Récital de Thomas Dolié - Lieder - Montréal- 22/10/2017
Récital de Thomas Dolié - Lieder - Montréal- 22/10/2017
WOLFGANG AMADEUS MOZART (1756-1791): Six lieder
Das Veilchen, K. 476 (1785)
An die freude, K. 53 (1768)
Die betrogene Welt, K. 474 (1785)
Wie unglucklich bin ich nit, K. 147 (1772)
Die Verschweigung, K. 518 (1787)
Lied der Freiheit, K. 506 (1785)
JOSEPH HAYDN (1732-1809): Cinq canzonettas
Sailors' Song, Hob. XXVIa: 31 (1795)
The Wanderer, Hob. XXVIa: 32 (1795)
She never told her love, Hob. XXVIa: 34 (1795)
Content, Hob. XXVIa: 36 (1795)
O tuneful Voice, Hob. XXVIa: 42 (1795?)
FRANZ XAVER MOZART: Deux chansons
WOLFGANG AMADEUS MOZART : Adagio en si mineur K 540
WOLFGANG AMADEUS MOZART: Cinq lieder
Das Lied der Trennung, K. 519 (1787)
Dans un bois solitaire, K. 308 (1778)
Als Luise die Briefe..., K. 520 (1787)
Abendempfindung an Laura, K. 523 (1787)
Das Kinderspiel, K. 598 (1791)
JOSEPH HAYDN: Deux lieder
Als einst mit Weibes Schönheit, Hob. XXVIa: 44 (1796-1800)
Antwort auf die Frage eines Mädchens, Hob. XXVIa: 46 (1803)
LUDWIG VAN BEETHOVEN (1770-1827)
Cycle de lieder An die Ferne Gelebte, op. 98 (1816)
Ce dimanche après-midi, alors que comme tous les Montréalais j'aurais du m'abandonner aux derniers doux rayons de l'été indien et profiter de la flamboyance du mont royal, à quelques mètres de ce dernier, salle Bourgie, la curiosité m'a poussé à écouter un baryton qui avait disparu de mes radars : Thomas Dolié. Lauréat de la Victoire 2008 , catégorie révélation (je crois à Toulouse) , je ne l'avais plus entendu depuis son passage à Favart dans Fra Diavolo.
Cette curiosité me coutait beaucoup car elle me poussait à écouter des lieder "première époque" : Mozart, père & fils, Haydn puis Beethoven et le moins que l'on puisse dire c'est que l'archéologie musicale n'est pas ma tasse de thé. Mais bon le programme avait choisi l'aube du lied allemand. Pourtant il y aura une pépite "Wie unglucklich bin ich" dans une qualité d'interprétation que je ne retrouve pas depuis malgré mes recherches sur Voldemort.
Par contre endurer les canzonettas de Haydn c'est proprement insupportable et malgré tout le talent de Diolé, on se demande si on ne préfèrerais se faire muter à Guantanamo plutôt que d'être contraint de re-écouter cela un jour.
J'ai été plus que surpris, vraiment impressionné, par la capacité de Diolé à varier autant les couleurs, surtout dans Mozart ce qui conférait un luxe extraordinaire à des oeuvres simples voire simplettes ("an die Freude" fut composé à 11 ans). Cette palette de couleurs , et d'intensités, se doublait d'un art du dire magnifique (même si ces airs anglais étaient moins compréhensibles) : au delà de la diction et du phrasé il faisait un sort à chaque syllabe , leur donnant à toutes un sens ou une nuance différent. Chapeau
Bel accompagnement qui savait seconder l'espièglerie ou la mélancolie des lieder de Olivier Godin (pianiste québecquois que je découvrais) qui pour l'occasion officiait sur un Erard miraculeusement retrouvé.
