoir hélas d'avis : l'une et l'autre ont été remplacées par les chanteuses de la première distribution mardi soir...
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Mozart - La Clemenza di Tito - Ettinger/Decker - ONP - 11-12/2017
Représentation du 8 décembre
Je découvrais la mise en scène de Willy Decker. Je l'ai trouvé efficace à défaut d'être bouleversante. La répétition de certains procédés lasse un peu et la direction d'acteur n'est pas très poussée, mais j'ai finalement apprécié le tout. Les costumes sont beaux (carnavalo-vénitiens, très Casanova de Fellini) et cette représentation visuelle de la construction de l'empereur par le dévidément progressif du bloc de marbre central sert de dynamique à l'ensemble et ça fonctionne bien. J'aime bien l'idée de faire apparaître Bérénice aussi, comme l'avait fait Podalydès au TCE, ça permet de resituer l'opéra dans l'histoire de Titus, puisque l'opéra débute au moment même où Titus doit assurer sa charge d'empereur après la mort de feu son père et abandonner la reine étrangère Bérénice. Et ici, c'est dans la clémence qu'il se réalisera empereur. C'est une jolie idée, bien menée.
J'ai été assez déçu par Michael Spyres en Titus. On admire bien sûr la longueur de son souffle, son timbre ravissant, sa technique assurée, mais j'ai été frustré par le riquiqui de ses aigus, qui tranche avec le reste d'une tessiture bien maîtrisée dans les graves et le médium. C'est un peu petit comme reproche, mais je ne sais pas, il ne m'a pas emballé. Enfin je ne crois pas que le rôle de Titus soit un rôle qui le mette bien en valeur. J'ai encore dans l'oreille sa magnifique interprétation de l'air de Jérusalem au Concert des Étoiles et j'écoute toujours son CD en boucle pourtant.
Vitellia magnifique d'Aleksandra Kurzac et pour le coup j'ai été grandement surpris. Je ne la connaissais qu'en Micaëla et en Alice Ford, et j'avais en mémoire une voix acide et un chant pas très étourdissant. Que nenni. Ici, elle déploie un timbre velouté, elle a l'ut facile, a de beaux graves, un somptueux phrasé. Elle est la plus engagée dramatiquement, c'est peut-être aussi cela qui a joué en sa faveur dans mon appréciation. À part un couac sur une note de passage dans son air meurtrier du II, je ne vois pas ce qui lui a valu un accueil si peu chaleureux aux saluts. Pour moi, une Vitellia de très haute lignée. Brava.
Marianne Crebassa campe un Sesto somptueux. Elle déploie un timbre magnifique et un chant nuancé, et je suis convaincu qu'elle a fait de grands progrès depuis quelque temps : j'avais tendance à me lasser de sa voix, par saturation de rondeur ; ici, elle colore et elle n'a pas peur de poitriner. L'aigu est solide et les graves sonnent bien (contrairement à ce qu'on avait pu observer dans Fantasio). Elle peut encore faire des efforts pour ce qui est de la diction, plus « se lâcher » aussi par moment peut-être, c'est parfois un peu propret. Je l'ai trouvé moins engagée que dans la captation de la production Sellars/Currentzis à Salzbourg, mais elle reste un Sesto de très haut niveau et qui m'a remarquablement ému. C'est d'ailleurs elle qui a gagné haut la main à l'applaudimètre hier soir.
L'entrée de la Servilia de Valentina Naforniţă est assez déroutante, puisqu'elle a un timbre de soprano très riche (c'est elle qui chantait Sophie au côté de Florez et DiDonato au TCE il y a deux ans), alors qu'on a plutôt tendance à entendre des voix plus légères dans ce rôle. Elle se sort en tout cas bien de son air du II, avec de beaux aigus filés et un chant raffiné.
Le mezzo d'Angela Brower en Annio, au contraire, est très clair (c'est comme si, amusant, l'on avait intervertis les deux tessitures). Et quelle belle interprétation ! Le chant est nuancé, délicat, l'engagement est là, que demander de plus ?
Honorable Publio de Marko Mimica, qui m'a paru moins enthousiasmant qu'en Banco récemment au TCE.
Direction efficace de Dan Ettinger — je n'ai rien à lui reprocher, mais je n'ai rien non plus à louer, sinon qu'il insuffle une belle dynamique à l'ensemble de l'oeuvre, ce qui est déjà une belle qualité. Par contre, très curieux dialogue voix/instrument obligé : dans « Parto », la clarinette était presque inaudible, tandis que dans « Non piu di fiori » le cor de basset sonnait plus fort que la voix de Kurzak (alors que les deux voix semblent pourtant être du même ordre de grandeur).
Les chœurs sonnaient comme asphyxiés, lointains — j'étais pourtant au centre du parterre. Très curieux (un effet du décor ?).
En tout cas, un très belle soirée passée avec Mozart et ces grands artistes.
J'y retournerais même volontiers, surtout pour Kurzak, mais il faut que j'économise pour mon voyage dans l'espace au départ de Bastille.
