Dans Iphigénie, Caravage : Le Sacrifice d'Isaac (c'est assez discret mais ça contribue à la dynamique déchirante de sa mise en scène).lamammamorta a écrit : ↑13 oct. 2017, 09:28Warlikowski truffe toujours ses mises en scène de références cinématographiques et picturales, qui peuvent aider à éclairer son propos. Ici elles sont moins montrées que dans Parsifal (2001 l'Odysée de l'espace, ou Allemagne année zéro), ou bien le Roi Roger, hommage à l'œuvre de Warhol (Flesh, etc...). Mais elles sont bien là.
Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Je n'ai pas du tout nié leur présence juste le fait que ça éclaire vraiment son propos mais oui ça aide les critiques à pondre (surtout après lu ODB ) et ça permet de dire quelque chose de valorisant pour le spectateur en se référant au fond commun culturel de la classe moyenne sup. diplômée (Et pas à Saint Réal ou au Tasse par ex)lamammamorta a écrit : ↑13 oct. 2017, 09:28Warlikowski truffe toujours ses mises en scène de références cinématographiques et picturales, qui peuvent aider à éclairer son propos. Ici elles sont moins montrées que dans Parsifal (2001 l'Odysée de l'espace, ou Allemagne année zéro), ou bien le Roi Roger, hommage à l'œuvre de Warhol (Flesh, etc...). Mais elles sont bien là.
Moi je pense plus à un certain cinéma soviétique pour ce DC et au Boris de Lioubimov
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Ah, ah ! C'est exactement ça.JdeB a écrit : ↑13 oct. 2017, 09:58Je n'ai pas du tout nié leur présence juste le fait que ça éclaire vraiment son propos mais oui ça aide les critiques à pondre (surtout après lu ODB ) et ça permet de dire quelque chose de valorisant pour le spectateur en se référant au fond commun culturel de la classe moyenne sup. diplômée (Et pas à Saint Réal ou au Tasse par ex)lamammamorta a écrit : ↑13 oct. 2017, 09:28Warlikowski truffe toujours ses mises en scène de références cinématographiques et picturales, qui peuvent aider à éclairer son propos. Ici elles sont moins montrées que dans Parsifal (2001 l'Odysée de l'espace, ou Allemagne année zéro), ou bien le Roi Roger, hommage à l'œuvre de Warhol (Flesh, etc...). Mais elles sont bien là.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
La référence au Dom Carlos de Saint-Réal doit bien se faire sentir pourtant .JdeB a écrit : ↑13 oct. 2017, 09:58Je n'ai pas du tout nié leur présence juste le fait que ça éclaire vraiment son propos mais oui ça aide les critiques à pondre (surtout après lu ODB ) et ça permet de dire quelque chose de valorisant pour le spectateur en se référant au fond commun culturel de la classe moyenne sup. diplômée (Et pas à Saint Réal ou au Tasse par ex)lamammamorta a écrit : ↑13 oct. 2017, 09:28Warlikowski truffe toujours ses mises en scène de références cinématographiques et picturales, qui peuvent aider à éclairer son propos. Ici elles sont moins montrées que dans Parsifal (2001 l'Odysée de l'espace, ou Allemagne année zéro), ou bien le Roi Roger, hommage à l'œuvre de Warhol (Flesh, etc...). Mais elles sont bien là.
Moi je pense plus à un certain cinéma soviétique pour ce DC et au Boris de Lioubimov
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Oui, ou Nicolas Cavallier qui doit être très bien dans ce rôle (qu'il a déjà chanté) et lui aussi injustement sous-employé ?paco a écrit : ↑12 oct. 2017, 21:37Ceci dit, j'ai passé toute la soirée à me dire "mais pourquoi n'ont-ils pas pris Courjal ?". Il est THE Philippe II version française que l'on n'a plus eu depuis Van Dam. Il est français, il vit en France, il coûte moins cher et il serait nettement meilleur dans ce rôle qu'Abradzhakov. Absurde !
Mais peut-être n'ont ils pas (ou pas encore) la stature "internationale" requise pour être affiché à l'ONP ?
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Tout à fait d'accord, il y a une nette différence entre les 2 premières grandes parties, assez faibles en termes de direction d'acteurs, et la 3e partie où "il se passe quelque chose" - il commence même alors à y avoir un soupçon d'émotion-.Franz Muzzano a écrit : ↑13 oct. 2017, 00:45Oui, mais ce que tu évoques là se déroule après le second entracte, troisième partie où la mise en scène est purement splendide. Mais je trouve que ça passe beaucoup moins bien dans les deux premières.lamammamorta a écrit : ↑12 oct. 2017, 23:21La moquette de la salle de projection/réunion de l'acte IV est la même que celle de l'hôtel Overlook. Hôtel vide et immense, espace mental empli de fantômes et qui sera la prison de l'âme damnée de Jack Torrence.
Ce que certains peuvent voir comme un défaut: les espaces immenses et vides et la froideur glaciale qui s'en dégage, m'ont beaucoup impressionné. Quoi de plus fort que de faire chanter "Toi qui sus le néant des grandeurs du monde" d'Elisabeth dans l'immense plateau vide de Bastille. La voir seule et forte dans cette immensité nous fait aussitôt ressentir son émotion. C'est d'une simplicité et d'une puissance rare.
Adbrazakov est un Philippe émouvant, rongé par l'amour, la jalousie et le remord. Son "Elle ne m'aime pas" est splendide
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Parenthèse concernant le "vide" évoqué (positivement) par les uns et les autres, au niveau de la scénographie (immensité du plateau nu etc.) : en fait, c'est encore, selon moi, un autre domaine où Warli est très proche de la réalité historique (j'avais déjà évoqué cette réalité concernant sa vision du personnage d'Eboli). En effet, l'Escorial, mis à part certains pièces comme les cuisines ou la chapelle, est un espace absolument immense, très "minéral" (pour reprendre l'expression de JdB), où, pour peu que l'on s'y promène hors pic touristique, l'on ressent bien une sorte de désolation intérieure, un vide.
Amusant de voir que Warli, à mon avis peu soucieux de "'réalisme" et de connotations historiques, colle finalement très bien à ce qu'était la vraie vie politique et affective au temps de Philippe II...
C'est un des points que j'ai trouvés les plus intéressants dans sa mise en scène,... (et pourtant je ne pense pas du tout que ce soit cela qu'il veuille que l'on retienne... )
Amusant de voir que Warli, à mon avis peu soucieux de "'réalisme" et de connotations historiques, colle finalement très bien à ce qu'était la vraie vie politique et affective au temps de Philippe II...
C'est un des points que j'ai trouvés les plus intéressants dans sa mise en scène,... (et pourtant je ne pense pas du tout que ce soit cela qu'il veuille que l'on retienne... )
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Tout à fait. J'avais été moi-même très surpris en le visitant. C'était à l'époque de Ph.II très austère, quasi monacal.
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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
C'est plutôt sa partenaire, Małgorzata Szczęśniak, qui propose les idées de décors.
Il y a, en effet, une volonté plus marquée que d'habitude de recréer des atmosphères et des références au pays d'origine du livret.
http://fomalhaut.over-blog.org/
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Et vous n'aviez pas dit jusqu'à présent que cette mise en scène nous transportait à l'Escurial !?
Mais c'est extraordinaire !
Bernard
Du coup Paco, grâce à toi "Le cœur devient impatient quand l'espoir commence à être fondé"
Vivement le 22 !
Mais c'est extraordinaire !
Bernard
Du coup Paco, grâce à toi "Le cœur devient impatient quand l'espoir commence à être fondé"
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Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v