http://www.lapresse.ca/arts/musique/201 ... -piano.php
On retrouvera Diolé en France cette saison dans l'Heure espagnole à Paris, Phèdre à Reims (de Jean-Baptiste Lemoyne, complètement inconnu pour moi) et Golaud en Allemagne. Je crois bien que je vais le suivre
Das Veilchen, K. 476 (1785)
An die freude, K. 53 (1768)
Die betrogene Welt, K. 474 (1785)
Wie unglucklich bin ich nit, K. 147 (1772)
Die Verschweigung, K. 518 (1787)
Lied der Freiheit, K. 506 (1785)
JOSEPH HAYDN (1732-1809): Cinq canzonettas
Sailors' Song, Hob. XXVIa: 31 (1795)
The Wanderer, Hob. XXVIa: 32 (1795)
She never told her love, Hob. XXVIa: 34 (1795)
Content, Hob. XXVIa: 36 (1795)
O tuneful Voice, Hob. XXVIa: 42 (1795?)
FRANZ XAVER MOZART: Deux chansons
WOLFGANG AMADEUS MOZART : Adagio en si mineur K 540
WOLFGANG AMADEUS MOZART: Cinq lieder
Das Lied der Trennung, K. 519 (1787)
Dans un bois solitaire, K. 308 (1778)
Als Luise die Briefe..., K. 520 (1787)
Abendempfindung an Laura, K. 523 (1787)
Das Kinderspiel, K. 598 (1791)
JOSEPH HAYDN: Deux lieder
Als einst mit Weibes Schönheit, Hob. XXVIa: 44 (1796-1800)
Antwort auf die Frage eines Mädchens, Hob. XXVIa: 46 (1803)
LUDWIG VAN BEETHOVEN (1770-1827)
Cycle de lieder An die Ferne Gelebte, op. 98 (1816)
Ce dimanche après-midi, alors que comme tous les Montréalais j'aurais du m'abandonner aux derniers doux rayons de l'été indien et profiter de la flamboyance du mont royal, à quelques mètres de ce dernier, salle Bourgie, la curiosité m'a poussé à écouter un baryton qui avait disparu de mes radars : Thomas Dolié. Lauréat de la Victoire 2008 , catégorie révélation (je crois à Toulouse) , je ne l'avais plus entendu depuis son passage à Favart dans Fra Diavolo.
Cette curiosité me coutait beaucoup car elle me poussait à écouter des lieder "première époque" : Mozart, père & fils, Haydn puis Beethoven et le moins que l'on puisse dire c'est que l'archéologie musicale n'est pas ma tasse de thé. Mais bon le programme avait choisi l'aube du lied allemand. Pourtant il y aura une pépite "Wie unglucklich bin ich" dans une qualité d'interprétation que je ne retrouve pas depuis malgré mes recherches sur Voldemort.
Par contre endurer les canzonettas de Haydn c'est proprement insupportable et malgré tout le talent de Diolé, on se demande si on ne préfèrerais se faire muter à Guantanamo plutôt que d'être contraint de re-écouter cela un jour.
J'ai été plus que surpris, vraiment impressionné, par la capacité de Diolé à varier autant les couleurs, surtout dans Mozart ce qui conférait un luxe extraordinaire à des oeuvres simples voire simplettes ("an die Freude" fut composé à 11 ans). Cette palette de couleurs , et d'intensités, se doublait d'un art du dire magnifique (même si ces airs anglais étaient moins compréhensibles) : au delà de la diction et du phrasé il faisait un sort à chaque syllabe , leur donnant à toutes un sens ou une nuance différent. Chapeau
Bel accompagnement qui savait seconder l'espièglerie ou la mélancolie des lieder de Olivier Godin (pianiste québecquois que je découvrais) qui pour l'occasion officiait sur un Erard miraculeusement retrouvé.
http://www.lapresse.ca/arts/musique/201 ... -piano.php
On retrouvera Diolé en France cette saison dans l'Heure espagnole à Paris, Phèdre à Reims (de Jean-Baptiste Lemoyne, complètement inconnu pour moi) et Golaud en Allemagne. Je crois bien que je vais le suivre
Re: Thomas Diolé - Lieder - Montreal 23.10.2017
Thomas Diolé est un très grand chanteur, sous-employé en France on ne sait pourquoi, bien que chacune de ses apparitions aussi bien dans le baroque que dans le classique soit salué par la presse. Voix franche, étendue, excellente diction, présence, intelligence du phrasé... S'il était étranger, il aurait dix fois plus de succès ! Qui pourrait dire à l' ONP que nous avons là un chanteur excellent pour le répertoire français, pour Mozart, pour le répertoire allemand aussi.
