Enlèvement au Sérail dans la production mythique de Giorgio Strehler créée en 1965 à Salzburg , montrée à Garnier dans les années 80 est présentée à Naples en commémoration du 20 ème anniversaire de sa mort .
Cette reprise a été vue à La Scala en juin 2017 .
Elle est au San Carlo du 29 Octobre au 8 novembre 2017 .
Distribution
Direction : Hansjörg Albrecht
Mise en Scène : Giorgio Strehler
Reprise : Mattia Testi
Décors et Costumes : Luciano Damiani
Costumes reprise Sybille Ulsamer
Décors Reprise: Carla Ceravolo
Lumières : Marco Filibeck
Interprètes
Konstanze, Maria Grazia Schiavo
Belmonte, Steven Davislim
Blonde, Regula Mühlemann
Pedrillo, Mert Süngü
Osmin, Bjarni Thor Kristinsson
Selim, Karl-Heinz Macek
Servo Muto, Marco Merlini
Commentaires après la représentation du 5 Novembre 2017
Bernard
Mozart - Die Entführung aus dem Serail - Albrecht/Strehler - Naples - 10-11/2017
Mozart - Die Entführung aus dem Serail - Albrecht/Strehler - Naples - 10-11/2017
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Mozart-Die Entführung aus dem Serail-Albrecht/Strehler-San Carlo Naples-10-11/17
Deux photos évocatrices de cette somptueuse mise en scène :
© Marco Brescia & Rudy Amisano | Teatro alla Scala
© Marco Brescia & Rudy Amisano | Teatro alla Scala
Bernard
© Marco Brescia & Rudy Amisano | Teatro alla Scala
© Marco Brescia & Rudy Amisano | Teatro alla Scala
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Mozart-Die Entführung aus dem Serail-Albrecht/Strehler-Naples-San Carlo-10-11/17
Un DVD immortalise les représentations de Salzbourg 1967 !
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
Odb-opéra
Re: Mozart-Die Entführung aus dem Serail-Albrecht/Strehler-Naples-San Carlo-10-11/17
Représentation du 5 novembre 2017
Entracte
On est partagé entre l'émerveillement de la musique et de ce bijou qui s'offre à nos yeux , et cette impression amère ( pas nostalgique) que l'opéra désormais ça ne fonctionne plus comme ça.
Bernard
Entracte
On est partagé entre l'émerveillement de la musique et de ce bijou qui s'offre à nos yeux , et cette impression amère ( pas nostalgique) que l'opéra désormais ça ne fonctionne plus comme ça.
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Mozart-Die Entführung aus dem Serail-Albrecht/Strehler-Naples-San Carlo-10-11/17
Aux saluts, Chapeau Monsieur Strehler .
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Bernard
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Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Mozart-Die Entführung aus dem Serail-Albrecht/Strehler-Naples-San Carlo-10-11/17
C'est très impressionnant, le théâtre de Strehler est resté comme un objet intact , préservé dans une réserve de musée.
Tout y est conservé.
Les décors magnifiques sont, on le sait, succincts et ont gardé ces teintes peintes douces et harmonieuses du charme mozartien tel qu'on l'idealisait dans les années 60-70.
Ce qui épate c'est la conservation du détail de la scénographie et du jeu si essentiel dans cette production faite de clair et d'obscur, de jeu de lumière et d'ombres chinoises, de formes stylisées des émotions et des situations comiques , parfois comme dans un cartoon toujours dans une sublime poésie.
Quel mystère permet à cette " chorégraphie" de survivre ?
Je parle de chorégraphie car aujourd'hui ce théâtre si finement architecturé, si millimétré dans l'intelligence du texte , si parlant les caractères ne vit plus beaucoup au spectateur du XXI eme siècle que je suis devenu.
Le bonheur est là comme il est devant le bel objet muséal, la résurgence des souvenirs.
Il est un bonheur d'admiration.
Comme si les chanteurs et l'orchestre excellents servaient cet écrin.
Je ne connais pas le DVD signalé par JdeB.
Il est à voir absolument comme préservation d'un chef d'oeuvre.
De ce qu'une époque pouvait produire avec un géant du théâtre comme G.Strehler , qui n'interprète rien de l'oeuvre autrement qu'en la lisant génialement.
Strehler n'avait pas besoin d'exister en utilisant Mozart.
Il servait Mozart.
Bernard
à suivre
Tout y est conservé.
