Janacek - De la maison des morts - Salonen/Chéreau - ONP - 11-12/2017
- PlacidoCarrerotti
- Hall of Fame
- Messages : 17210
- Enregistré le : 04 mars 2003, 00:00
- Contact :
Re: Janacek - De la maison des morts - Salonen/Chéreau - ONP - 11-12/2017
Je vais faire mon Fausin. Le décor est est erronément oppressif. Dans les vrais goulags, il y avait bien quelques barbelés, mais pas de murs. La première ville étant à plus de mille kilomètres, toute espérance de la rejoindre (pour quoi faire) en cheminant sur le permafrost, était absolument illusoire. Il y avait donc une ironie : vous êtes libre de partir, mais pourquoi faire ?
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
- lionrougeetblanc
- Ténor
- Messages : 580
- Enregistré le : 05 janv. 2017, 12:18
- Localisation : Paris - Savoie
Re: Janacek - De la maison des morts - Salonen/Chéreau - ONP - 11-12/2017
Une succession de saynètes où les interprètes ont du mal à exister hors de leurs grandes scènes, en particulier Aleja : à cause du tripatouillage de la partition, ce rôle de travesti (ici chanté par un ténor) ressort à peine du lot. Sa relation avec Goriantchikov qui sert habituellement de fil conducteur et qui donne tout son sens au dénouement final est ici peu perceptible pour le spectateur.
Pour moi cette mise en scène (meilleure que la précédente vue à Bastille) n'est pas une grande réussite et ne valait pas d'être reprise, plus de dix ans après sa création et une fois le metteur en scène disparu.
Cela reste un opéra qu'il faut aller voir si on trouve une place pas chère. C'est un régal musical même si l'introduction orchestrale sonne trop chambriste à Bastille et ne nous frappe pas d'émotion comme les différentes versions au disque.
Pour moi cette mise en scène (meilleure que la précédente vue à Bastille) n'est pas une grande réussite et ne valait pas d'être reprise, plus de dix ans après sa création et une fois le metteur en scène disparu.
Cela reste un opéra qu'il faut aller voir si on trouve une place pas chère. C'est un régal musical même si l'introduction orchestrale sonne trop chambriste à Bastille et ne nous frappe pas d'émotion comme les différentes versions au disque.
Re: Janacek - De la maison des morts - Salonen/Chéreau - ONP - 11-12/2017
Tu as inventé le comique d'extases à répétition (unité de lieu et d’institution) !David-Opera a écrit : ↑18 nov. 2017, 23:57Ce soir, jour de première, Esa-Pekka Salonen, Willard White, Eric Stokloßa, Stefan Margita, Ladislav Elgr, Peter Mattei, Thierry Thieû Niang, Richard Peduzzi et l'ensemble de la troupe artistique ont réussi un miracle, car Patrice Chéreau et Leoš Janáček sont toujours présents!
Enfin, peu de risque que Chéreau se signale pour te désavouer
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
Odb-opéra
- David-Opera
- Basse
- Messages : 7823
- Enregistré le : 06 févr. 2004, 00:00
- Localisation : Boulogne Billancourt
- Contact :
Re: Janacek - De la maison des morts - Salonen/Chéreau - ONP - 11-12/2017
Grâce à moi, tu gagnes 10 minutes de points de vie à chaque post de ma part.
Tu seras centenaire Jérôme!
http://fomalhaut.over-blog.org/
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
-
- Mezzo Soprano
- Messages : 188
- Enregistré le : 05 mars 2017, 14:21
Re: Janacek - De la maison des morts - Salonen/Chéreau - ONP - 11-12/2017
Le Goulag c'est pour la période soviétique, Dostoiesvski a été envoyé de 1850 à 1854 au bagne d'Omsk. C'était dans la forteresse de la ville. Janacek a composé à partir de La maison des morts, et bien avant l'occupation soviétique de la Tchécoslovaquie. Chéreau est donc fidèle à l'esprit du récit de Dostoiesvski, avec ce décor.
- PlacidoCarrerotti
- Hall of Fame
- Messages : 17210
- Enregistré le : 04 mars 2003, 00:00
- Contact :
Re: Janacek - De la maison des morts - Salonen/Chéreau - ONP - 11-12/2017
Tu as raison. Au temps pour moi : Dosto était au bagne à Omsk, pas en Sibérie.Hermangarde a écrit : ↑20 nov. 2017, 13:07Le Goulag c'est pour la période soviétique, Dostoiesvski a été envoyé de 1850 à 1854 au bagne d'Omsk. C'était dans la forteresse de la ville. Janacek a composé à partir de La maison des morts, et bien avant l'occupation soviétique de la Tchécoslovaquie. Chéreau est donc fidèle à l'esprit du récit de Dostoiesvski, avec ce décor.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
-
- Messages : 20
- Enregistré le : 16 nov. 2017, 16:56
Re: Janacek - De la maison des morts - Salonen/Chéreau - ONP - 11-12/2017
Euh, Omsk est en Sibérie ! C'est une ville plus grande et moins paumée que Tomsk (avec un t en plus), mais attention c'est pas la Côte d'Azur non plusPlacidoCarrerotti a écrit : ↑20 nov. 2017, 13:41Tu as raison. Au temps pour moi : Dosto était au bagne à Omsk, pas en Sibérie.Hermangarde a écrit : ↑20 nov. 2017, 13:07Le Goulag c'est pour la période soviétique, Dostoiesvski a été envoyé de 1850 à 1854 au bagne d'Omsk. C'était dans la forteresse de la ville. Janacek a composé à partir de La maison des morts, et bien avant l'occupation soviétique de la Tchécoslovaquie. Chéreau est donc fidèle à l'esprit du récit de Dostoiesvski, avec ce décor.
Re: Janacek - De la maison des morts - Salonen/Chéreau - ONP - 11-12/2017
Quelle entrée fracassante avec un humour décapant .Wanderer78 a écrit : ↑20 nov. 2017, 13:49Euh, Omsk est en Sibérie ! C'est une ville plus grande et moins paumée que Tomsk (avec un t en plus), mais attention c'est pas la Côte d'Azur non plus.
Bravo .
-
- Baryton
- Messages : 1006
- Enregistré le : 30 déc. 2009, 00:00
- Contact :
Re: Janacek - De la maison des morts - Salonen/Chéreau - ONP - 11-12/2017
La production précédente ( Grüber , si mes souvenirs sont bons ...) baignait dans un jaune lumineux , mais elle était à un milliard d'années lumièrePlacidoCarrerotti a écrit : ↑19 nov. 2017, 13:59Je vais faire mon Fausin. Le décor est est erronément oppressif. Dans les vrais goulags, il y avait bien quelques barbelés, mais pas de murs. La première ville étant à plus de mille kilomètres, toute espérance de la rejoindre (pour quoi faire) en cheminant sur le permafrost, était absolument illusoire. Il y avait donc une ironie : vous êtes libre de partir, mais pourquoi faire ?
de la vision géniale de Chéreau/ Peduzzi. Les murs ne sont en aucune façon réalistes .C'est un enfermement mental par la violence , la contrainte, l'absence totale d'espoir.
J'avais découvert ce spectacle à Aix en matinée .On en ressortait sonné , honteux de se retrouver dans la lumière éclatante du soleil aixois.
Inoubliable.