C'est le moins qu'on puisse dire
Bernard
C'est le moins qu'on puisse dire
Oui , en quelque sorte ... Je ne sais pas si JM et moi-même appellerions ça de "l'émotion" . Frappant oui .Adalbéron a écrit : ↑23 oct. 2017, 12:55Bah pourquoi pas ?
Tout dépend de ce qu'on entend par "émouvant".
"Je te maudis, ô ma beauté", c'est une des choses les plus émouvantes jamais écrites pour être mises en musique. Ça et "la terre me manque"... : Don Carlos est sans doute le plus beau livret du XIXe siècle (Maeterlinck et Wilde ne comptant du coup pas - parmi ceux que je connais en tout cas).
Elles chantent bien, ce que je voulais dire c'est que le livret est tellement poignant que j'attendais que le chant en soit le reflet. Alors qu'en fait le chant est pur mais que je l'ai ressenti de manière assez uniforme, mais c'est sans doute comme cela qu'il faut le chanter. "plutôt que d'être reine et de porter cette chaine, je veux descendre au tombeau" c'est magnifique à lire mais ce n'est pas lyrique.
N'oublie pas que nous sommes dans "la splendeur glacée de l'Escurial" peu propice aux épanchements (et de toute façon cela n'est pas dans le style interprétatif glacé). Je me souviens d'un masterclass de Callas où elle répondait à une basse qui venait de chanter l'air de Philippe, "oui c'est une douleur à exprimer mais la douleur d'un roi"jmc a écrit : ↑23 oct. 2017, 13:36Elles chantent bien, ce que je voulais dire c'est que le livret est tellement poignant que j'attendais que le chant en soit le reflet. Alors qu'en fait le chant est pur mais que je l'ai ressenti de manière assez uniforme, mais c'est sans doute comme cela qu'il faut le chanter. "plutôt que d'être reine et de porter cette chaine, je veux descendre au tombeau" c'est magnifique à lire mais ce n'est pas lyrique.
J'ai perçu les trilles d'Eboli comme une pure démonstration de performance sans lien avec l'action.
Aussi je n'ai guère perçu de différence entre la basse du Roi et le baryton de Posa.
+1, pour ma part, hier après-midi, je suis presque tombé de mon siège à ce moment-là!
Je regrette que le témoignage de Crespin en Eboli soit en italien et non en Français:PlacidoCarrerotti a écrit : ↑23 oct. 2017, 19:25Et bien moi, à chaque fois que je repense à Callas dans cet air, je suis bouleversé. "Un jour me reste, béni soit ce jour, je sauverai Carlos", c'est tellement extraordinaire dramatiquement et musicalement ...
Mais je n'ai pas eu le grand frisson avec Garenca, néanmoins très excitante.