Les décors magnifiques sont, on le sait, succincts et ont gardé ces teintes peintes douces et harmonieuses du charme mozartien tel qu'on l'idealisait dans les années 60-70.
Ce qui épate c'est la conservation du détail de la scénographie et du jeu si essentiel dans cette production faite de clair et d'obscur, de jeu de lumière et d'ombres chinoises, de formes stylisées des émotions et des situations comiques , parfois comme dans un cartoon toujours dans une sublime poésie.
Quel mystère permet à cette " chorégraphie" de survivre ?
Je parle de chorégraphie car aujourd'hui ce théâtre si finement architecturé, si millimétré dans l'intelligence du texte , si parlant les caractères ne vit plus beaucoup au spectateur du XXI eme siècle que je suis devenu.
Le bonheur est là comme il est devant le bel objet muséal, la résurgence des souvenirs.
Il est un bonheur d'admiration.
Comme si les chanteurs et l'orchestre excellents servaient cet écrin.
Je ne connais pas le DVD signalé par JdeB.
Il est à voir absolument comme préservation d'un chef d'oeuvre.
De ce qu'une époque pouvait produire avec un géant du théâtre comme G.Strehler , qui n'interprète rien de l'oeuvre autrement qu'en la lisant génialement.
Strehler n'avait pas besoin d'exister en utilisant Mozart.
Il servait Mozart.
Bernard
à suivre
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Absolument !Bernard C a écrit : ↑06 nov. 2017, 09:07Je ne connais pas le DVD signalé par JdeB.
Il est à voir absolument comme préservation d'un chef d'oeuvre.
De ce qu'une époque pouvait produire avec un géant du théâtre comme G.Strehler , qui n'interprète rien de l'oeuvre autrement qu'en la lisant génialement.
Strehler n'avait pas besoin d'exister en utilisant Mozart.
Il servait Mozart.
Bernard
Les représentations du Festival de Salzbourg 1967 étaient dirigées par Zubin Mehta
Voici la distribution:
Konstanze : Ingeborg Hallstein
Blonde Reri Grist
Belmonte Luigi Alva
Pedrillo : Gerhard Unger
Osmin Fernando Corena
Selim : Michael Heltau
DVD VAI 4521 (2010)
sous-titres en français
(la même firme a édité 2 autres productions mozartiennes captées à Salzbourg dans les années 60, des Noces de 1963 dirigées par Maazel avec DFD et H. Gûden et une Flûte de 1964 avec Pilar Lorengar et Walter Berry dir Kertesz)
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
Odb-opéra
Re: Mozart-Die Entführung aus dem Serail-Albrecht/Strehler-Naples-San Carlo-10-11/17
Ce côté muséal tient au fait que la direction d'acteurs de Strehler était très "cinématographique" : tout devait venir de l'intérieur, d'une capacité de l'acteur à rayonner sans bouger, comme s'il était constamment cadré en premier plan d'une caméra.
Strehler était absolument intraitable sur le sujet, dès qu'un acteur gigotait il hurlait. Les travaux de répétitions, à l'opéra comme au théâtre (Arlequin étant une exception) consistaient beaucoup à trouver l'énergie intérieure, la force de transmettre une émotion, un sentiment, un message en faisant le moins de mouvements possibles. C'est ce que l'on ressent encore fortement en visionnant les vidéos pourries (car live piratés dans les années 70) de ses Macbeth et Boccanegra: regardez bien, rien ne bouge et pourtant on est scotchés devant l'écran et on a les tripes tourneboulées à chaque instant. Chéreau avait une approche assez semblable aussi, mais ses acteurs remuaient quand même davantage.
Du coup : Strehler n'étant plus là, il est quasiment impossible à un assistant-réalisateur de recréer ce travail, son aura et sa présence aidaient beaucoup à trouver cette énergie (pareil pour Chéreau, pareil dans un autre genre pour Béjart). Une mise en scène de Strehler sans Strehler, il ne peut rester que les images, le reste est impossible à reconstituer.
C'est à mon avis moins vrai pour les mises en scène qui reposent sur des gesticulations, où c'est le geste qui doit exprimer le sentiment davantage que le ressenti intérieur de l'artiste (par exemple pas mal de mises en scène de Regie) : on peut les reproduire car elles sont plus mécaniques, plus "industrielles" je dirai. Celles-là peuvent être reproduites plus facilement.