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Re: Thomas Diolé - Lieder - Montreal 23.10.2017
En l'occurrence c'est plutôt en France qu'il chante, dans nos belles régions et assez peu à l'étranger.
Il sera Ramiro dans l'Heure Espagnole à Bastille en mai- juin prochain.
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Re: Thomas Diolé - Lieder - Montreal 23.10.2017
Il a chanté cet été au Festival de Sablé-sur-Sarthe et il m'avait beaucoup plu : viewtopic.php?f=6&t=19212&p=324111
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
— Shakespeare, Macbeth
Re: Thomas Diolé - Lieder - Montreal 23.10.2017
Il s'agit de Thomas Dolié et non Diolé... , à moins qu'il n'y ait deux chanteurs ? Dolié et Diolé ? Auquel cas Diolé est un illustre inconnu pour moi.
Re: Thomas Dolié - Lieder - Montréal 23.10.2017
C'est bien Dolié et j'ai rectifié le titre.
Je rappelle son interview ODB (publié il y a 10 ans déjà, avant sa Victoire de la Musique)
http://odb-opera.com/joomfinal/index.ph ... omas-dolie
Je rappelle son interview ODB (publié il y a 10 ans déjà, avant sa Victoire de la Musique)
http://odb-opera.com/joomfinal/index.ph ... omas-dolie
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
Odb-opéra
Re: Thomas Diolé - Lieder - Montreal 23.10.2017
Je crois que c'est surtout du à un phénomène de concurrence ; dans les jeunes barytons français nous avons Dolié, Sempey, Bou et Duhamel (sans parler des quebecquois, Dupuis, Lapointe et Laporte). La loi du marché est souvent d'en privilégier un ou deux au détriment de la valeur des autres.Zelenka a écrit : ↑23 oct. 2017, 07:07Thomas Diolé est un très grand chanteur, sous-employé en France on ne sait pourquoi, bien que chacune de ses apparitions aussi bien dans le baroque que dans le classique soit salué par la presse. Voix franche, étendue, excellente diction, présence, intelligence du phrasé... S'il était étranger, il aurait dix fois plus de succès !
On peut élargir la réflexion aux autres voix (basses: Varnier, Courjal, Testé, Lys; soprani: etc....)
Re: Réctial de Thomas Dolié - Lieder - Montréal- 22/10/2017
Pourtant les barytons susnommés n'appartiennent pas forcément aux mêmes typologies vocales. Je rejoins ce qui est ici sur les qualités de Thomas Dolie, beauté du timbre, qualité de la diction et de l'interprétation, toujours profonde. Sans doute est-il moins consensuel, en témoigne son engagement politique marqué et revendiqué.
Re: Réctial de Thomas Dolié - Lieder - Montréal- 22/10/2017
Je ne sais pas parce qu'après tout Lafont avait aussi chanté la Marseillaise pour un parti politique (Sarkozy) et cela n'a pas ruiné sa carrière avec l'alternance.srourours a écrit : ↑23 oct. 2017, 13:30Pourtant les barytons susnommés n'appartiennent pas forcément aux mêmes typologies vocales. Je rejoins ce qui est ici sur les qualités de Thomas Dolie, beauté du timbre, qualité de la diction et de l'interprétation, toujours profonde. Sans doute est-il moins consensuel, en témoigne son engagement politique marqué et revendiqué.
Même si il y a des nuances entre ces barytons, il y a quand même un gros "tronc commun" et on s'aperçoit qu'ils tiennent les mêmes rôles aux 2/3.
Après il y certains théâtres qui s'attachent à des chanteurs et d'autres qui pour attirer leur public tiennent à proposer les noms dont on parle.
Actuellement Sempey -à fort juste titre- (et plus petitement Duhamel) trustent l'attention