Je découvrais la mise en scène de Willy Decker. Je l'ai trouvé efficace à défaut d'être bouleversante. La répétition de certains procédés lasse un peu et la direction d'acteur n'est pas très poussée, mais j'ai finalement apprécié le tout. Les costumes sont beaux (carnavalo-vénitiens, très Casanova de Fellini) et cette représentation visuelle de la construction de l'empereur par le dévidément progressif du bloc de marbre central sert de dynamique à l'ensemble et ça fonctionne bien. J'aime bien l'idée de faire apparaître Bérénice aussi, comme l'avait fait Podalydès au TCE, ça permet de resituer l'opéra dans l'histoire de Titus, puisque l'opéra débute au moment même où Titus doit assurer sa charge d'empereur après la mort de feu son père et abandonner la reine étrangère Bérénice. Et ici, c'est dans la clémence qu'il se réalisera empereur. C'est une jolie idée, bien menée.
J'ai été assez déçu par Michael Spyres en Titus. On admire bien sûr la longueur de son souffle, son timbre ravissant, sa technique assurée, mais j'ai été frustré par le riquiqui de ses aigus, qui tranche avec le reste d'une tessiture bien maîtrisée dans les graves et le médium. C'est un peu petit comme reproche, mais je ne sais pas, il ne m'a pas emballé. Enfin je ne crois pas que le rôle de Titus soit un rôle qui le mette bien en valeur. J'ai encore dans l'oreille sa magnifique interprétation de l'air de Jérusalem au Concert des Étoiles et j'écoute toujours son CD en boucle pourtant.
Vitellia magnifique d'Aleksandra Kurzac et pour le coup j'ai été grandement surpris. Je ne la connaissais qu'en Micaëla et en Alice Ford, et j'avais en mémoire une voix acide et un chant pas très étourdissant. Que nenni. Ici, elle déploie un timbre velouté, elle a l'ut facile, a de beaux graves, un somptueux phrasé. Elle est la plus engagée dramatiquement, c'est peut-être aussi cela qui a joué en sa faveur dans mon appréciation. À part un couac sur une note de passage dans son air meurtrier du II, je ne vois pas ce qui lui a valu un accueil si peu chaleureux aux saluts. Pour moi, une Vitellia de très haute lignée. Brava.
Marianne Crebassa campe un Sesto somptueux. Elle déploie un timbre magnifique et un chant nuancé, et je suis convaincu qu'elle a fait de grands progrès depuis quelque temps : j'avais tendance à me lasser de sa voix, par saturation de rondeur ; ici, elle colore et elle n'a pas peur de poitriner. L'aigu est solide et les graves sonnent bien (contrairement à ce qu'on avait pu observer dans Fantasio). Elle peut encore faire des efforts pour ce qui est de la diction, plus « se lâcher » aussi par moment peut-être, c'est parfois un peu propret. Je l'ai trouvé moins engagée que dans la captation de la production Sellars/Currentzis à Salzbourg, mais elle reste un Sesto de très haut niveau et qui m'a remarquablement ému. C'est d'ailleurs elle qui a gagné haut la main à l'applaudimètre hier soir.
L'entrée de la Servilia de Valentina Naforniţă est assez déroutante, puisqu'elle a un timbre de soprano très riche (c'est elle qui chantait Sophie au côté de Florez et DiDonato au TCE il y a deux ans), alors qu'on a plutôt tendance à entendre des voix plus légères dans ce rôle. Elle se sort en tout cas bien de son air du II, avec de beaux aigus filés et un chant raffiné.
Le mezzo d'Angela Brower en Annio, au contraire, est très clair (c'est comme si, amusant, l'on avait intervertis les deux tessitures). Et quelle belle interprétation ! Le chant est nuancé, délicat, l'engagement est là, que demander de plus ?
Honorable Publio de Marko Mimica, qui m'a paru moins enthousiasmant qu'en Banco récemment au TCE.
Direction efficace de Dan Ettinger — je n'ai rien à lui reprocher, mais je n'ai rien non plus à louer, sinon qu'il insuffle une belle dynamique à l'ensemble de l'oeuvre, ce qui est déjà une belle qualité. Par contre, très curieux dialogue voix/instrument obligé : dans « Parto », la clarinette était presque inaudible, tandis que dans « Non piu di fiori » le cor de basset sonnait plus fort que la voix de Kurzak (alors que les deux voix semblent pourtant être du même ordre de grandeur).
Les chœurs sonnaient comme asphyxiés, lointains — j'étais pourtant au centre du parterre. Très curieux (un effet du décor ?).
En tout cas, un très belle soirée passée avec Mozart et ces grands artistes.
J'y retournerais même volontiers, surtout pour Kurzak, mais il faut que j'économise pour mon voyage dans l'espace au départ de Bastille.
