Formidable ! Et le cheval, c'est un clin d'oeil aux lasagnes à base de poney !
Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Tant que ça reste des clins d'oeil !PlacidoCarrerotti a écrit : ↑17 oct. 2017, 20:26Formidable ! Et le cheval, c'est un clin d'oeil aux lasagnes à base de poney !
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Oui, je disais que je ne savais pas si c'était politique ou symbolique. Peu importe ce que déclarent les créateurs.
Le cheval blanc c'est peut-être juste un fantasme d'enfant-chevalier, le cheval et la princesse (maman en mariée en plus...). C'est une idée comme ça. Je n'ai jamais vu Twin Peaks et ça n'a aucune importance. Je n'ai perçu aucune référence, sinon à la mythologie (Saturne) et au cinéma soviétique et c'était très efficace, d'un côté pour signifier le fond mélancolique et les pulsions des personnages, de l'autre l'individualité écrasée par les formes et les forces du pouvoir. Et ces taches partout...
Rien ne sert de trouver un concept, un fil rouge (il y a peut-être ce fil blanc au sol sur lequel les personnages funambulent et se coupent). Il faut tenter d'être ouvert aux signes et aux dispositifs entre eux, articulés avec le texte et la musique.
Warli n'est pas un guignol ou un rigolo. Je n'ai jamais vu Tézier aussi bien dirigé.
Le cheval blanc c'est peut-être juste un fantasme d'enfant-chevalier, le cheval et la princesse (maman en mariée en plus...). C'est une idée comme ça. Je n'ai jamais vu Twin Peaks et ça n'a aucune importance. Je n'ai perçu aucune référence, sinon à la mythologie (Saturne) et au cinéma soviétique et c'était très efficace, d'un côté pour signifier le fond mélancolique et les pulsions des personnages, de l'autre l'individualité écrasée par les formes et les forces du pouvoir. Et ces taches partout...
Rien ne sert de trouver un concept, un fil rouge (il y a peut-être ce fil blanc au sol sur lequel les personnages funambulent et se coupent). Il faut tenter d'être ouvert aux signes et aux dispositifs entre eux, articulés avec le texte et la musique.
Warli n'est pas un guignol ou un rigolo. Je n'ai jamais vu Tézier aussi bien dirigé.
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Ben pour moi c'est juste dans les didascalies: Elizabeth arrive en cheval (et pour une princesse c'est toujours une jument blanche)Adalbéron a écrit : ↑17 oct. 2017, 20:52Oui, je disais que je ne savais pas si c'était politique ou symbolique. Peu importe ce que déclarent les créateurs.
Le cheval blanc c'est peut-être juste un fantasme d'enfant-chevalier, le cheval et la princesse (maman en mariée en plus...). C'est une idée comme ça. Je n'ai jamais vu Twin Pinks et ça n'a aucune importance. Je n'ai perçu aucune référence, sinon à la mythologie (Saturne) et au cinéma soviétique et c'était très efficace, d'un côté pour signifier le fond mélancolique et les pulsions des personnages, de l'autre l'individualité écrasée par les formes et les forces du pouvoir. Et ces taches partout...
Rien ne sert de trouver un concept, un fil rouge (il y a peut-être ce fil blanc au sol sur lequel les personnages funambulent et se coupent). Il faut tenter d'être ouvert aux signes et aux dispositifs entre eux, articulés avec le texte et la musique.
Warli n'est pas un guignol ou un rigolo. Je n'ai jamais vu Tézier aussi bien dirigé.
ils n'ont pas voulu réitérer l'exploit de Garnier où cheval + Legrand = chute à travers le plancher
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Tout à fait. Et j'ai trouvé ça en tout cas vraiment puissant de la faire déjà arriver en robe de mariée...
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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Le cheval ne serait-il pas une représentation symbolique de la forêt, par le biais des allées cavalières qui la traversent? Ni Elisabeth, ni Carlos ne se déplaceraient à pied dans cette fôret, surtout l'hiver. En revanche, le tennis, balle, pull, poignets, c'est l'oisiveté de Carlos, le jeu de paume, le tournoi, le duel comme l'escrime d'ailleurs? J'ai beaucoup aimé l'arrivée surprenante de la salle d'escrime, la grâce et l'élégance des figurants à ce moment-là.
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Redite et développement : dans les didascalies : Elizabeth arrive à cheval car elle s'est perdue lors de la chasse à cour : mesures qui ouvrent l'opéraHermangarde a écrit : ↑17 oct. 2017, 21:16Le cheval ne serait-il pas une représentation symbolique de la forêt, par le biais des allées cavalières qui la traversent? Ni Elisabeth, ni Carlos ne se déplaceraient à pied dans cette fôret, surtout l'hiver. En revanche, le tennis, balle, pull, poignets, c'est l'oisiveté de Carlos, le jeu de paume, le tournoi, le duel comme l'escrime d'ailleurs? J'ai beaucoup aimé l'arrivée surprenante de la salle d'escrime, la grâce et l'élégance des figurants à ce moment-là.
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
"Vraiment puissant" me semble exagéré mais l'ensemble faisait un très beau tableau (c'est bien la première fois que je le dis à propos d'un décor de M. Szczesniak ) Quant à la bassine dans laquelle Don Carlos met la tête au premier plan de la même scène, je m'étonne qu'aucun de nos valeureux exégètes férus de références cinématographiques n'ait relevé que c'était l'avatar warlikowskien d'une pensine de Harry Potter
"Est modus in rebus", Horace
"La vérité luit de sa propre lumière;& on n'éclaire pas les esprits avec la flamme des bûchers." Marmontel, Bélisaire,
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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Bon sang mais c'est bien sûr !
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— Shakespeare, Macbeth
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