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
— Shakespeare, Macbeth
Re: Mozart - La Clemenza di Tito - Ettinger/Decker - ONP - 11-12/2017
Évidemment, j'admire la Flûte, Don Giovanni aussi (je préfère les deux autres Da Ponte cependant), mais j'aime beaucoup les personnages de la Clémence (surtout Vitellia, que je trouve fascinante). J'aime l'espèce de pure grandeur qui se dégage de cette œuvre. Il y a des choses peu inspirées, peut-être. Il y a la forme seria, qui oblige à des poses nuisant à la dramaturgie (pour des oreilles et des yeux comme les nôtres aujourd'hui). Mais j'apprécie de plus en plus le seria et ce Mozart est franchement éblouissant. Et je reste convaincu que "Parto", le final de l'acte I et "Non piu di fiori" sont parmi les choses les plus sublimes que Mozart ait écrites. Je donnerais presque La Flûte pour "Parto".
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
— Shakespeare, Macbeth
Re: Mozart - La Clemenza di Tito - Ettinger/Decker - ONP - 11-12/2017
C'est presque toujours le cas pour les interprètes de Vitellia, le rôle ne "paie" jamais à l'applaudimètre, quelle que soit la prestation. Je ne sais pas pourquoi, mais le public ne semble jamais impressionné par la difficulté extrême de ce rôle et plébiscite toujours les Sesto : un Sesto médiocre sera toujours plus ovationné qu'une Vitellia de haut vol. Toutes les Vitellia que j'ai vues ont été reçues tièdement, y compris de très grandes interprètes.
Re: Mozart - La Clemenza di Tito - Ettinger/Decker - ONP - 11-12/2017
C'est curieux. J'avoue que ça m'a fait un peu de peine pour Kurzac. Vitellia est un rôle tellement impossible (l'Abigaille de Mozart ) : dans "Non piu di fiori", la chanteuse doit passer à la fin de l'air en l'espace de quelques mesures du sol grave au la aigu !!! Et on ne peut même pas applaudir à la fin de l'air...
Le rôle de Sesto, à part quelques vocalises rapides à la fin de "Parto", c'est du petit lait !
Le rôle de Sesto, à part quelques vocalises rapides à la fin de "Parto", c'est du petit lait !
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
— Shakespeare, Macbeth
Re: Mozart - La Clemenza di Tito - Ettinger/Decker - ONP - 11-12/2017
jean-didier a écrit ce jour :
Tito
Ramon Vargas
Vitellia
Amanda Majeski
Servilia
Valentina Narfonita
Sesto
Stéphanie d’Oustrac
Annio
Antoinette Dennefeld
Publio
Marka Mimica
Orchestre et chœur de l’Opéra National de Paris
Direction musicale
Dan Ettinger
Deux mots de cette reprise. Hier après-midi la salle était clairsemée, effet de week-end pré-Noël ? Absence de star du moment ? Titre moins aimé de Mozart ?
J'ai trouvé cette reprise intéressante mais pas vraiment excitante.
Bonne surprise de la part de Ramon Vargas dont le timbre riche et reconnaissable fait toujours merveille. Son côté un peu pataud convient très bien au côté bon gros toutou de l'empereur qui pardonne tout à tout le monde. Les vocalises du dernier air passent admirablement bien, c'est une bonne surprise à ce stade de sa carrière d'avoir gardé cette souplesse.
La Vitellia de l'américaine Amanda Majeski fait beaucoup d'effet avec une belle prestance scénique : la manipulatrice noire et pétrie de rancoeur fait sensation jusqu'au remords de l'air final qui est bien applaudi malgré l'enchaînement de l'orchestre sur le choeur suivant. Vocalement, la voix manque de couleurs à mon goût (un timbre passe partout) les surgraves sont assumés crânement mais l'aigu se raidit au fur et à mesure de la représentation, ce qui est dommage dans le trio Vengo aspettate, dans lequel elle ne chante pas le contre-ré.
Stéphanie d'Oustrac est vraiment une belle artiste, elle investit Sesto jusqu'au bout (un peu trop peut-être avec les P explosifs des Parto), le récitatif le plus marquant de l'opéra avant l'incendie du Capitole est admirablement dosé, elle en fait un grand moment de la représentation avec un aigu insolent.
Beau couple parallèle Servilia/Annio même avec là aussi des timbres peu remarquables.
Le Publio est un peu frustre avec un phrasé parfois fort peu mozartien, tellement il est heurté.
La direction de Dan Ettinger alterne moments un peu mous et passages plus inspirés. Le finale de l'acte 1 manque d'urgence et l'andante de consternation manque un peu de tension dramatique. L'orchestre ne sonnait pas terrible terrible, j'ai vérifié sur le programme pour voir s'il ne s'agissait pas d'un orchestre baroque, non, non c'était bien l'orchestre de l'opéra. Les effectifs étaient peut-être sous-dimensionnés.
Je serai intéressé de savoir ce qu'ont donné Spyres, Kurzak et Crebassa.
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
Odb-opéra
Re: Mozart - La Clemenza di Tito - Ettinger/Decker - ONP - 11-12/2017
J'ai écrit un CR un peu plus haut sur la distribution B (Kurzac avait le sol grave et le contre-ré)
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
— Shakespeare, Macbeth